- SOMMAIRE
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- Mardi
14 janvier 2003 : L'opposant Morgan
Tsvansiraï a confirmé lundi à la BBC que des
représentants du gouvernement avaient pris
contact avec des responsables de l'opposition
pour discuter d'un éventuel départ du pouvoir
du président Mugabe pour tenter de résoudre la
grave crise politique et économique qui secoue
le pays. Le président Mugabe a toujours refusé
de démissionner malgré la pression
internationale.
Vendredi 17 janvier 2003 : La police a
arrêté jeudi un député de l'opposition,
Mouvement pour le Changement Démocratique,
accusé d'avoir perpétré un incendie criminel
dans un bus en début de semaine. Après une
perquisition à son domicile, des documents
l'incriminant dans cette action ont été
retrouvés chez lui.
Jeudi
23 janvier 2003 : Alors que l'opposition
avait lancé mercredi un mot d'ordre de grève,
le gouvernement juge le mouvement illégal et
interdit tout rassemblement. La police a été
déployée dans la capitale pour y renforcer la
sécurité.
Mardi
4 février 2003 : Le procès du chef de
l'opposition, Morgan Tsvangiraï, du secrétaire
général du parti MDC (Mouvement pour le
Changement Démocratique) et de son responsable
à l'agriculture, s'est ouvert lundi à Hararé
sous forte protection policière. Les
journalistes, qui n'avaient pas d'accréditation
du pouvoir, ont été exclus de la salle
d'audience. (Voir notre édition du 26 février 2002). Avec une
cassette vidéo à l'appui, le montrant en
compagnie d'un homme, toujours dans le noir et
décrit comme étant Morgan Tsvangiraï, un
ancien agent du Mossad proche du pouvoir du
président Robert Mugabe, a affirmé avoir été
approché par des dirigeants du MDC pour
"essayer d'assassiner le président"
Mugabe et "organiser un coup d'Etat" au
Zimbabwe. S'ils sont reconnus coupables, les
trois hommes risquent la peine de mort.
Vendredi
14 février 2003 : L'Union européenne a
renouvelé jeudi pour un an les sanctions prises
à l'encontre du président Mugabé et son
gouvernement qui leur interdisent notamment de
circuler dans les pays de l'Union européenne,
gèlent leurs avoirs et imposent un embargo sur
les armes. Rappelons toutefois que la France a
invité le président Mugabé à participer au
sommet franco-africain qui se tiendra à Paris le
20 et 21 février prochain. Les sanctions seront
donc levées pour cette occasion.
- Samedi 1er mars 2003 : Alors
qu'ils manifestaient vendredi devant le
quartier général de la police à
Hararé, pour protester contre les abus
de la police à leur encontre et
l'arrestation d'un des leurs la semaine
dernière dans une église, 20 religieux
chrétiens ont été arrêtés. Ils ont
dénoncé un "exercice sélectif et
vindicatif de l'autorité".
Jeudi
20 mars 2003 : 63 personnes ont été
arrêtées mardi après que l'opposition ait
appelé à des arrêts de travail pour 48 heures.
C'était la première grande manifestation
organisée depuis les élections présidentielles
de mars 2002.
Samedi
19 avril 2003 : A l'occasion jeudi de la
célébration du 23ème anniversaire de
l'indépendance, un groupe d'évêques
zimbabwéens et sud africains, nommé
"Solidarité Paix Confiance" a
condamné dans une déclaration faite à
Johannesbourg (Afrique du Sud) le gouvernement du
président Robert Mugabé pour "mauvais
traitements, tortures, emprisonnements
arbitraires de tous les opposants".
Mercredi, le Zimbabwe a échappé à une
résolution de la Commission des Droits de
l'Homme de l'ONU, présentée par l'Union
européenne, grâce au soutien de 28 pays (en
grande majorité africains et asiatiques)
"au nom de la solidarité des ex-peuples
opprimés".
Mardi
22 avril 2003 : Le principal syndicat,
Congrès des Syndicats du Zimbabwe, a appelé à
3 jours de grève pour protester contre la hausse
des prix du carburant décidée la semaine
dernière. Le chef du syndicat estime que la
plupart des travailleurs ne peuvent pas assumer
cette hausse répercutée sur le prix des
transports en commun. Le ministre de la
communication a indiqué que des mesures allaient
être prises "pour réduire l'impact de ces
augmentations de prix" citant notamment une
hausse des salaires.
