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Samedi
4 février 2006 : Le Président de la CONAIE,
Confédération des Nationalités Indiennes de
l'Equateur, Luis Macas, a annoncé la tenue de
manifestations la semaine prochaine contre le Traité de libre-échange des
Amériques (ZLEA) en cours de
négociation avec les Etats-Unis.
Vendredi 10 février 2006 : L'Equateur
a suspendu mardi 7 février 2006 le transport de
380 000 barils par jour de pétrole, à la suite
de l'attaque d'une station de pompage par des
manifestants à l'est de Quito. Les manifestants
accusent la compagnie américaine Oxy de violer
la loi équatorienne en vendant 50 % de ses
actions à l'entreprise canadienne Encana sans
l'autorisation de l'Etat et demandent la
renégociation des contrats pétroliers entre
Quito et les multinationales du pétrole. Le
président Alfredo Palacio avait estimé
"injuste" que les compagnies touchent
80 % des bénéfices et même davantage. 26
compagnies pétrolières étrangères, dont
notamment Total (France), British Gaz (GB),
Petrobras (Brésil), Exxon Mobil (USA) ou Repsol
(Espagne) se partagent l'exploitation
pétrolière de l'Equateur.
Samedi 25 février 2006 : L'état
d'urgence a été décrété dans la province
amazonienne de Napo, après les affrontements
entre l'armée et des manifestants qui ont envahi
mardi une station de pompage, exploitée par les
firmes américaine Oxy, espagnole Repsol et
canadienne Encana, située à environ 100
kilomètres à l'est de Quito. Les manifestants
veulent des aides publiques de 100 millions de
dollars pour la construction de routes, de ponts
et d'un nouvel aéroport. 3 personnes ont été
blessées. L'Equateur est le 5ème producteur de
pétrole d'Amérique latine.
Samedi 4 mars 2006 : Le tribunal
de Quito, la capitale, a ordonné vendredi 3 mars
2006,la libération de l'ancien président
équatorien Lucio Gutierrez, destitué
par le Parlement le 20 avril 2005. La crise a
débuté le 8 décembre 2004 après que le parti
au pouvoir ait "restructuré" la Cour
suprême de justice en "nommant ses nouveaux
membres par une simple résolution".
L'opposition a dénoncé ce qu'elle a considéré
comme une "prise de contrôle" de la
Cour suprême de justice par le pouvoir en place.
Lire notre édition du 21 avril 2005, notre édition du 18 avril 2005 et 17 octobre 2005
Vendredi 10 mars 2006 : Le
président Alfredo Palacio a
décrété l'état d'urgence dans 3 provinces à
la suite de la grève d'employés de la compagnie
pétrolière publique Petroecuador. Les ouvriers
contractuels dénoncent leurs conditions de
travail. L'état d'urgence limite les droits
constitutionnels, notamment la liberté de
réunion. Lire notre édition du 10 février
2006 (Equateur)
Jeudi 16 mars 2006 : Les pluies
diluviennes qui s'abattent sur le pays depuis le
mois de février 2006 ont provoqué des dégâts
considérables. 10 000 hectares de plantations
ont été détruits. 100 000 personnes ont été
déplacées. 11 ont trouvé la mort.
Jeudi 13 avril 2006 : Le Bureau
de la coordination des affaires humanitaires de
l'ONU (OCHA) a indiqué mercredi 12
avril 2006 que l'Equateur, touché en février
2006 par des inondations qui ont affecté plus de
28 000 familles dont 11 400 nécessitent une aide
d'urgence, a toujours besoin de l'aide
internationale. Les fonds débloqués par le
Brésil, l'Argentine, le Venezuela et la
Croix-Rouge ne couvrent que 60 % des besoins.
L'ONU demande à la communauté internationale de
se mobiliser afin d'apporter des dons en
nourriture, outils agricoles, vêtements, matelas
ou en argent.
Mardi 18 juillet 2006 : Léruption
du volcan Tungurahua, situé à
135 kilomètres au sud de Quito, la capitale, a
provoqué lévacuation samedi 15 juillet
2006 de 5 500 habitants de la région, en
majorité des femmes, des enfants et des
personnes âgées. Selon les images satellites,
le volcan a émis une colonne de fumée et de gaz
jusquà 13 kilomètres daltitude.
Léruption du Tungurahua, qui est
surveillée en permanence par les vulcanologues,
est la plus intense enregistrée depuis 1999.
