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ARCHIVES ANNEE 2007 DU TCHAD
Mercredi
10 janvier 2007 : Le Haut Commissariat des
Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s'est dit
aujourd'hui "extrêmement préoccupé"
par la situation sécuritaire dans l'est du
Tchad, où se trouvent plus de 220 000 réfugiés
soudanais du Darfour et plus de 100 000 Tchadiens
déplacés internes, dont 20 000 arrivés au
cours des 3 dernières semaines.
Vendredi 26 janvier 2007 : Un avion de
la compagnie soudanaise Air West avec une
centaine de personnes à bord a été détourné
pendant quelques heures mercredi 24 janvier 2007
sur la capitale tchadienne NDjamena par un
homme armé qui sest rendu aux forces de
lordre après avoir libéré tous les
otages. Le pirate de lair, de nationalité
soudanaise, sest dit persécuté au Soudan
et souhaitait obtenir lasile politique en
Grande-Bretagne.
Samedi 24 février 2007 : Le
secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, a
présenté publiquement devant le Conseil de sécurité de l'ONU son rapport sur le Tchad et la
République centrafricaine. Il
préconise le déploiement de 10 900 Casques
bleus à l'appui d'une mission des Nations Unies
au Tchad et en République centrafricaine, alors
que le Soudan ferme toujours sa région
frontalière du Darfour aux Nations Unies et à
l'Union Africaine. Le
président tchadien, Idriss Deby Itno, doit
autoriser ce déploiement. Le secrétaire
général de l'ONU rappelle que la région est du
Tchad "traverse une crise sécuritaire et
humanitaire complexe, marquée par des heurts
constants entre les forces gouvernementales et
les rebelles tchadiens basés au Soudan, des
attaques menées contre des civils par des
milices opérant à partir du Soudan, la
présence de rebelles soudanais sur le territoire
tchadien, la violence ethnique, des déplacements
de population, des tensions interethniques et des
actes de banditisme", ajoutant que "les
populations locales et les 232 000 Soudanais
réfugiés dans la région mais aussi les 120 000
personnes déplacées dans l'est du Tchad vivent
de ce fait dans un climat d'incertitude et de
persécution et sont soumis à des dangers
incessants".
Mercredi 28 février 2007 : Le Haut
Commissariat des Nations Unies pour les
réfugiés (UNHCR) a lancé
mardi 27 février 2007 un appel supplémentaire
de 6,2 millions de dollars pour financer les
programmes de protection et d'assistance
destinés aux dizaines de milliers de personnes
déplacées dans l'est du Tchad à la suite de
"violentes attaques interethniques".*
Mardi 13 mars 2007 : Le
président Idriss Deby Itno a nommé
l'ancien chef rebelle, Mahamat Nour Abdelkerim,
ministre de la Défense à la suite d'un
remaniement gouvernemental, qui intervient 2 mois
après la signature d'un accord entre le
mouvement de Mahamat Nour, le Front Uni pour le
Changement (FUC) et le président tchadien. Ce
remaniement intervient également après la
nomination le 26 février 2007 de Delwa Kassiré
Coumakoye au poste de premier ministre, en
remplacement de Pascal Yoadimnadji, décédé le
24 février 2007 à Paris en France.
Mardi 20 mars 2007 : Le
Directeur général de lorganisation des
Nations unies pour lalimentation et
lagriculture (FAO), Jacques Diouf, a été
reçu lundi 19 mars 2007 par le président Idriss
Deby Ino pour un entretien centré sur un
programme portant sur la sécurité alimentaire
au Tchad. Jacques Diouf a indiqué que ce
programme, qui va sétaler sur 5 ans,
devrait permettre daccélérer les progrès
déjà enregistrés en matière de sécurité
alimentaire au Tchad.