Mardi
6 mai 2003 : Les présidents d'Afrique
du Sud, Thabo Mbeki, du Nigéria, Olusegun
Obasanjo, et du Malawi, Bakili Muluzi, sont
arrivés lundi à Hararé pour tenter une
médiation entre le président Robert Mugabé (au
pouvoir depuis 23 ans) et le chef du principal
parti d'opposition, Mouvement pour un changement
démocratique (MDC), Morgan Tsvangirai,
actuellement jugé pour complot visant à
assassiner le président Mugabé. Il risque la
peine de mort. L'opposition conteste les
résultats des présidentielles de novembre
dernier où les observateurs internationaux
avaient relevé de "graves
irrégularités". Le pays traverse une crise
politique (des manifestations contre le
président Mugabé et des grèves ont lieu
quotidiennement. Ces actions
anti-gouvernementales ont déjà fait plus de 200
morts) et économique sans précédent (inflation
de 228 %, 70 % de chômage, pénurie de vivres,
médicaments, carburants, devises, etc.) La
réforme agraire du président Mugabé a anéanti
toute l'agriculture jusque là prospère. Ndlr :
redistribution des terres des fermiers blancs aux
Noirs.
Jeudi
8 mai 2003 : La Cour Suprême a jugé
inconstitutionnelle une clause de la loi sur la presse,
promulguée le 15 mars 2002, et qui assimile
comme un crime la diffusion de fausses nouvelles,
punie par d'une forte amende (100 000 dollars) ou
2 ans de prison.
- Mardi 13 mai 2003 : Le
procès du chef de l'opposition du parti
du Mouvement pour le Changement
Démocratique, Morgan Tsvangirai,
et de 2 responsables, accusés d'avoir
fomenté une tentative d'assassinat
contre le président Robert Mugabé,
avec pour preuve une vidéo, a repris
lundi. Ils risquent la peine de mort.
Morgan Tsvangiraï parle d'une
"affaire montée de toute pièce
pour le discréditer."
Samedi
17 mai 2003 : Malgré une ordonnance de
la Haute Cour suspendant sa condamnation, le
journaliste américain Andrew Meldrum, 51 ans,
correspondant du journal britannique "The
Guardian", et l'un des derniers journalistes
étrangers présents dans le pays, résident
permanent à Harare depuis 23 ans, a été
expulsé vendredi. En 2002, Andrew Meldrum avait été
inculpé pour "publication de fausses
informations" et "abus de ses
privilèges journalistiques". Il avait
publié un article, paru en avril dans "The
Guardian" selon lequel une militante de
l'opposition avait été décapitée devant ses
enfants par des partisans du pouvoir.
L'information s'était révélée fausse après
enquête.
Lundi
2 juin 2003 Le chef de l'opposition, MDC, Morgan
Tsvangiraï, qui a appelé ses partisans à
manifester à partir de lundi contre la politique
économique menée par le président Mugabé,
s'est vu interdire par la Cour Suprême de
manifester après un rapport de la police qui a
affirmé que "cette manifestation était un
danger pour la loi et l'ordre public".
L'économie du Zimbabwe était avant le
remembrement et l'expulsion des fermiers blancs,
une des plus florissantes d'Afrique.
Mardi
3 juin 2003 Alors que le chef de
l'opposition, MDC, Morgan Tsvangiraï, et ses
partisans bravaient lundi l'interdiction de
manifester qui leur a été faite par la Haute
Cour de Justice, la police a arrêté lundi matin
Morgan Tsvangiraï à son domicile d'Hararé. Ce
dernier a été libéré lundi soir après le
paiement d'une caution. Il a été inculpé pour
"organisation de manifestation
illégale" et "d'outrage à la
magistrature". La police et les militaires
bloquent tous les accès à la capitale et
utilisent des gaz lacrymogènes contre les
manifestants.
