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LES ARCHIVES 2004 DE LA LIBYE
Samedi
3 janvier 2004 : Le Premier ministre Choukri
Ghanem a menacé vendredi dans une interview au
"New York Times" de ne pas indemniser
les victimes de l'attentat de Lockerbie (soit
environ 4 millions de dollars pour chaque
famille), qui avait fait 270 morts en 1988 si
Washington ne levait pas d'ici le 18 mai les
sanctions imposées contre elle "pour la
remercier d'avoir renoncé à ses programmes
d'armes de destruction massive. **
Le directeur de l'AIEA a salué
"une coopération pleine et entière des
autorités de Tripoli" après le départ de
la première mission d'inspecteurs qui a visité
9 des 10 sites nucléaires libyens. Le dernier
site, lieu naturel de stockage d'uranium, sera
inspecté prochainement, selon l'AIEA.
Jeudi 15 janvier 2004 : Tripoli a
annoncé officiellement mercredi qu'elle allait
intégrer l'Organisation pour l'interdiction des
armes chimiques (OIAC. En anglais OPCW,
Organisation for the Prohibition of Chemical
Weapons) dont le siège est à La Haye.
Mercredi 21 janvier 2004 : Une équipe
d'inspecteurs en désarmement est arrivée mardi
à Tripoli pour superviser le démantèlement des
programmes militaires libyiens.
Lundi 26 janvier 2004 : Pour la
première fois en 30 ans, une délégation de 8
parlementaires américains a effectué une visite
à Tripoli dans le but de préparer la
normalisation des relations diplomatiques rompues
en 1981 entre les deux pays.
Lundi 23 février 2004 : A
l'invitation de Tripoli, le directeur général
de l'AIEA Mohamed ElBaradei, est en visite lundi
et mardi dans le pays pour "pour faire le
point sur le travail" de démantèlement du
programme nucléaire libyen. Le 19 décembre 2003
le dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, avait
annoncé, à la surprise générale, que la Libye
renonçait à ses programmes de développement
d'armes de destruction massive.
Mercredi 25 février 2004 : Le
directeur de l'AIEA (Agence Internationale à
l'Energie Atomique), Mohamed ElBaradei, a
terminé mardi une visite de deux jours à
Tripoli visant à faire le point sur le travail
de démantèlement du programme nucléaire
libyen. Les discussions avec les dirigeants
libyens ont porté sur la volonté de Tripoli de
"développer" l'énergie nucléaire à
"des fins pacifiques". Mohamed
ElBaradei s'est dit prêt à aider la Libye à
développer son programme nucléaire civil.
Samedi 28 février 2004 : Les chefs
d'Etat et les représentants d'une cinquantaine
de pays africains se sont réunis vendredi à
Syrthe à l'occasion du sommet extraordinaire de
2 jours de l'Union Africaine (UA),
actuellement sous la présidence du président du
Mozambique, Joaquim Chissano. Le problème de
l'eau (450 millions d'Africains n'ont pas accès
à l'eau potable) et la défense commune seront
les principaux points abordés lors de ce sommet.
** L'Organisation
pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC),
qui siège à La Haye, a annoncé que les
autorités libyennes allaient procéder à la
destruction de 3 300 ogives inopérantes capables
de transporter des charges chimiques. Des
inspecteurs de l'OIAC surveilleront les
destructions, qui dureront jusqu'au 5 mars et
dresseront, en collaboration avec les autorités
libyennes, une liste de toutes leurs munitions,
avant de procéder à leurs destructions.
Mardi 2 mars 2004 : Une délégation d'Amnesty
International a achevé lundi une visite de 15
jours dans ce pays, la première depuis 15 ans.
Elle a été reçue dimanche par le chef de
l'Etat libyen, Mouamar Khadafi. Un rapport, dont
une copie a été remise au colonel Khadafi, qui
s'est engagé à suivre les recommandations
d'Amnesty, fait état de graves violations des
droits de l'homme, avec notamment des
disparitions de prisonniers, le recours à la
peine de mort et l'intolérance à l'égard de
toute activité politique. Selon Claudio Cordone,
chef de la délégation d'Amnesty, "des
personnes sont emprisonnées du seul fait de
l'expression pacifique de leurs vues. Il est
courant que des personnes soient détenues des
années sans avoir accès à leur famille et à
des avocats, et la torture est souvent
pratiquée" ajoutant "nous avons la
peine capitale en vigueur pour toute une série
de délits, la liberté d'expression étant
criminalisée. Nous avons aussi des procès
inéquitables devant des tribunaux
populaires". Amnesty International
recommande aux autorités libyennes "la
libération des prisonniers politiques,
l'ouverture d'enquêtes indépendantes sur les
disparitions inexpliquées, une révision de la
peine de mort et l'abolition des tribunaux
populaires qui privent les accusés du droit
fondamental à la défense."
