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Offre n° 2


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Bouteflika : Une imposture algérienne de Mohamed Benchicou

 
Vendredi 4 juin 2004 : Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN, chambre basse du parlement), Karim Younès, a donné sa démission. Il a déclaré avoir pris cette décision le 10 avril 2004, 2 jours avant la réélection avec 85 % des suffrages du président sortant Abdelaziz Bouteflika. Karim Younès avait soutenu le rival du président Bouteflika à l'élection présidentielle, Ali Benflis, secrétaire général du FLN, ancien chef de gouvernement et ex-bras droit du chef de l'Etat.

Mardi 15 juin 2004 : Le directeur du quotidien "Le Matin", Mohammed Benchicou a été incarcéré à la prison d’El Harrach après avoir été condamné à 2 ans de prison ferme assorties d’un mandat de dépôt, sur plainte du ministère des Finances pour "infraction régissant le contrôle des changes et les mouvements des capitaux", à la suite de la découverte de bons de caisses dans ses bagages à l'aéroport d'Alger, en août 2003. Il avait également publié, en février 2004 un livre contre le président algérien Abdelaziz Bouteflika intitulé "Bouteflika : Une imposture algérienne".

Mercredi 16 juin 2004 : Reporters sans frontières RSF est "scandalisé" par l'incarcération de Mohammed Benchicou, directeur du quotidien Le Matin, survenue le 14 juin 2004 après l'annonce du verdict le condamnant à 2 ans de prison pour "infraction au contrôle des changes". L'organisation dénonce avec vigueur la dangereuse escalade dans la répression contre la presse privée depuis l'élection présidentielle. L'ONG de défense de la Liberté de la Presse dans le monde avait "dénoncé" l'acharnement judiciaire dont a été victime Hafnaoui Ghoul, correspondant du quotidien El-Youm à Djelfa (150 km au sud d'Alger) et militant des droits de l'homme. Incarcéré depuis le 24 mai 2004, sous plusieurs mandats de dépôt, le journaliste a été condamné le 9 juin, par le tribunal de première instance de Djelfa, à 2 mois de prison et à verser une amende de 300 000 dinars (environ 3 500 euros) au préfet de Djelfa et au directeur de la Santé.

Jeudi 17 juin 2004 : Des journalistes, personnalités politiques et lecteurs du journal indépendant Le Matin se sont rassemblés mercredi à Alger pour dénoncer la condamnation à 2 ans de prison de son directeur Mohamed Benchicou pour infraction au contrôle des changes. Dans un communiqué, "Le Matin" avait estimé que "ce procès, par son iniquité et ses contradictions, a révélé les arrières-pensées politiques et la volonté du pouvoir de briser Le Matin et de donner une mise en garde à la presse indépendante". Le ministre algérien de la Justice Tayeb Belaïz a affirmé mardi que cette condamnation n'était "nullement liée aux écrits du journaliste", précisant qu'elle n'avait "rien à voir avec la presse, la liberté d'expression ou la politique".

Lundi 21 juin 2004 : La radio militaire a annoncé dimanche que Nabil Sahraoui, "émir" national du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), et son bras droit "Okacha le para" avaient été tués lors de l'opération de ratissage menée depuis 2 semaines en Kabylie. Le journal "Le Soir" a indiqué que Nabil Sahraoui, alias Abou Ibrahim Mustapha, fait partie des 3 islamistes tués vendredi au lieu-dit Fenaïa dans le massif forestier d'Akfadou situé dans la région de Bejaïa, à 260 km à l'est d'Alger en Kabylie. Le journal ajoute qu'un autre islamiste connu pour être le bras droit de Nabil Sahraoui, Abbi Abdelaziz dit "Okacha le para", fait partie des islamistes tués.