Mercredi 11 avril 2007 : Le Haut
Commissariat des Nations Unies pour les
réfugiés (UNHCR) a
indiqué mardi 10 avril 2007 dans un communiqué
que son organisation "et ses partenaires
sont confrontés à une nouvelle vague de
déplacements de population dans le sud-est du
Tchad, après une attaque meurtrière pendant le
week-end sur les villages de Tiero et Marena, et
qualifié la situation
"d'apocalyptique". Les premières
informations de l'UNHCR et d'autres agences
humanitaires indiquent que, depuis l'attaque de
samedi, entre 2 000 et 3 000 personnes sont
arrivées dans le camp de réfugiés de Goz Amer,
près de la ville de Koukou, à environ 45
kilomètres à l'est des deux villages. Le camp
de Goz Amer accueille plus de 19 000 réfugiés
soudanais originaires de la région voisine du
Darfour". Selon des chiffres du UNHCR, il y
a actuellement 120 000 personnes déplacées
internes dans l'est du Tchad. La région
accueille également 230 000 réfugiés
soudanais, notamment 220 000 dans les 12 camps
gérés par l'UNHCR. Le Tchad accueille
également dans le sud quelque 46 000 réfugiés
originaires de la République centrafricaine.
Jeudi 10 mai 2007 : Le
gouvernement tchadien et le Fonds des Nations
unies pour l'enfance (UNICEF) ont
signé à N'Djamena un protocole d'accord visant
à protéger et à démobiliser les mineurs
enrôlés dans l'armée tchadienne. L'accord
s'applique non seulement à l'armée régulière
mais aussi aux mouvements rebelles tchadiens et
soudanais actifs dans le pays.
Mardi 29 mai 2007 : Le premier
ministre Nouradine Delwa Kassire Coumakoye a exclu le
déploiement d'une force des Nations Unies dans
l'est du pays, en proie à des violences, de
crainte que ses voisins n'y voient une menace.
Samedi 9 juin 2007 : Le ministre
français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, est
arrivé vendredi 8 juin 2007 à N'Djamena la
capitale, deuxième étape de sa tournée
africaine consacrée à la crise au Darfour au
Soudan. Bernard Kouchner visitera samedi 9 juin
2007 les camps de réfugiés soudanais du Darfour
et de déplacés tchadiens dans l'est du pays. Il
rencontrera également le président Idriss Deby Itno ainsi que
les troupes françaises stationnées au Tchad.
Lundi 11 juin 2007, Bernard Kouchner sera au
Soudan où il devrait rencontrer le président
soudanais Omar el-Béchir.
Lundi 18 juin 2007 : Josette
Sheeran, directrice exécutive du Programme
Alimentaire Mondial (PAM) a
annoncé samedi 16 juin 2007 avoir "accepté
l'offre" de la France de mettre en place un
pont aérien pour venir en aide aux réfugiés et
déplacés dans l'est du Tchad. Ce pont aérien a
débuté dimanche 17 juin 2007 "à la
demande du Président de la république"
française, Nicolas Sarkozy, selon le
ministre français de la Défense, Hervé Morin,
"entre entre Abéché et Goz Beïda, dans
l'est du Tchad".
Jeudi 19 juillet 2007 : Dans un
rapport publié lundi 16 juillet 2007
l'organisation de défense des droits de l'homme,
Human
Rights Watch, a indiqué que le
gouvernement tchadien manque à sa promesse faite
en mai 2007 de retirer les enfants soldats de ses
forces armées. Ce rapport de 46 pages, intitulé
"A la guerre dès le plus jeune âge : Les
enfants soldats dans le conflit tchadien"
(en anglais : "Early to War: Child Soldiers
in the Chad Conflict"), examine
la manière dont larmée tchadienne, ses
milices paramilitaires alliées et les forces
rebelles ont utilisé et recruté des enfants
soldats à la fois au nord du Tchad et à sa
frontière est avec la région du Darfour, au
Soudan. Le rapport se base aussi bien sur des
interviews dofficiers supérieurs de
larmée tchadienne que sur celles
denfants soldats toujours mobilisés.
Depuis décembre 2005, lArmée Nationale
Tchadienne (ANT) se bat contre des groupes
rebelles tchadiens, soutenus par le Soudan et
dont lobjectif est de renverser le
Président Idriss Déby. A lautomne 2006,
lorsque les combats ont fait rage dans le nord et
lest du Tchad, le gouvernement et les
forces rebelles ont tous deux recruté de plus en
plus denfants. Ces derniers continuent
aujourdhui encore à servir dans les rangs,
que ce soit en tant que combattants, gardes,
cuisiniers ou sentinelles sur la ligne de front.