Samedi 6 mars 2004 : Les autorités ont remis
vendredi à l'Organisation
pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC, qui
siège à La Haye), dans les délais qui lui
avaient été impartis, la totalité de sa
déclaration initiale sur ses ressources en
matière de stocks d'armes, qui fait état
notamment d'une quantité importante de gaz
moutarde et d'agents servant à la fabrication
d'autres gaz toxiques. La Libye a également
soumis un plan de destruction de ses armes et de
ses installations, comme le prévoit la
Convention sur les armes chimiques, qui sera
examiné le 23 mars par Conseil exécutif de
l'OIAC composé des 41 Etats parties à la
Convention. Après approbation, la destruction de
ces armes commencera. Elle devrait se terminer en
avril 2007. L'OIAC a par ailleurs annoncé que la
Libye avait détruit 3 300 ogives inopérantes
capables de transporter des charges chimiques. La
Libye avait adhéré le 6 janvier 2004 à la Convention pour l'interdiction des
armes chimiques.
Lundi 8 mars 2004 : Tripoli a affrété samedi
un bateau chargé de près de 500 tonnes
d'équipements représentant tout son programme
nucléaire ainsi que des lanceurs et des missiles
longue portée à destination des Etats-Unis vers
un lieu qui n'a pas été divulgué par la Maison
Blanche.
Jeudi 11 mars 2004 : Tripoli a signé mercredi
le protocole additionnel au Traité de Non Prolifération
Nucléaire (TNP) ouvrant la voie à
des contrôles impromptus par les agents de
l'AIEA de ses sites nucléaires.
Vendredi 12 mars 2004 : Le fils du
dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, Seïf
al-Islam, a annoncé que les compagnies
pétrolières américaines allaient être de
nouveau autorisées à travailler en Libye. Elles
devront toutefois, selon Seïf al-Islam,
"s'acquitter de certains frais car la Libye
a préservé les droits de ces compagnies dans
leurs concessions." Les compagnies
pétrolières américaines avaient quitté la
Libye en 1986 après des sanctions unilatérales
imposées par les Etats-Unis.
Mercredi 17 mars 2004 : Les
autorités ont expulsé 25 jeunes Egyptiens qui
transitaient par la Libye afin de gagner
clandestinement l'Italie.
Jeudi 25 mars 2004 : Pour la première fois
depuis 60 ans, un chef de gouvernement
britannique, Tony Blair sera reçu jeudi à
Tripoli par le chef de l'Etat Mouammar Khadafi
dans le but "d'améliorer les relations
entre les deux pays". Un important accord
pétrolier pourrait être signé entre la
compagnie Shell et la Libye.
Vendredi 9 avril 2004 : Le
ministère du tourisme a signé jeudi un contrat
d'un milliard d'euros avec l'entreprise
néerlandaise El Dorado pour la construction
d'hôtels et autres installations touristiques à
Al Boutmane, sur la côte orientale du pays.
Lundi 19 avril 2004 : Lors d'une
rencontre dimanche avec des avocats, juges et
procureurs, le chef de l'Etat Mouammar Khadafi a
appelé à l'abolition des tribunaux populaires
d'exception ainsi que la législation pénale
adoptée par le Conseil de Commandement de la
Révolution. Ces tribunaux sont très souvent
dénoncés par les organisations de défense des
droits de l'homme. Le colonel Khadafi a
également appelé à la ratification "sans
délais" des accords contre la torture et à
la coopération avec les organisations de
défense des droits de l'homme comme Amnesty
International. Plus de détails : Rapport d'Amnesty après sa visite
(historique) en Libye en mars 2004.
Mardi 20 avril 2004 : Le premier
ministre a annoncé que le président français
Jacques Chirac pourrait effectuer "très
prochainement" une visite en Libye.
L'Elysée a pour sa part indiqué que "le
président français accepte le principe d'une
invitation libyenne mais que rien n'a encore
été fixé".
