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LES ARCHIVES 2004 DE LA
GUINEE-BISSAU
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- Lundi 2 fevrier 2004 : Pour
la première fois dans l'histoire de ce
pays, une femme a été nommée à la
tête de la Cour Suprême de Guinée.
Maria do Ceu Silva Monteiro, 38 ans, a
été élue avec 6 voix pour, 1 contre à
ce poste, vacant depuis deux ans.
Mardi 24 février 2004 : La
Commission nationale électorale (CNE) a
annoncé dimanche dans un communiqué que
la campagne électorale pour les
législatives du 28 mars 2004 débutera
le 6 mars soulignant que 24 formations
politiques ont présenté des candidats
et que 600 000 électeurs ont été
inscrits sur les listes.
Mercredi 25 février 2004 : Le
ministère de la Justice a révélé que
le gouvernement de l'ex-premier ministre
Mario Pires a vidé les caisses de l'Etat
laissant un "trou" de 3
milliards de FCFA (environ 4,5 millions
d'euros). Cette déclaration intervient
après plusieurs enquêtes et audits
portant sur une période allant de
novembre 2002 au 14 septembre 2003 (date
du coup d'état militaire sans effusion
de sang mené par le général Verissimo
Cabra Correia qui a renversé le
président Kumba Yala) qui ont révélé
que non seulement la Présidence et le
Cabinet étaient impliqués dans la
disparition de ces fonds mais également
plusieurs ministères importants, des
institutions publiques dont le Trésor
Public et la Douane ainsi que la mairie
de Bissau la capitale.
Lundi 5 avril 2004 : La
Commission électorale nationale a
annoncé officiellement que le PAIGC
(Parti Africain pour l'Indépendance de
la Guinéee Bissau et du Cap Vert) avait
remporté les élections législatives du
28 mars 2004 qui obtient 47 députés
(sur 102 que compte le Parlement) contre
35 pour le PRSF (Parti pour la
Rénovation Sociale) de l'ancien
président Kumba Yala destitué par un
coup d'état le 14 septembre 2003 par le
général Verissimo Correia Seabre, chef
d'état-major de l'armée.
Samedi 21 août 2004 : "Le
Bureau d'appui des Nations Unies pour la
consolidation de la paix en
Guinée-Bissau (ONUGBIS)
exprime sa préoccupation devant
l'escalade verbale entretenue depuis
quelques jours par certains acteurs
politiques" et "exhorte la
classe politique guinéenne à faire
preuve de retenue et lui rappelle que
tous les différends doivent être
réglés de manière pacifique
conformément à la loi en vigueur".
Selon les informations parues dans la
presse, le Parti de la Rénovation
sociale (PRS) de l'ex-président, Kumba
Yala, a menacé mercredi "de prendre
des positions extrêmes qui pourraient
compromette la stabilité du pays"
si le gouvernement "ne cesse pas les
persécutions contre ses dirigeants"
à la suite de l'arrestation pendant
plusieurs heures par la Direction
d'investigation criminelle (DIC) de
l'ancien ministre de l'Intérieur,
Antonio Sédja Mam, membre de la
direction du parti, "à propos de
son implication dans un détournement de
fonds publics". Antonio Sédja Mam,
qui a nié les faits, a déclaré à la
presse mercredi "faire l'objet d'une
persécution psychologique et
d'injures".
Vendredi 27 août 2004 : Thierno
Kaly Baldé, attaché de presse du
Président Enrique Rosa, a annoncé jeudi
que les Etats-Unis avaient levé les
sanctions imposées par le Sénat
américain à la Guinée-Bissau suite au
coup d'Etat militaire qui a renversé le
14 septembre 2003 l'ancien Président
Kumba Yala.
