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République Centrafrique,
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ANNEE 2003 REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE



 
Vendredi 3 janvier 2003 : L'opposition a dénoncé jeudi la politique de répression et les arrestations arbitraires menées par les forces de sécurité et le "silence du président Ange-Félix Patassé sourd à la souffrance de son peuple".

Mercredi 15 janvier 2003 : Selon un rapport publié lundi par le "Partenariat Afrique Canada", Bangui sert de point de transit pour le blanchiment des diamants de la guerre en provenance de République Démocratique du Congo en parfaite violation des règles internationales. Les exportations de diamants de la République Centrafricaine s'élèvent officiellement à environ 60 millions de dollars. Or selon les auteurs de ce rapport, il faut multiplier ce chiffre par deux ou trois. (Voir le rapport, format PDF) En savoir plus sur les diamants de la guerre, Diamants de guerre, pour en finir, Nations Unies, une résolution sur les diamants de la guerre, Diamants de la guerre, un nouveau type de conflit en Afrique centrale.

Samedi 22 février 2003 : Le président tchadien, Idriss Déby, a accusé le président centrafricain Félix-Ange Patassé, d'avoir organisé "une campagne d'extermination des Tchadiens vivant en Centrafrique et combattant aux côtés des rebelles".

Lundi 17 mars 2003 : Un coup d'état militaire a été perpétré samedi par le général Bozizé (ex-commandant des forces armées, déchu de son titre en novembre 2001 après plusieurs tentatives de coup d'état avortées), en l'absence du président Félix-Ange Patassé en visite à Niamey au Niger pour une réunion de chefs d'état. François Bozizé s'est autoproclamé président de la République et a dissous l'Assemblée nationale. Le couvre-feu a été instauré dans tout le pays. Dans un communiqué il a appelé les fonctionnaires civils et militaires à reprendre le travail. L'armée française a évacué une quarantaine de ressortissants français. (Plus de liens : coup d'état d'octobre 2002, qui est le général Bozizé ?)

Mardi 18 mars 2003 : Après le coup d'état militaire perpétré samedi, le général Bozizé a limogé tout le gouvernement. Des soldats français ont pris le contrôle de l'aéroport de Bangui afin de permettre aux étrangers qui le souhaitent de quitter le pays. Les pillages qui avaient débuté lors du putsch ont cessé avec l'instauration du couvre-feu. Selon des sources hospitalières au moins 13 "pillards" ont été tués par les rebelles et une vingtaine d'autres blessés. Le général Bozizé a suspendu la constitution et a lancé une vaste opération de "perquisitions à grande échelle" afin d'arrêter les pilleurs qui s'en sont pris à tous les édifices publics, commerces et entreprises qui ont été littéralement saccagés. A l'appel au "dialogue véritable et sans exclusive" lancé par le ministère des affaires étrangères français qui a condamné un "coup d'état contre un régime démocratiquement élu", le général Bozizé a répondu : "Est-il nécessaire de rappeler que le régime défunt n'avait de démocratique que l'onction légalitaire au nom de laquelle tous les travers étaient permis?". Le président Patassé est actuellement réfugié au Cameroun dans l'attente d'un pays d'accueil.

Jeudi 20 mars 2003 : Les entreprôts du PAM à Bangui ont été pillés lors du coup d'état de samedi. 2000 tonnes de vivres, destinés à une aide alimentaire d'urgence aux populations isolées à cause des combats menés par les rebelles du général Bozizé, ont été dérobées.

Mercredi 26 mars 2003 : Le président auto-proclamé, François Bozizé a nommé Abel Goumba au poste de premier ministre. Cet ex-médecin devenu député dirige le Front Patriotique pour le Progrès. Il devrait former son gouvernement dans les 48 heures.

Samedi 12 avril 2003 : Le président auto-proclamé, le général François Bozizé, au pouvoir après un coup d'état les 15 et 16 mars 2003, a annoncé qu'il assurerait la transition pendant une période de 18 à 30 mois. Il a par ailleurs annoncé des réformes économiques pour lutter contre la fraude et notamment dans l'exploitation des bois et des diamants. Tous les abattages et le commerce du bois ont été interdits pour lutter, selon le général Bozizé, "contre la mafia qui gangrène ce secteur".