Human Rights Watch conclut : "Le
gouvernement tchadien et le FUC, désormais
rallié au gouvernement, violent tous deux le
droit international, lequel interdit le recours
aux enfants de moins de 18 ans dans un conflit
armé. De plus, le recrutement ou
lutilisation denfants âgés de moins
de 15 ans sont considérés comme des crimes de
guerre".
Mardi 31 juillet 2007 : Le
président Idriss Deby Itno a reçu
lundi 30 juillet 2007 en audience une
délégation dune vingtaine
dopposants vivant en exil, conduite par
lancien chef dEtat Goukouni Weddeye.
Cette rencontre, sous l'égide du Gabon,
"constitue étape importante dans la
recherche, la restauration et la consolidation de
la paix au Tchad" selon le médiateur
gabonais et vice-premier ministre, Jean Ping.
Vendredi 7 septembre 2007 : Le
Programme alimentaire mondial (PAM) a lancé
jeudi 6 septembre 2007 un appel à contributions
de 81 millions de dollars pour nourrir 380 000
personnes et demandé un engagement immédiat des
donateurs pour éviter des retards dans
l'acheminement de la nourriture.
Mercredi 26 septembre 2007 : Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté
à l'unanimité de ses 15 membres mardi 25
septembre 2007 une résolution 1778 (2007)
déposée par la France visant au déploiement
pour un an dans l'est du Tchad et le nord-est de
la Centrafrique d'une mission de police de l'ONU
appuyée militairement par l'Union européenne
avec pour mission de protéger les civils
touchés par le conflit au Darfour, au Soudan.
Mercredi 17 octobre 2007 : Le
gouvernement a décrété l'état d'urgence mardi
16 octobre 2007 dans le nord et l'est du pays,
près de la province soudanaise du Darfour au
Soudan en raison de violences
inter-communautaires qui ont fait déjà 20 morts
en une semaine.
Samedi 27 octobre 2007 : La police
tchadienne a arrêté jeudi 25 octobre 2007 9
Français qui s'apprêtaient à quitter le Tchad
par avion en compagnie de 103 enfants africains
"dans le but de les faire adopter en France.
Parmi les personnes arrêtées figure le
président d'une ONG appelée Arche de
Zoé, qui avait déclaré cette année
que son organisation avait l'intention de ramener
en France des orphelins de la région soudanaise
du Darfour, afin qu'ils soient adoptés. Le
ministre tchadien de l'Intérieur, Ahmat Mahamat
Bachir, a précisé que les 9 ressortissants
français avaient été arrêtés à l'aéroport
d'Abéché, dans l'est du Tchad, près de la
frontière avec le Soudan, et qu'ils étaient
sous la garde des policiers de la ville. Le
ministre a précisé que "les petits
Tchadiens sont au nombre des 103 enfants, et sont
âgés de 3 à 8 ans" et qu'ils "ne
sont pas orphelins". Le Fonds des Nations
Unies pour l'enfance (UNICEF) et le
Haut Commissariat des Nations Unies pour les
réfugiés (UNHCR)
s'assurent que les enfants tchadiens qui allaient
être envoyés en France reçoivent les soins
nécessaires. Selon l'UNICEF, "ce qui s'est
passé était à la fois illégal et totalement
irresponsable".
Lundi 29 octobre 2007 : L'ambassadeur
de France au Tchad, Bruno Foucher, a indiqué
dimanche 28 octobre 2007 d'une visite à
Abéché, principale ville de l'est du pays,
avant de se rendre à Biltine, pour rencontrer le
président tchadien Idriss Deby Itno, que les
"membres de "Children Rescue" qui
ont participé à l'ensemble de cette
manipulation illégale répondront de leurs actes
au Tchad". La police tchadienne a arrêté
jeudi 25 octobre 2007 17 personnes dont 9
Français qui s'apprêtaient à quitter le Tchad
par avion en compagnie de 103 enfants africains
"dans le but de les faire adopter en
France". Cette opération avait été
montée par l'association française Arche de
Zoé. Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) avait
indiqué que "ce qui s'est passé était à
la fois illégal et totalement
irresponsable". L'UNICEF a également
précisé que "enfants étaient en
excellente santé, que la plupart étaient
originaires du Tchad et que rien ne prouvait
qu'ils étaient orphelins". Les autorités
tchadiennes ont accusé verbalement les
responsables de l'opération
d'"enlèvement" et "trafic"
d'enfants, et le président tchadien a menacé de
les sanctionner "sévèrement".