Samedi 24 avril 2004 : Tripoli a
menacé les Etats-Unis de ne verser que la
moitié des indemnités promises aux familles des
victimes de l'attentat de Lockerbie si les
sanctions à son encontre ne sont pas levées,
lui accordant un délai supplémentaire de 3
mois. Aux termes d'un accord conclu avec les
familles des victimes de Lockerbie, Washington
dispose d'un délai de 8 mois pour lever les
sanctions et retirer la Libye de la liste des
états soutenant le terrorisme. Ce délai
commençait à la date de la levée des sanctions
des Nations Unies, le 12 septembre 2003. La Libye
s'était engagée à verser 10 millions de
dollars par famille de victimes (soit un total de
2,7 milliards de dollars). Selon l'avocat de
Tripoli, Me Saad Djebbar, interrogé par l'AFP à
Londres, "une première tranche de 4
millions de dollars par famille était
conditionnée à la levée des sanctions des
Nations Unies. 4 millions de dollars était liés
à la levée des sanctions américaines et 2
millions de dollars au retrait par Washington de
la Libye de la liste des Etats soutenant le
terrorisme. Si ces deux conditions
supplémentaires n'étaient pas respectées par
les Etats-Unis dans un délai de huit mois
suivant la levée des sanctions par l'ONU, la
Libye n'aurait plus alors qu'à verser 1 million
de dollars supplémentaires par famille, au lieu
des 6 millions de dollars initialement prévus.
En d'autres termes, la Libye n'aurait à verser
au total que 5 millions de dollars à chaque
famille de victime, au lieu de 10 millions de
dollars".
Vendredi 7 mai 2004 : 5
infirmières bulgares et un médecin palestinien
ont été condamnés jeudi à la peine de mort.
Ils seront fusillés. Ils ont été reconnus
coupables, aux termes d'un procès qui dure
depuis 4 ans, d'avoir sciemment contaminés par
le virus du Sida plus de 400 enfants dans
l'hôpital pédiatrique de Benghazi dans le nord
du pays. Ils auraient inoculé du sang contaminé
aux enfants dans le but de rechercher un remède
contre le VIH. Le colonel Kadhafi les accuse
"d'être impliqués dans un complot
international fomenté par les services secrets
israéliens et américains". L'Union
européenne s'est dite "extrêmement
préoccupée et profondément déçue" par
ce verdict ; le ministre bulgare de la justice
"consterné" par cette sentence et que
"son pays ne l'acceptait pas". Plus de
détails : SIDA : six Bulgares encourent la peine de mort en Libye.
Vendredi 14 mai 2004 : Le
ministère des Affaires étrangères a annoncé
jeudi dans un communiqué publié par l'agence
officielle de presse Jana que la "libye a
décidé qu'elle renoncera à tout achat
d'armement de pays qui ne sont pas signataires du
MTCR (Missile Technology Control Regim ; Régime
de contrôle de la technologie des missiles) et
que Tripoli considère comme favorisant la
prolifération d'ADM (armes de destruction
massive) dans le but de renforcer la stabilité
et la paix dans le monde". Plus de détails
: Qu'est-ce- que le MTCR ? ; Les armes de destruction massive ; Armes de destruction massive :
Placer les armes d'Israël au-dessus des lois.
Samedi 29 mai 2004 : L'Agence
internationale de l'énergie atomique (AIEA) a
déclaré vendredi, dans un rapport confidentiel,
que ses inspecteurs ont trouvé sur des
centrifugeuses libyennes des traces d'uranium
hautement enrichi, une matière pouvant servir à
la fabrication d'armes atomiques. Le rapport
précise qu'aucune installation spécifique en
Libye consacrée au développement d'armes
nucléaires n'a été trouvée mais que
l'enquête sur le programme nucléaire libyen
doit se poursuivre.
Vendredi 18 juin 2004 : L'agence de
presse officielle JANA (Jamahiriya News Agency) a
annoncé jeudi que le dirigeant libyen Mouammar
Kadhafi ne participera pas au prochain sommet de
l'Union africaine (UA) qui doit se tenir à Addis
Abeba du 6 au 8 juillet.
Vendredi 16 juillet 2004 : Les
autorités libyennes ont signé jeudi avec le PAM (Programme
Alimentaire Mondial) un accord (qualifié par
l'organisation "d'accord qui fera
date") instaurant "un corridor
humanitaire visant à autoriser l'acheminement,
que ce soit par air, terre ou voie fluviale à
travers son territoire, de vivres et autres
fournitures humanitaires à destination de l'Est
du Tchad ou des 3 Etats du Darfour à l'Ouest du
Soudan ainsi que d'autres pays africains".
Lors d'une conférence de presse dans la capitale
Tripoli, John Powell, l'assistant du Directeur
exécutif adjoint du PAM, s'est déclaré
"extrêmement reconnaissant de ce que le
gouvernement de Libye ait répondu à notre appel
à l'aide en faveur de ce qui est l'une des plus
grandes crises humanitaires du monde
aujourd'hui".