Mercredi 23 avril 2003 : Le président autoproclamé François Bozizé a nommé par décret 16 militaires, ainsi que des hauts cadres de la police, pour administrer les préfectures limitrophes de la République Démocratique du Congo, du Congo Brazzaville, du Tchad et du Soudan. 8 de ces militaires avaient des fonctions sous le régime du président Félix-Ange Patassé, renversé le 15 mars dernier par un coup d'état du général Bozizé.

Vendredi 25 avril 2003 : Le président auto-proclamé François Bozizé a annoncé que toutes les personnes impliquées dans le coup d'état du 28 mai 2001 et attribué à l'ancien président en exil André Kolimba seront amnistiées.

Mardi 20 mai 2003 : La capitale Bangui connaît son premier mouvement de protestation depuis la prise du pouvoir du général Bozizé après un coup d'état en mars 2003, où il s'est auto-proclamé président (Voir les archives du 17 mars 2003). Les chauffeurs de taxi et de bus ont cessé leur activité lundi pour 48 heures pour protester contre le harcèlement dont ils sont victimes de la part "d'hommes en uniformes se réclamant du général Bozizé", qui à l'occasion de barrages routiers, les harcèlent, les violentent et les rackettent.

Mardi 15 juillet 2003 : Ferdinand Samba, directeur de publication du quotidien indépendant "Le Démocrate" a été arrêté vendredi et placé en détention à Bangui pour avoir révélé que "des éléments incontrôlés sévissent" dans le nord du pays. Le Groupement des éditeurs de la presse privée indépendante de Centrafrique (GEPPIC) "dénonce une tentative de museler la presse privée".

Mercredi 27 août 2003 : L'ancien ministre de la Communication, Gabriel Jean-Edouard Koyambounou, proche de l'ex-président Ange-Félix Patassé, a été arrêté le 21 août dernier suite à une enquête de "détournement de fonds publics" l'impliquant. Rappelons que le président Patassé, en exil au Togo, a été destitué après un coup d'état mené le 15 mars 2003 par le général François Bozizé qui s'est auto-proclamé président. Le procureur général de Bangui a annoncé qu'un mandat d'arrêt international a été lancé contre l'ex-président Ange-Félix Patassé pour "crime économique, détournement de deniers publics, de biens et immeubles appartenant à l'Etat, crime de sang (assassinats, coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort) arrestations et séquestrations arbitraires, intelligence avec des puissances étrangères et atteinte à la sécurité nationale". Les partisans de M. Patassé parlent de "chasse aux sorcières".

Mardi 2 septembre 2003 : En exil au Togo, l'ex-président Ange-Félix Patassé, déchu à la suite d'un coup d'état perpétré le 15 mars dernier par le général François Bozizé, a déposé plainte contre ce dernier pour crimes de guerre auprès du parquet de Bangui. Le 27 août dernier, des poursuites similaires et un mandat d'arrêt international avaient été lancés contre l'ex-président Patassé.

Mardi 23 septembre 2003 : La plainte déposée par l'ex-président Ange-Félix Patassé à l'encontre de François Bozizé a été classée sans suite, le Parquet de Bangui s'en référant à la jurisprudence constitutionnelle qui fait état que "tout chef d'état en fonction ne peut être poursuivi". Rappelons que l'ex-président Ange-Félix Patassé, en exil au Togo, déchu à la suite d'un coup d'état perpétré le 15 mars dernier par le général François Bozizé, a déposé plainte contre ce dernier pour crimes de guerre auprès du parquet de Bangui. Le 27 août dernier, des poursuites similaires et un mandat d'arrêt international avaient été lancés contre l'ex-président Patassé.

Lundi 27 octobre 2003 : Le président autoproclamé François Bozizé, arrivé au pouvoir à la suite d'un coup d'état le 15 mars dernier, qui a renversé le président Ange-Félix Patassé, a mis fin par décret au couvre-feu instauré depuis lors pour mettre fin aux pillages qui sévissaient dans la capitale Bangui.

Vendredi 12 décembre 2003 : Le général François Bozizé qui s'est auto-proclamé président après un coup d'état le 15 mars dernier, renversant le président Félix-Ange Patassé au pouvoir depuis 1993, a démis de ses fonctions par décret son premier ministre Abel Goumba, afin de procéder "à un réaménagement de son gouvernement se basant sur des critères de compétence, de bonne moralité, et de consensus".

Samedi 13 décembre 2003 : Le premier ministre Abel Goumba, démis jeudi de ses fonctions par le président auto-proclamé François Bozizé à la suite du coup d'état du 15 mars 2003, a été nommé par ce dernier, vice-président de la République.





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