Jeudi 24 août 2006 : Le Bureau
de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a
débloqué 30 000 dollars pour subvenir aux
besoins les plus urgents des populations
touchées léruption du volcan Tungurahua
("Gorge de feu" en langue Quichua),
jeudi 17 août 2006, qui a entraîné
lévacuation de 19 000 personnes et la mort
dau moins 5 personnes. L'Etat d'urgence
avait été décrété dans les provinces de
Bolivar, Chimborazo et Tungurahua. L'éruption du
volcan a détruit plus de 400 000 hectares de
cultures et provoqué la mort de 50 000
volailles. Le volcan Tungurahua s'était déjà
réveillé en juillet 2006, provoquant l'exode de
centaines d'habitants de la région.
Lundi 16 octobre 2006 : Plus de 9
millions d'électeurs étaient appelés aux urnes
dimanche 15 octobre 2006 pour élire leur
président. 150 observateurs de l'Organisation
des Etats américains (OEA) ont été déployés
dans les différents bureaux de vote du pays. 70
000 policiers et militaires ont été mobilisés
pour assurer le bon déroulement du scrutin.
Parmi les 13 candidats en lice, 2 sont favoris.
L'économiste Rafael Correa, 43
ans, candidat de la gauche, qui se dit "un
ami intime" du président vénézuélien
Hugo Chavez, s'oppose au milliardaire de droite Alvaro
Noboa, 55 ans, qui a fait fortune dans la
banane (NDLR. L'Equateur est le premier
exportateur mondial de bananes), partisan du
rapprochement avec les Etats-Unis. Rafael Correa
s'oppose à l'accord de libre-échange avec
Washington. Il a promis de renégocier les
contrats avec les grandes compagnies
pétrolières étrangères. Pour être élu dès
le premier tour, l'un des 13 candidats en lice
doit soit obtenir la majorité absolue, soit
remporter 40 % des suffrages avec 10 points
d'avance sur son principal rival. Depuis le
début de la campagne électorale, Rafael Correa
accuse son rival de droite d'être le
représentant "des mafias qui pillent le
pays". De son coté, Alvaro Noboa demande
aux électeurs de "faire barrage au
communiste Correa", qualifié pour
l'occasion de "valet" du président
vénézuélien Hugo Chavez connu pour ses prises
de position hostiles aux Etats-Unis et à leur
président, George W. Bush.
Mardi 17 octobre 2006 : Les 2
candidats en lice n'ont pu remplir les conditions
nécessaires pour être élus au premier tour. Un
second tour sera donc organisé le 29 novembre
2006 entre le candidat de droite, le
milliardaire, Alvaro
Noboa, qui a obtenu 26,7 % des suffrages
et le candidat de gauche Rafael Correa, qui a
obtenu 22,5 % des voix.
Jeudi 19 octobre 2006 : Le
dépouillement de 87,5 % des bulletins de vote
après l'élection présidentielle de dimanche 15
octobre 2006 donne la victoire au candidat de la
droite, le milliardaire Alvaro
Noboa qui obtiendrait 26,3 % des
suffrages exprimés contre 23,2% à l'économiste
Rafael Correa. Un second
tour est prévu pour le 26 novembre 2006.
Lundi 27 novembre 2006 : Selon 3
sondages effectués à la sortie des urnes,
dimanche 26 novembre 2006, le candidat de la
gauche, opposé à l'hégémonisme américain, Rafael Correa, ancien
ministre de l'Economie, proche du président du
Vénézuela Hugo Chavez Frias,
remporterait le second tour de l'élection
présidentielle de ce dimanche avec près de 14
points d'avance sur son adversaire principal Alvaro
Noboa, milliardaire de droite de 55 ans,
qui a fait fortune dans la banane (NDLR.
L'Equateur est le premier exportateur mondial de
bananes), partisan du rapprochement avec les
Etats-Unis. 80 000 militaires et policiers ont
été déployés pour surveiller le scrutin.
Jeudi 7 décembre 2006 : Le maire de
la localité de Cotacachi, Auki Tituaña, a
accusé l'entreprise minière canadienne "Ascendant Copper" de créer
des groupes paramilitaires pour intimider la
population locale opposée à l'exploitation du
cuivre à ciel ouvert, et de se livrer "au
pillage" qui représente une menace pour
l'environnement. Les manifestations se succèdent
dans cette localité pour protester contre cette
exploitation de cette mine par la société
canadienne qui travaillerait sur cette concession
minière sans l'approbation de la communauté
indienne locale. Des affrontements avaient eu
lieu entre des paysans indiens et 25 ouvriers de
la mine.
Samedi 9 décembre 2006 : La
population indigène de Cotacachi dans le nord du
pays a pris en otage 57 employés de la compagnie
minière canadienne Ascendant Copper qu'elle
accuse d'être des paramilitaires employés par
la société canadienne dont le siège est
établi à Vancouver au Canada. Lire notre édition du 7 décembre
2006.
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