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LES ARCHIVES 2008 DE LA GUINEE

Samedi 5 janvier 2008 : Le président Lansana Conté, 72 ans, au pouvoir depuis le 5 avril 1984, a limogé jeudi 3 janvier 2008 par décret le ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l'Information (NTIC), Justin Morel Junior, un proche du premier ministre Lansana Kouyaté, provoquant d'importantes manifestations dans la capitale Conakry. Le président guinéen reproche à Justin Morel Junior la lecture d'une déclaration du premier ministre, Lansana Kouyaté, qualifiant le message de Nouvel An du chef de l'Etat de "pure supercherie" et critiqué un décret présidentiel restructurant des départements ministériels et des secrétariats généraux. La police anti-émeutes est intervenue pour rétablir l'ordre. Lansana Kouyaté avait été nommé, le 26 février 2007, premier ministre par consensus après une grève illimitée, à partir du 2 janvier 2007, et des manifestations, qui avaient débuté le 10 janvier 2007, et s'étaient terminées le 30 janvier 2007. La police était intervenue contre les manifestants faisant une trentaine de morts et plus de 150 blessés.

Jeudi 10 janvier 2008 : Les 4 principales centrales syndicales de Guinée ont décidé mercredi 9 janvier 2008 de suspendre jusqu'au 31 mars 2008 leur mot d'ordre de grève générale illimitée qui devait débuter jeudi 10 pour protester contre "la violation, par le général Conté au pouvoir depuis 1984, d'accords de partage du pouvoir et exiger le retour au gouvernement d'un ministre limogé". Le 3 janvier 2008, le président Lansana Conté, 72 ans, au pouvoir depuis le 5 avril 1984, avait limogé jeudi 3 janvier 2008 par décret le ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l'Information (NTIC), Justin Morel Junior, un proche du premier ministre Lansana Kouyaté, provoquant d'importantes manifestations dans la capitale Conakry. Lire l'édition de Fil-info-France du 5 janvier 2008

Samedi 12 avril 2008 : Le Père Joseph Douet (62 ans), missionnaire français de la communauté des frères de Saint-Gabriel d'Angers, assassiné mardi 8 avril 2008 à Kataco dans l'ouest du pays, où il avait fondé un internat, a été inhumé vendredi 11 avril 2008. Il s'agirait d'un crime crapuleux.

Jeudi 22 mai 2008 : Nommé le 26 février 2007 sur proposition des syndicats après une grève générale, lancée le 2 janvier 2007 qui avait paralysé le pays pendant 2 mois et fait 137 morts et plus de 600 blessés, le premier ministre Lansana Kouyaté, a été limogé et remplacé par Ahmed Tidiane Souaré, un technocrate discret proche du pouvoir. L'opposition s'est dite satisfaite par ce limogeage, affirmant que "M. Kouyaté représentait un danger pour le processus démocratique en Guinée".

Jeudi 29 mai 2008 : Le ministre de la Défense, Bailo Diallo, a été limogé mardi 27 mai 2008 par le président Lansana Conté, à la suite d'une mutinerie dans la plus grande caserne du pays, Alpha Yaya Diallo, qui a éclaté lundi 26 mai 2008. "Les soldats mécontents" avaient "posé six conditions" pour mettre un terme à leur mouvement, notamment le limogeage du ministre de la Défense et le versement des arriérés de soldes, dont certains remontaient à 1996", selon le nouveau premier ministre, Ahmed Tidiane Souaré, nommé le 21 mai 2008 après le limogeage de Lansana Kouyaté, en poste depuis le 26 février 2008.

Vendredi 3 octobre 2008 : Célébration du 50e anniversaire de l'indépendance.

Samedi 11 octobre 2008 : Une manifestation organisée jeudi 9 octobre 2008 dans la sous-préfecture de Mambia, près de Kindia, importante région minière, pour protester contre le "non respect" d'accords signés en 1984 entre la Compagnie des bauxites de Kindia (CBK) et les autorités locales, qui prévoyaient l'électrification de la localité, l'adduction d'eau, la construction d'écoles et de centres de santé dans les environs, a été violemment réprimée par la police qui a tiré à balles réelles sur la foule. 2 personnes ont été tuées et 12 autres blessées, dont 7 dans un état grave.

Mardi 21 octobre 2008 : La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a annoncé lundi 20 octobre 2008 un report des élections législatives prévues en décembre 2008, présentées comme le premier scrutin libre du pays depuis l'indépendance en 1958, en raison de retards dans l'organisation du scrutin. Elles devraient être organisées "au plus tôt en mars 2009".

Mercredi 5 novembre 2008 : L'armée a ouvert le feu lundi 3 novembre 2008 sur des manifestants qui protestaient violemment contre la baisse "insignifiante" des prix du carburant à la pompe, faisant 2 morts dont un policier en civil. Plusieurs dizaines d'autres personnes ont été blessées.