Mercredi 23 juin 2004 : La centrale électrique du Hamma a été touchée lundi soir par une "forte explosion" qui selon le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, est "apparemment d'origine accidentelle", ajoutant "qu'il appartient à l'enquête de déterminer les circonstances exactes de l'explosion". 11 personnes ont été blessées dont 4 grièvement. Des témoins sur place, et la presse indépendante, affirment qu'une voiture piégée est à l'origine de l'explosion. Le quotidien Liberté rapportait que "les indices relevés sur les lieux (de l'explosion) font croire qu'il s'agit d'un attentat à la voiture piégée, qui a ciblé cette importante infrastructure de production d'électricité" notamment un cratère sur le trottoir attenant à cette centrale et le fait que le mur d'enceinte se soit effondré "vers l'intérieur". Selon ces journaux, cet "attentat" survient à la suite de l'élimination vendredi par l'armée du chef du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) Nabil Sahraoui et de ses lieutenants, abattus en Kabylie. La centrale électrique du Hamma a été construite par une société italienne et inaugurée par le président Abdelaziz Bouteflika en juin 2002. Elle alimente d'autres centrales. Elle est considérée comme la plus importante et la plus moderne du pays.

Vendredi 25 juin 2004 : Selon l'Agence de Presse Algérienne, APS, 5 personnes d'une même famille ont été assassinées jeudi par un groupe d'hommes armés dans la région de Médéa. ** Amar Saïdani, du Front de libération nationale (FLN), proche du président Bouteflika, a remplacé mercredi Karim Younès, qui avait démissionné au début du mois, à la présidence de l'Assemblée Nationale Populaire.

Samedi 26 juin 2004 : Après l’emprisonnement de 2 journalistes algériens, le Directeur du quotidien Le Matin, Mohammed Benchicou et de Hafnaoui Ghoul, un journaliste et activiste des droits de l’Homme, la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a lancé un appel vendredi en faveur de la libération des 2 hommes.

Lundi 28 juin 2004 : Le GSPC, Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat, a revendiqué l'attentat contre la centrale électrique de Hamma à Alger le 21 juin 2004, qualifié "d'incident technique par les autorités algériennes. 11 personnes avaient été blessées dont 4 grièvement. Voir notre édition du 23 juin 2004

Mercredi 30 juin 2004 : Selon des statistiques officielles et la presse, la consommation de drogue touche les enfants de plus en plus jeunes. De nombreux articles de journaux ont révélé que le cannabis circulait librement dans les milieux scolaires et que des enfants âgés de 10 à 12 ans, s'y adonnaient régulièrement. Une enquête menée par la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM) a révélé samedi que 13 % des étudiantes en cités universitaires consommaient régulièrement de la drogue. Selon la FOREM, les principales drogues en circulation sont le haschich et le cannabis (68 %), les psychotropes (17 %). A l'occasion de la Journée mondiale contre la drogue, le 26 juin 2004, l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONDT), mis en place en octobre 2002, a indiqué que plus de 8 tonnes de drogues diverses ont été saisies en Algérie en 2003, en augmentation de plus de 33 % par rapport à 2002. Les service de sécurité révèlent que plus de 5 000 affaires de drogue ont été traitées en 2003, en hausse de plus de 22 % par rapport à 2002. Pour tenter de juguler cette augmentation, le gouvernement a adopté en juin 2003 un "Plan national de lutte contre la drogue" dans le cadre d'un "Plan national d'orientation", dont l'application doit s'étendre jusqu'à 2008. Le directeur général de l'office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, Belkacem Boukhari, a mis en valeur "la volonté ferme des pouvoirs publics de réunir tous les moyens pour lutter contre ce phénomène destructeur". Mme Nouara Saâdia Djaâfar, ministre déléguée auprès du chef du gouvernement, chargée de la Famille et de la Condition féminine, a insisté sur le rôle de la famille et de l’environnement dans l’éducation de l’enfant. Elle a mis l’accent, également, sur la nécessité de mettre les moyens médiatiques au service de la jeunesse algérienne. Plus de détails : La toxicomanie chez les jeunes Algériens ; L'Algérie sous l'empire du Kif.




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