Mercredi
4 juin 2003 Après l'appel du chef de
l'opposition, Morgan Tsvangiraï, à entamer une
semaine de grève et des marches de protestation
contre la politique menée par le président
Robert Mugabé, la capitale Hararé a été
complètement paralysée mardi. Les forces de
l'ordre sont intervenues contre les manifestants
à coups de gaz lacrymogènes. 250 personnes dont
46 membres du MDC (Mouvement pour le
Changement Démocratique) ont été
arrêtées. La communauté internationale a
appelé le président Mugabé à respecter le
droit de manifester. Le MDC conteste les
résultats de l'élection présidentielle de mars
2002 qui a vu la réélection de Robert Mugabé
entâchée de fraudes et de violences à
l'encontre de l'opposition.
Jeudi
5 juin 2003 : Après 3 jours de
manifestations, le gouvernement a ordonné aux
commerçants et chefs d'entreprises de reprendre
le travail sous peine de se voir retirer leur
licence d'exploitation et de saisir leurs
commerces et entreprises.
Samedi
7 juin 2003 : Après une
semaine de manifestations et de protestation
contre le régime du président Robert Mugabé ,
le chef de l'opposition du Mouvement pour le
Changement Démocratique (MDC), Morgan
Tsvanguiraï, a été arrêté pour la deuxième
fois cette semaine. Il est accusé de
"trahison pour avoir appelé à des
manifestations visant à renverser le président
Mugabé. " Toute la ville a été
quadrillée par les miliciens pro-gouvernementaux
et les forces de sécurité. Des hélicoptères
ont survolé la capitale. Une centaine de
personnes a été arrêtée et emprisonnée. Des
mauvais traitements à l'encontre des opposants
ont été une nouvelle fois rapportés.
Lundi
9 juin 2003 : Le
Vice-président du Mouvement pour le Changement
Démocratique a menacé dimanche le président
Mugabé d'une nouvelle "semaine d'action de
masse" si son chef, Morgan Tsvanguirai,
accusé de trahison et arrêté pour la deuxième
fois la semaine dernière au cours d'une
manifestation de protestation contre le pouvoir
en place, n'était pas libéré.
Mardi
10 juin 2003 : Le
secrétaire général du principal parti
d'opposition, Mouvement pour le Changement
Démocratique, a été arrêté lundi alors qu'il
se rendait devant la Haute Cour de Justice
d'Hararé à la comparution de son chef Morgan
Tsvanguiraï, jugé pour trahison.
Jeudi
12 juin 2003 : La Haute
Cour de Justice d'Hararé a ordonné la mise en
liberté sous caution du chef de l'opposition,
Morgan Tsvanguiraï, arrêté le 6 juin dernier
après une semaine de manifestation contre le
pouvoir de Robert Mugabé. Il a été présenté
devant le tribunal pieds et mains menottés, en
tenue de prisonnier. M. Tsvanguiraï est accusé
de trahison pour avoir appelé à des
manifestations visant à renverser le président
Mugabé.
Samedi
14 juin 2003 : La Haute Cour de justice
d'Hararé a décidé de maintenir en détention
au moins jusqu'à lundi le chef de l'opposition
Morgan Tsvanguiraï, inculpé de trahison. Le
juge chargé de statuer sur sa demande de mise en
liberté a indiqué qu'il "avait besoin de
temps".
Samedi
21 juin 2003 : Arrêté le 6 juin pour la
seconde fois, accusé de trahison pour avoir
appelé à des grèves de protestation contre le
régime du président Mugabé et jugé à
Hararé, maintenu en détention depuis le 14 juin
malgré une ordonnance de la Cour Suprême
ordonnant sa libération sous caution, Morgan
Tsvangiraï, le chef du Mouvement pour le
changement démocratique (MDC), principal parti
d'opposition, a été libéré vendredi après le
paiement d'une lourde caution (12 500 dollars) et
l'interdiction de faire des déclarations
publiques appelant ses militants à renverser le
gouvernement ou le chef de l'état par la
violence.
Mercredi
25 juin 2003 : Le PAM et la FAO ont remis
leur rapport après des missions d'évaluation
conjointes en Afrique australe selon lequel une
aide alimentaire d'urgence est nécessaire même
si les récoltes ont été suffisantes pour
couvrir les deux tiers des besoins alimentaires
de ses populations. Mais les écarts entre pays
sont importants. Au Zimbabwe par exemple la
production alimentaire a chûté de 50 % par
rapport aux 5 dernières années et suffit à
peine pour couvrir 40 % des besoins alimentaires
du pays. 5,5 millions de personnes souffrent de
la famine et ont besoin d'une aide alimentaire
d'urgence. La sécheresse qui frappe le pays
depuis deux ans et la réforme agraire (format
pdf) mise en place par le président Mugabé sont
les principales causes de la famine. Le rapport
note toutefois que la récolte de maïs a
augmenté cette année par rapport à l'an
dernier et de souligner que le prix a été
multiplié par 4 alors qu'il est sous contrôle
du gouvernement. Dans le passé le Zimbabwe
exportait 4 millions de tonnes d'excédents.