Mercredi 25 août 2004 : Le chef du
gouvernement italien Silvio Berlusconi est
attendu mercredi à Tripoli, la capitale, pour
des entretiens portant sur les mesures à prendre
pour lutter contre les immigrés clandestins qui
arrivent massivement en Italie à partir de la
Libye.
Jeudi 2 septembre 2004 : Célébration mercredi dans
la discrétion du 35e anniversaire de la
"révolution du 1er septembre",
"Al-Fateh", qui avait mis fin au
régime monarchique des Sénoussi et permis
l'instauration d'une République. Mouammar
Khadafi devenait président du Conseil du
commandement de la révolution. Dans son discours
le colonel Khadafi a mis en garde contre le
maintien du monde sous la pression de la terreur
nucléaire. Il a également appelé à la
nécessité de s'intéresser à l'espace
africain, affirmant que cet espace deviendra les
Etats-Unis d'Afrique et aura une force comparable
à celle des Etats-Unis et à celle de l'Europe.
Le président sortant de la Commission
européenne, Romano Prodi, était un des invités
de marque de ces festivités.
Samedi 4 septembre 2004 : Un accord définitif sur le
dédommagement des victimes de l'attentat contre
la discothèque La Belle en 1986 a été signé
vendredi à Tripoli entre des représentants des
victimes et la fondation Kadhafi. 35 millions de
dollars (28 millions d'euros) seront versés à
168 victimes, essentiellement des Allemands.
Jeudi 30 septembre 2004 : Selon un
avocat des victimes, Tripoli a procédé au
premier versement de 15 millions de dollars pour
l' indemnisation des victimes allemandes de
attentat commis le 5 avril 1986 dans la
discothèque La Belle à Berlin, fréquentée par
des soldats américains, qui avait coûté la vie
à 3 personnes (2 soldats américains et une
jeune femme turque) et fait 260 blessés dont
certains mutilés à vie.
Vendredi 8 octobre 2004 : Inauguration
jeudi d'un important projet d'oléoduc en
présence du chef du gouvernement italien, Silvio
Berlusconi et du colonel Khadafi. Cette
installation qui a coûté 6 milliards de dollars
concerne la mise en place d'un gazoduc qui
reliera la ville libyenne de Melita à la Sicile.
Elle fournira plus de 8 milliards de mètres
cubes de gaz par an à l'Italie. Silvio
Berlusconi s'entretiendra également avec le
colonel Khadafi sur l'épineux problème de
l'immigration clandestine. La Libye est en effet
accusée d'être la plaque tournant des entrées
illégales vers l'Italie. Tripoli a indiqué
jeudi avoir interpellé un réseau de passeurs et
avoir renvoyé plus de 40 000 personnes dans leur
pays d'origine, sans préciser la date de ces
expulsions.
Samedi 16 octobre 2004 : En visite
à Tripoli, la capitale, pour une visite
officielle, le chancelier allemand Gehrard
Schroeder a invité en Allemagne le dirigeant
libyen Mouammar Khadafi.
Mardi 19 octobre 2004 : Après le
mini-sommet, dimanche à Tripoli, des ministres
des Affaires étrangères de Libye, du Soudan, du
Tchad, d'Egypte et du Nigeria qui ont rencontré
dimanche le général Mouammar Khadafi et l'ont
mandaté pour négocier avec les différentes
parties pour trouver une solution au conflit du
Darfour au Soudan, les mouvements rebelles du
Darfour ont annoncé lundi qu'ils étaient
favorables à une médiation du président libyen
Mouammar Kadhafi. Les autorités libyennes ont
annoncé que les pourparlers entre le
gouvernement soudanais de Khartoum et les
mouvements rebelles reprendront dès jeudi à
Abuja au Nigéria.
Mercredi 17 novembre 2004 : Un haut
responsable a indiqué que le Président
français Jacques Chirac se rendra en Libye la
semaine prochaine pour une première visite sans
indiquer d'autres informations sur ce voyage.
Mardi 23 novembre 2004 : Pour la
première fois, le Programme alimentaire mondial
(PAM) a transporté à travers la Libye vers le
Tchad une aide alimentaire des Etats-Unis de 6
500 tonnes de nourriture pour venir en aide à
200 000 Soudanais réfugiés au Tchad. Le PAM et
le gouvernement libyen avaient conclu un accord
historique le 15 juillet 2004 sur
"l'ouverture du corridor, sur le tracé
d'une ancienne route commerciale, garantissant la
sécurité du passage de l'aide alimentaire et
d'autres fournitures humanitaires à travers la
Libye vers le Tchad, par air, mer et terre".