Mardi 30 octobre 2007 : Le parquet
d'Abéché dans l'est du Tchad a annoncé lundi
29 octobre 2007 que les 9 Français, membres de
l'association française Arche de Zoé et 3
journalistes, ont été officiellement inculpés
d'enlèvement de mineurs en vue de compromettre
leur état civil et d'escroquerie. Les 7
Espagnols de l'équipage de l'avion ont été
inculpés de complicité. Cette décision
intervient dans le cadre de l'enquête portant
sur une opération montée par l'association
française Arche de Zoé qui s'apprêtait à
quitter le territoire tchadien par avion en
compagnie de 103 enfants africains "dans le
but de les faire adopter en France".
Vendredi 2 novembre 2007 : Selon un
rapport conjoint du Fonds des Nations Unies pour
l'enfance (UNICEF), du
Haut-commissariat des Nations Unies pour les
réfugiés (UNHCR) et du
Comité International de la Croix Rouge (CICR), 91 des
103 enfants que l'association l'Arche de Zoé
voulait conduire en Europe affirment avoir encore
de la famille, dont au moins un parent proche. Le
rapport précise également que la majorité des
enfants est originaire de villages situés à la
frontière entre le Tchad et le Soudan. Plusieurs
centaines de Tchadiens ont manifesté mercredi 31
octobre 2007 contre lONG lArche de
Zoé aux cris de "non à
lesclavagisme" et "non au trafic
denfants".
Lundi 5 novembre 2007 : Dans le
cadre de l'affaire de la tentative d'enlèvement
de 103 enfants tchadiens par l'association
"L'Arche de Zoé" (lire l'édition de Fil-info-France
du 27 octobre 2007, Tchad), le
président français, Nicolas Sarkozy,
accompagné par la secrétaire d'Etat aux
Affaires étrangères, Rama Yade, a
effectué dimanche 4 novembre 2007 une visite
éclair de 2 heures à N'Djamena la capitale où
il a eu un bref entretien avec le président Idriss Déby Itno. Selon le
porte-parole de l'Elysée, David Martinon, cette
visite s'inscrit dans le cadre de "la
protection consulaire" des ressortissants
français et "la coopération
judiciaire" entre la France et le Tchad
"dans le cadre des instructions ouvertes
dans les 2 pays". 21 personnes avaient été
arrêtées, dont 17 Européens et 4 Tchadiens. 3
journalistes et 4 hôtesses de l'air espagnoles
ont été libérés et sont revenus avec le
président français. Nicolas Sarkozy a souhaité
que "les Français inculpés soient jugés
dans leur pays". Les personnes inculpées
risquent entre 5 et 25 ans de travaux forcés.
Mercredi 7 novembre 2007 : Le ministre
de la Justice Albert Pahimi Padacké a vivement
critiqué les déclarations du président
français Nicolas Sarkozy, portant
sur les personnes inculpées et détenues dans
l'affaire de l'enlèvement d'enfants par
l'organisation française "L'Arche de
Zoé", qui a annoncé mardi 6 novembre 2007
qu'il irait "chercher tous ceux qui restent,
quoi qu'ils aient fait" au Tchad, indiquant
que "cette déclaration me semble
inopportune dans ce contexte" et
"relègue à l'arrière-plan le judiciaire.
Si cela est possible en France, malheureusement
cela n'est pas possible au Tchad. Ce sont les
juges qui décident ici, ce n'est pas le
président Nicolas Sarkozy qui décidera ce que
fera la justice tchadienne".