- Mercredi 9 juillet 2003 : Selon
le quotidien gouvernemental "The
Herald", (voir les journaux du
Zimbabwe) le
président Mugabé a soumis un nouveau
projet de loi visant à punir les
députés qui quittent le parlement lors
de la lecture de ses discours. Ils seront
punis par une amende correspondant à 6
mois d'indemnités. En effet, les membres
de l'opposition du parti Mouvement pour
le Changement Démocratique de Morgan
Tsvangirai, ont pris l'habitude de
boycotter le président Mugabé en
quittant l'hémicycle dès que ce dernier
commence ses discours. L'opposition
conteste le résultat des élections
présidentielles de 2002 qui ont vu la
réélection du président Mugabé
estimant que le scrutin avait été
entâché de fraudes massives, tentatives
d'intimidation et violences.
-
- Mardi 12 août 2003 : Lors
d'un discours lundi célébrant "le
jour des héros", qui commémore la
lutte pour l'indépendance du Zimbabwe,
le président Robert Mugabé a appelé
"l'opposition politique à se
repentir pour qu'il puisse y avoir
collaboration avec le gouvernement."
Il a accusé les opposants "de
collaborer avec des puissances
étrangères hostiles au pays".
Mardi
19 août 2003 : Après avoir annoncé la
fin de la réforme agraire commencée en 2001,
une liste de 152 propriétaires de fermes blancs
qui vont être expropriés et leurs terres
redistribués à des paysans pauvres noirs, a
été publiée dans les journaux officiels. Plus
de détails : Afrique Relance : le Zimbabwe et la
question foncière ; Réforme agraire et démagogie
électorale au Zimbabwe (format
pdf) ; Réforme agraire et manoeuvres
politiques au Zimbabwe.
- Mercredi 3 septembre 2003 : Les
élections législatives et municipales
partielles qui se sont tenues dimanche
ont vu la victoire du parti de
l'opposition, Mouvement pour le
Changement Démocratique,
MDC, dans les 2 plus importantes villes,
Hararé, la capitale, et Bulawayo. Selon
des résultats encore non confirmés
officiellement, le MDC aurait emporté
106 des 222 sièges de conseillers
municipaux et 6 des 7 mairies. Notons
toutefois que la participation a été
très faible et que des actes de violence
et d'intimidation ont été commis à
l'encontre du MDC par les partisans du
président Mugabé.
- Lundi 8 septembre 2003 : Un
collectif d'évêques du Zimbabwe et
d'Afrique du Sud a dénoncé samedi dans
un rapport accablant les atrocités,
viols, tortures, meurtres commis par les
milices composées d'adolescents,
fidèles au pouvoir de Robert Mugabé et
enrôlés par la force et demandé à la
communauté internationale d'intervenir
auprès d'Hararé pour que ces milices
soient dissoutes.
-
- Jeudi 18 septembre 2003 : La
Banque Centrale a annoncé que de
nouveaux billets de banque allaient être
mis en circulation pour mettre un terme
au manque de liquidités qui prévaut
dans tout le pays.
-
- Mardi 30 septembre 2003 : Le
gouvernement a annoncé toute une série
de mesures pour tenter d'endiguer la
pénurie de billets de banque qui dure
depuis 1999 alors que le taux d'inflation
a atteint 420 %. La chute de la
production agricole, qui a baissé de
plus de 20 % en 2002, a entraîné une
pénurie des produits de première
nécessité. La banque centrale du
Zimbabwe a lancé mardi une nouvelle
forme de paiement, les chèques au
porteur. Elle a mis sur le marché 8,8
milliards de dollars zimbabwéens (11
millions de dollars américains) sous
cette forme. Les chèques au porteur
peuvent être retirés dans les banques
ou les distributeurs de billets. Ils
servent également de mode de paiement.