Vendredi 10 septembre 2004 :
La
ministre de la Pêche, Mme Helena
Nosoliny Embalo, a annoncé que 5 bateaux
de pêche battant pavillon sud-coréen
qui pêchaient dans la zone économique
exclusive (ZEE) du pays, ont été
arraisonnés dimanche et qu'une
commission ministérielle allait statuer
sur le sort des équipages et des
bateaux, ajoutant que "tout bateau
pris en flagrant délit de pêche
illégale dans les eaux territoriales
bissau-guinéennes se verra désormais
frappé d'une amende de 150 000 à un
million de dollars américains. L'Etat
pourrait confisquer l'un des 5 navires
qui n'avait pas de licence de pêche dans
nos eaux territoriales" précisant
que"les règles en usage veulent que
tout bateau se trouvant dans cette
situation fasse l"objet de
confiscation". Elle s'est également
dit préoccupée par l'augmentation
croissante des "bateaux pirates qui
viennent pêcher furtivement dans les
eaux territoriales de la
Guinée-Bissau" réputées être
parmi les plus poissonneuses de la
sous-région ouest-africaine.
Jeudi 7 octobre 2004 : Plusieurs
centaines de soldats se sont mutinés
mercredi et ont pris d'assaut les points
stratégiques de la capitale Bissau.
Selon le ministère portugais des
Affaires étrangères, les mutins ont
tué le chef d'état-major de l'armée de
terre, le général Verissimo Seabra
Correia. Ils réclament le versement de
leur salaire dû au titre d'opérations
de maintien de la paix au Liberia.
Samedi 9 octobre 2004 : Le
président Henrique Rosa, a annoncé
jeudi soir la fin de la mutinerie des
militaires qui réclamaient le paiement
d'arriérés tout en niant qu'il y avait
eu un coup d'Etat. Lors d'une brève
conférence de presse, le Président Rosa
a indiqué que "les mutins avaient
promis de ne plus mener d'actes de
violence". Il a affirmé que le chef
d'état-major interarmées, le général
Verissimo Correia, était "la seule
victime" de la mutinerie, et qu'il
aurait droit à "des obsèques
dignes". Plusieurs officiers des 3
armées de Guinée-Bissau sont portés
disparus.
Vendredi 29 octobre 2004 : Yaya
Diallo, vice-président du Parti pour la
rénovation sociale (PRS, première
formation politique de l'opposition avec
35 députés au Parlement) s'est dit
préoccupé après "la démission de
plusieurs de ses hauts dirigeants, dont
des membres de la Commission politique,
de la Commission exécutive et certains
du Conseil national qui sont des cadres
d'une extrême importance au sein du
parti" ajoutant "ces
démissionnaires, parmi lesquels Alamara
Ntchia Nhassé qui avait été élu
président du parti lors du congrès de
2000, risquent d'entraîner dans leur
sillage un électorat important" .
Mercredi 3 novembre 2004 : Le
secrétaire général du ministère de la
Santé, Julio Sá Nogueira, a annoncé
lundi que 58 cas de choléra et 3 morts
ont déjà enregistrés à la date du 29
octobre 2004 dans l'archipel des Bijagos,
dans l`île de Orangozihno, à l'ouest de
Bissau, précisant que la capitale n'est
pas touchée.
Vendredi 5 novembre 2004 : Une
délégation de la société civile a
remis mercredi au Bureau de l'ONU chargé
de la consolidation de la paix une lettre
ouverte signée par 28 organisations et
destinée au secrétaire général de
l'ONU, Kofi Annan, par laquelle elles
demandent l'appui de l'ONU à la réforme
des forces armées.
Jeudi 23 décembre 2004 : Le Conseil de
sécurité de l'ONU a
décidé de proroger d'un an la Mission
du Bureau d'appui des Nations Unies pour
la consolidation de paix en
Guinée-Bissau (BANUGBIS) en vue de
"soutenir tous les efforts tendant
à asseoir le dialogue politique, à
consolider la réconciliation nationale
et à promouvoir l'Etat de droit".
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