Le PAM a indiqué n'avoir reçu que 50 millions
de dollars sur les 71 millions nécessaires pour
ses activités dans l'Est du Tchad jusqu'en
février 2005, soit un déficit d'un peu moins de
30 %.
Mercredi 24 novembre 2004 : Le
président français Jacques Chirac est attendu
mercredi à Tripoli, la capitale, pour une visite
destinée à marquer la "normalisation entre
2 pays que le terrorisme a longtemps
séparés". C'est la première visite d'un
président français depuis l'indépendance du
pays en 1951.
Jeudi 25 novembre 2004 : S'exprimant
devant les représentants de la communauté
française, forte de seulement 481 membres, le
Président français Jacques Chirac, qui effectue
la première visite d'un chef d'Etat français
depuis l'indépendance de la Libye en 1951, a
déclaré : "Nous voici entrés dans une
phase dynamique et positive, avec la volonté de
part et d'autre de reconstruire un dialogue fort
et d'établir un vrai partenariat". Le
président français a plaidé pour un
renforcement de la coopération économique entre
Paris et Tripoli, la capitale, dans les secteurs
pétroliers, aéronautiques, de l'énergie et des
télécommunications. Le chef de l'Etat libyen a
de son coté réclamé des transferts de
technologies pour développer son industrie
civile à la suite de son renoncement au
développement des armes nucléaires. Le colonel
Kadhafi a fait visiter l'intérieur des ruines de
sa résidence détruite en 1986 par des
bombardements américains. NDLR. Le 15 avril
1986, en représailles à l'attentat de la
Discothèque "La Belle" à Berlin où 2
soldats américains avaient été tués, le
Président républicain américain, Ronald Reagan
avait ordonné le bombardement des villes de Tripoli
et Benghazi visant des "cibles
terroristes". Une quarantaine de civils ont
été tués et une centaine d'autres blessés
selon des sources libyennes. Le colonel Khadafi
avait été blessé au cours du raid et sa fille
adoptive Haïfa tuée. Rappelons également que
le 19 décembre 2003 le dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, avait
annoncé, à la surprise générale, que la Libye
renonçait à ses programmes de développement
d'armes de destruction massive. Tripoli avait
ensuite annoncé officiellement le 24 janvier
2004 qu'elle allait intégrer l'Organisation
pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC. En
anglais OPCW, Organisation for the Prohibition of
Chemical Weapons) dont le siège est à La Haye.
Le 10 mars 2004, Tripoli signait le protocole
additionnel au Traité de Non Prolifération
Nucléaire (TNP) ouvrant la voie à
des contrôles impromptus par les agents de
l'AIEA de ses sites nucléaires. Le 14 mais 2004
la "libye a décidé qu'elle renoncera à
tout achat d'armement de pays qui ne sont pas
signataires du MTCR (Missile Technology Control
Regim ; Régime de contrôle de la technologie
des missiles), et que Tripoli considère comme
favorisant la prolifération d'ADM (armes de
destruction massive), dans le but de renforcer la
stabilité et la paix dans le monde". Plus
de détails : Qu'est-ce- que le MTCR ? ; Les armes de destruction massive ; Armes de destruction massive :
Placer les armes d'Israël au-dessus des lois.
Jeudi 9 décembre 2004 : Actuellement
présidente de l'Union du Maghreb arabe (UMA) qui
regroupe, depuis sa création en 1989 le Maroc,
l'Algérie, la Libye, la Mauritanie et la
Tunisie, la Libye a annoncé mercredi sa
décision d'abandonner cette présidence,
"en raison de sa paralysie et du non respect
de la charte par certains membres".
Vendredi 31 décembre 2004 : Sur
l'initiative du chef de l'Etat, Mouammar Kadhafi,
un forum inter-soudanais s'ouvrira les 1er et 2
janvier 2005 dans la capitale Tripoli. Plus de
400 personnes se retrouveront dont des
représentants des 2 principaux mouvements
rebelles et du gouvernement soudanais. Les
pourparlers de paix entre Khartoum et les
rebelles avaient été suspendus le 21 décembre
2004 pour une durée indéterminée, après le
rejet par les rebelles d'une médiation libyenne.
L'Union africaine, qui organise les
négociations, avait demandé à la Libye de
mener une médiation pour tenter de sauver les
pourparlers sur le Darfour.
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