Les retraits sont toutefois limités à
15 000 dollars zimbabwéens ( soit 18,5
dollars américains). Des tribunaux
spéciaux chargés de juger les délits
financiers vont être créés.
Lundi
6 octobre 2003 : L'ONU a publié vendredi un
rapport sur la situation alimentaire dans le pays
au bord de la catastrophe humanitaire où près
de la moitié des districts ont épuisé leurs
stocks de nourriture. Près de 6 millions de
Zimbabwéens vont dépendre de l'assistance
alimentaire en début de l'année prochaine. Bon
nombre de personnes ont dû vendre leurs biens
pour pouvoir subvenir à leurs besoins en
nourriture tandis que d'autres ne se nourrissent
que de fruits sauvages destinés à
l'alimentation du bétail. La province du
Matabeleland, lourdement touchée par la famine,
a été confrontée à une pénurie d'eau, liée
à la sécheresse, qui a décimé le bétail. La
réforme agraire, entamée en 2000, serait
lourdement responsable de cette famine, faisant
chûter considérablement la production agricole.
Lundi
27 octobre 2003 : Le directeur du seul
quotidien indépendant du pays "Daily
News" qui était absent des kiosques depuis
le 12 septembre suite à une interdiction de la
commission des médias, a été arrêté
dimanche. Samedi déjà les bureaux du journal à
Hararé ont été fermés et les 18 journalistes
du quotidien arrêtés. L'organisation Reporters
sans Frontière a dénoncé "un véritable
acharnement du pouvoir afin de fermer le
quotidien. La Haute Cour de Hararé avait
pourtant ordonné que le quotidien reçoive un
certificat d'enregistrement par la Commission
Médias et Information qui a toujours refusé de
lui délivrer. Ce qui avait entraîné
l'interdiction du Daily News fort critique à
l'encontre du président Mugabé.
Mercredi
29 octobre 2003 : Le propriètaire du seul
quotidien indépendant du pays, Daily News, a
indiqué dans une interview à la BBC que
"le journal entend résister à toutes les
tentatives pour le fermer". Le conseiler
juridique du journal a indiqué que 4 de ces
directeurs avaient été arrêtés lundi et
inculpés pour "publication non autorisée
et entrave aux enquêtes". Rappelons que la
Haute Cour de Hararé avait pourtant ordonné que
le quotidien reçoive un certificat
d'enregistrement par la Commission Médias et
Information qui a toujours refusé de lui
délivrer. Ce qui avait entraîné l'interdiction
du Daily News fort critique à l'encontre du
président Mugabé. (Voir notre édition du 28 octobre
2003)
Mardi
11 novembre 2003 :L'ex-président Canaan
Banana est mort lundi à Hararé des suites d'une
longue maladie. C. Banana avait été le premier
président du Zimbabwe en 1980 lorsque le pays
déclara son indépendance face à la
Grande-Bretagne. Il cèda son poste de président
en 1987 à son premier ministre, Robert Mugabé.
Lundi
8 décembre 2003 : Le sommet du Commonwealth s'est
achevé dimanche. Les chefs d'état et de
gouvernement de 54 pays ont décidé d'exclure le
Zimbabwe "sans limitation dans le
temps" de l'organisation et appelé Robert Mugabé à ouvrir
le dialogue avec l'opposition. Ils ont décidé
que le Zimbabwe réintègrera le Commonwealth que
lorsque des réformes démocratiques auront été
mises en place. Le Zimbabwe avait été exclu du
Commonwealth en mars 2002 après la réélection
controversée du président Mugabé. Le Zimbabwe
est plongé depuis 4 ans dans une crise
économique et politique profonde avec une
inflation annuelle de 525 %, un taux de chômage
de 70 % et de graves pénuries alimentaires où
6,7 millions d'habitants sur une population de
11,6 millions sont menacés par la famine.
Vendredi
12 décembre 2003 : Le Parlement a ratifié la
décision du président Robert Mugabé de retirer
son pays du Commonwealth. Dimanche dernier lors
du Sommet du Commonwealth, les pays membres
avaient décidé de maintenir le retrait du
Zimbabwe (décidé en mars 2002) de
l'organisation tant que des réformes
démocratiques n'auront pas été entreprises.
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