Jeudi 8 novembre 2007 : Le
président de la Commission de l'Union Africaine, Alpha Oumar Konaré, a
demandé mercredi 7 novembre 2007 dans un
communiqué que "le dossier de l'affaire de
l'Arche de Zoé" soit traité dans le
respect de la souveraineté du Tchad et des
institutions tchadiennes, conformément aussi aux
respects des droits de l'homme et de l'Etat de
droit" ajouant que "l'Afrique ne
saurait être la terre des sans-loi et du
non-droit, la terre de toutes les aventures et de
tous les aventuriers, la terre de nouveaux
messies". Il a estimé qu'il s'agit d'une
"question de dignité et de respect de nos
peuples, et du respect de l'Homme tout
court". Pour Alpha Oumar Konaré, "le
comportement de l'association Arche de Zoé
constitue, sans nul doute, une dérive de
l'ingérence humanitaire" et "traduit
l'exploitation irresponsable de la pauvreté, de
la misère et de la détresse de nos populations
en situation de conflits".
Vendredi 9 novembre 2007 : Le
Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon a exprimé
jeudi 8 novembre 2007 son soutien au gouvernement
du Tchad, dans ses efforts pour régler la
question des 103 enfants que l'organisation
non-gouvernementale "L'Arche de Zoé"a
"tenté d'enlever". Il a estimé que
"cet incident souligne le besoin urgent que
tous les individus, organisations et institutions
concernés respectent pleinement l'instrument
juridique international sur la protection des
enfants" et salué les efforts du
gouvernement tchadien qui visent à répondre aux
besoins immédiats des 103 enfants, en les
identifiant rapidement pour les rendre à leurs
familles, et en s'assurant que les processus
juridiques appropriés sont respectés.
Samedi 10 novembre 2007 : Les
autorités ont libéré vendredi 9 novembre 2007
les 3 Espagnols, le pilote, le copilote et le
stewart du Boeing 757, inculpés et détenus dans
l'affaire de l'enlèvement d'enfants par
l'organisation française "L'Arche de
Zoé". Ils ont regagné l'Espagne. Le pilote
belge, 75 ans, a été également libérer mais
il restera au Tchad, dans un hôpital situé sur
une base militaire française après un malaise
cardiaque. Plus de
détails sur l'affaire de l'Arche de Zoé dans
les édition de Fil-info-France des 29, 30 octobre, 1er novembre 2007 et 5 novembre
2007.
Mercredi 14 novembre 2007 : La demande
de libération des 6 Français de l'organisation
"L'Arche de Zoé", inculpés pour
enlèvement de 103 enfants tchadiens "dans
le but de les faire adopter en France" et
"escroquerie" a été rejetée mercredi
14 novembre 2007. Une manifestation de
protestation contre la France, rassemblant près
d'un millier de personnes qui criait des slogans
hostiles au président francais, a été
organisée dans la capitale N'Djamena. Un
responsable de cette manifestation a indiqué que
ce rassemblement avait pour but de protester
contre "les propos discourtois et
inamicaux" du président français Nicolas Sarkozy, qui avait
effectué une visite éclair au Tchad le dimanche 4 novembre 2007 où il a eu
un bref entretien avec le président Idriss Déby Itno. 3
journalistes et 4 hôtesses de l'air espagnoles
avaient été libérés et sont revenus avec le
président français. Le porte-parole du
mouvement de protestation a ajouté que la
déclaration du président français de
"revenir chercher tous ceux qui restent,
quoi qu'ils aient fait" au Tchad, était une
"atteinte à la souveraineté du Tchad"
et un "défi au peuple tchadien". Plus
de détails : Lire les éditions de
Fil-info-France du 27, 29, 30 octobre 2007. Le
mouvement a dégénéré lorsque les jeunes
manifestants se sont dirigés vers l'ambassade de
France et le Lycée français jetant des pierres
sur les véhicules occidentaux. La police est
intervenue.
Mardi 27 novembre 2007 : L'Union des
forces pour la démocratie et le développement
(UFDD), l'une des principales rébellions
tchadiennes, qui a signé le 25 octobre à Syrte,
en Libye, un accord de paix avec les autorités
de N'Djamena, et les forces armées tchadiennes
se sont affrontées lundi 26 novembre 2007 près
d'Abéché. L'UFDD a accusé l'armée d'avoir
"pris l'initiative de l'offensive".