Mercredi 24 décembre 2008 : Le président Lansana Conté, au pouvoir depuis 1984, est mort dans la nuit de lundi 22 à mardi 23 décembre 2008 à l'âge de 74 ans au terme d'une longue maladie. Ancien soldat de l'armée coloniale française, il s'était emparé du pouvoir au terme d'un putsch en 1984, une semaine après la mort du fondateur de la Guinée indépendante, Ahmed Sekou Touré. Quelques heures après l'annonce officielle de sa mort, plusieurs militaires ont investi mardi 23 décembre 2008 la radio nationale pour y annoncer la "dissolution du gouvernement, des institutions républicaines et la suspension de la Constitution". Selon la Constitution guinéenne, le président de l'Assemblée nationale doit gérer temporairement les affaires d'Etat pour organiser l'élection présidentielle dans les 60 jours. La Guinée est classée 160e sur 177 pour son niveau de vie par le PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement. 53 % de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté, fixé à moins de 2 euros par jour par l'ONU. 60 % n'ont pas accès à l'eau potable et 40 % à l'électricité. La Guinée est également classée 168e sur 179 par l'organisation "Transparency International", qui publie chaque année un rapport sur le degré de perception de la corruption dans 179 pays. (Reproduction interdite)

Jeudi 25 décembre 2008 : Après le coup d'Etat perpétré mardi 23 décembre 2008, peu après l'annonce de la mort du président Lansana Conté, au pouvoir depuis 1984, la junte militaire a annoncé mercredi 24 décembre 2008 dans un communiqué lu à la radio nationale que des élections "libres, crédibles et transparentes" allaient être organisées fin décembre 2010, date de la fin du mandat de Lansana Conté. (Reproduction interdite)

Vendredi 26 décembre 2008 : Autoproclamé chef de l'Etat, le chef de la junte militaire, Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), le capitaine Moussa Dadis Camara, qui a pris le pouvoir après un coup d'Etat perpétré mardi 23 décembre 2008, peu après l'annonce de la mort du président Lansana Conté, au pouvoir depuis 1984, a rencontré le premier ministre, Ahmed Tidiane Souaré, dans le camp militaire Alfa Yaya Diallo, plus importante base militaire de la capitale, Conakry, transformé en quartier général par les putschistes. Le premier ministre a indiqué jeudi 25 décembre 2008 que lui et son gouvernement "étaient à la disposition" du CNDD. (Reproduction interdite)

Samedi 27 décembre 2008 : Les funérailles nationales du président Lansana Conté, décédé dans la nuit de lundi 22 à mardi 23 décembre 2008 à l'âge de 74 ans au terme d'une longue maladie, ont été célébrées vendredi 26 décembre 2008 à Conakry la capitale en présence de plus de 30 000 personnes et de plusieurs chefs d’Etat de la région, dont le président de Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo, de Guinée-Bissau, Joao Bernardo Vieira (Guinée-Bissau), du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, de la Sierra Leone, Ernest Bai Koroma. Le chef de la junte militaire qui a pris le pouvoir après un coup d'Etat militaire à l'annonce officielle de la mort de Lansana Conté, et qui s'est autoproclamé président, le capitaine Moussa Dadis Camara, n'a pas assisté à la cérémonie. (Reproduction interdite)

Lundi 29 décembre 2008 :
Le capitaine Moussa Dadis Camara, qui a pris le pouvoir après un coup d'Etat perpétré mardi 23 décembre 2008, peu après l'annonce de la mort du président Lansana Conté, au pouvoir depuis 1984, chef de la junte militaire, Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), a nommé samedi 27 décembre 2008, à titre provisoire le deuxième vice-président du CNDD, le lieutenant colonel Sékouba Konaté, au poste du Ministre de la Défense Nationale. (Reproduction interdite)

Mardi 30 décembre 2008 :
L'Union Africaine a annoncé lundi 29 décembre 2008 "la suspension de la Guinée aux activités de l'Union africaine jusqu'au retour de l'ordre constitutionnel dans ce pays". (Reproduction interdite)

Mercredi 31 décembre 2008 :
Le capitaine Moussa Dadis Camara, président autoproclamé, chef de la junte militaire, Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), qui a pris le pouvoir après un coup d'Etat perpétré mardi 23 décembre 2008, peu après l'annonce de la mort du président Lansana Conté, au pouvoir depuis 1984, a désigné mardi 30 décembre 2008, Kabiné Komara, banquier de 58 ans, directeur de la "Banque Africaine d'Import Export (Afreximbank) en Egypte", au poste de premier ministre. (Reproduction interdite)



 


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