Samedi 1er décembre 2007 : Les
combattants de l'Union des forces pour la
démocratie et le développement (UFDD), qui
luttent contre le pouvoir du président Idriss Deby Itno, ont
déclaré vendredi 30 novembre 2007, après 4
jours de violents combats avec les forces
gouvernementales, qu'ils "se considèrent en
état de belligérance contre l'armée française
ou toute autre force étrangère sur le
territoire national" accusant les troupes
françaises d'avoir "survolé" leurs
positions lors des combats qui les ont opposés
jeudi aux forces gouvernementales près du massif
d'Hadjer Marfaïn, à la frontière soudanaise.
L'UFDD a "mis en garde l'armée
française" la menaçant de
"tirer" sur ses avions en cas de survol
affirmant disposer de "moyens anti aériens
performants".
Mardi 4 décembre 2007 : Le
président tchadien Idriss Deby Itno a limogé
samedi 2 décembre 2007 son ministre de la
Défense, l'ex-chef rebelle Mahamat Nour
Abdelkerim, nommé en mars 2007, au lendemain de
nouveaux accrochages entre ses hommes et l'armée
dans l'est du Tchad, selon un décret publié à
N'Djamena. Son parti, le Front uni pour le
changement (FUC), avait signé en décembre 2006
un accord de paix avec les autorités de
N'Djamena. Les rebelles des FUC qui devaient
être incorporés dans l'armée tchadienne sont
entrés en dissidence en octobre 2007, accusant
les forces gouvernementales de vouloir les
désarmer par la force.
Vendredi 7 décembre 2007 : Le Haut
Commissariat des Nations Unies pour les
réfugiés (UNHCR) a
exprimé son inquiètude mardi 4 décembre 2007
devant la détérioration de la situation
sécuritaire dans l'est du Tchad, où
l'intensité des combats entre l'armée
régulière et les forces rebelles, survenus
principalement dans les régions de Farchana
(Hadjer Hadid), d'Iriba, de Biltine et de Guereda
situées au nord et à l'est d'Abéché, ont
empêché les travailleurs humanitaires d'avoir
d'accès à certains camps de réfugiés.
Mardi 11 décembre 2007 : Les 6
Français, 3 Tchadiens et un Soudanais détenus
au Tchad dans l'affaire de l'enlèvement de 103
enfants tchadiens pour les faire adopter en
France, seront jugés devant la Cour criminelle
de N'Djamena, probablement avant la fin de
l'année, a annoncé un communiqué du ministère
de la Justice. Plus de détails dans les
éditions de Fil-info-France des 29 et 30 octobre 2007
Samedi 15 décembre 2007 : L'Union des
forces pour la démocratie et le développement
(UFDD) du général Mahamat Nouri, le
Rassemblement des forces pour le changement (RFC)
de Timan Erdimi et l'UFDD-Fondamentale (UFDD-F)
d'Abdelwahid Aboud Makaye, ont annoncé vendredi
14 décembre 2007 avoir conclu une alliance
visant à renverser le président Idriss Deby
Itno, selon un porte-parole du RFC.
Lundi 17 décembre 2007 : Les bureaux
de l'hebdomadaire "Notre Temps" situés
dans la capitale N'Djamena ont été
perquisitionnés. La police a saisi le dernier
numéro paru de la publication et procédé à la
fermeture des bâtiments. Le directeur de
publication du journal, et Président de
l'Association des éditeurs de la presse privée
du Tchad (AEPT), Nadjikimo Benoudjita, avait
été enlevé à son domicile à N'Djamena
vendredi 14 décembre 2007 par des hommes armés
à bord d'un pick up et conduit dans les bureaux
des services de Renseignements généraux. Les
motifs de cette arrestation n'ont pas été
communiqués. Selon plusieurs organisations de
défense de la liberté de la presse, elle
pourrait être liée au dernier article paru le
11 décembre 2007, intitulé "Sarko, pas de
larmes de croco" dans lequel Nadjikimo
Benoudjita critiquait avec virulence "la
classe politique (...), de De Gaulle à Chirac,
en passant par Giscard et Mitterrand" et
conseillait au président français Nicolas
Sarkozy dutiliser "les immenses moyens
que la France dépense à entretenir une guerre
[au Tchad] pour réconcilier les Tchadiens et les
autres Africains entre eux, afin de tourner la
page de cette vieille Afrique et construire la
nouvelle, censée être partenaire à part égale
de lEurope".
Mercredi 19 décembre 2007 : Le
directeur de publication de lhebdomadaire
Notre Temps, Nadjikimo Bénoudjita, a été
inculpé lundi 17 décembre 2007,
"dincitation à la haine tribale et
religieuse" après une requalification des
faits. Lors de son audition, les charges de
diffamation et "doutrage
au chef de lEtat avaient été
retenues contre lui. Il a été libéré dans
l'attente de sa prochaine citation à
comparaître. Lire l'édition de Fil-info-France
du 17 décembre 2007. La Fédération
Internationale des Journalistes (FIJ) a
condamné aujourd'hui la détention du directeur
de publication dun journal au Tchad, qui a
été illégalement détenus par les autorités
pendant quatre jours en raison d'un article qu'il
a écrit accusant le Président de purification
ethnique, et a appelé les autorités à
abandonner les charges contre lui.
Samedi 22 décembre 2007 : Le procès
des 6 Français de l'association "L'Arche de
Zoé", arrêtés le 25 octobre 2007 à
Abéché dans l'est du Tchad, alors qu'ils
s'apprêtaient à enlever 103 enfants, s'est
ouvert vendredi 21 décembre 2007 devant la Cour
criminelle de N'Djamena. Ils sont accusés de
"tentative d'enlèvement d'enfants tendant
à compromettre leur état civil, faux et usage
de faux en écritures publiques et
grivèlerie". 3 Tchadiens et un Soudanais
impliqués dans l'affaire sont accusés de
"complicité d'enlèvement d'enfants".
Ils risquent 5 à 20 ans de travaux forcés.
Mercredi 26 décembre 2007 : Le
procureur général de la Cour criminelle de
N'Djamena a requis mercredi 26 décembre 2007 de
7 à 11 ans de travaux forcés contre les 6
accusés français dans le procès de
l'association "L'Arche de Zoé",
arrêtés le 25 octobre 2007 à Abéché dans
l'est du Tchad, alors qu'ils s'apprêtaient à
enlever 103 enfants, qui s'était ouvert devant
la Cour criminelle de N'Djamena. Ils sont
accusés de "tentative d'enlèvement
d'enfants tendant à compromettre leur état
civil, faux et usage de faux en écritures
publiques et grivèlerie". 3 Tchadiens et un
Soudanais impliqués dans l'affaire sont accusés
de "complicité d'enlèvement
d'enfants". Ils risquent 5 à 20 ans de
travaux forcés.
Jeudi 27 décembre 2007 : Les 6
accusés français dans le procès de
l'association "L'Arche de Zoé",
arrêtés le 25 octobre 2007 à Abéché dans
l'est du Tchad, alors qu'ils s'apprêtaient à
enlever 103 enfants, ont été condamnés
mercredi 26 décembre 2007 à 8 ans de travaux
forcés. 2 Soudanais, également impliqués dans
ce trafic, ont été condamnés à 4 ans de
prison ferme. Les 8 coupables ont été
condamnés à verser "solidairement"
aux familles des 103 enfants un total de 4,12
milliards de francs CFA (6,3 millions d'euros) de
dommages et intérêts. Le ministère français
des Affaires étrangères a fait savoir que Paris
demanderait "aux autorités tchadiennes le
transfèrement en France des condamnés"
pour qu'ils y purgent leur peine, conformément
à une convention de coopération judiciaire de
1976.
Vendredi 28 décembre 2007 : Après la
condamnation mercredi 26 décembre 2007 à 8 ans
de travaux forcés des 6 Français, membres de
l'association "L'Arche de Zoé",
arrêtés le 25 octobre 2007 à Abéché dans
l'est du Tchad, alors qu'ils s'apprêtaient à
enlever 103 enfants, la France a officiellement
fait un demande de leur
"transfèrement" dans le cadre de
l'accord de coopération judiciaire conclu en
1976 entre la France et le Tchad.
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