Mercredi
8 janvier 2003 : Un porte-parole du premier
ministre Tony Blair a annoncé mardi que la
réunion organisée à Londres le 15 janvier
prochain sur l'initiative du premier ministre
britannique serait annulée si le premier
ministre israélien, Ariel Sharon, ne revient pas
sur sa décision d'interdire aux responsables
palestiniens de se déplacer à l'étranger. Le
17 décembre dernier, devant le parlement, Tony
Blair a invité en janvier des responsables
palestiniens, du quartette et de plusieurs autres
pays comme "l'Egypte, l'Arabie saoudite, la
Jordanie par exemple, mais pas Israël afin de
discuter des réformes de l'Autorité
Palestinienne".Mercredi 15
janvier 2003 : Malgré l'interdiction
faite aux responsables palestiniens de quitter
les territoires autonomes palestiniens, la
réunion visant à discuter de la réforme des
institutions palestiniennes s'est quand même
ouverte par vidéo conférence mardi à Londres
en présence de Tony Blair qui a critiqué une
nouvelle fois Israël sur l'interdiction de
déplacement faite aux Palestiniens. Des
représentants de la Russie, de l'Union
européenne et des Etats-Unis participaient à
cette réunion. Le ministre des collectivités
locales, qui devait se rendre à Ramallah pour
intervenir au cours de la réunion, a été
interdit de quitter Jéricho par le gouvernement
israélien. Il a demandé aux participants de la
réunion de Londres de "dire devant le monde
entier que c'est le gouvernement israélien qui
bloque le processus de paix et la réforme des
institutions palestiniennes."
- Vendredi 7 février 2003 : Le
ministre de la défense, Geoff Hoon, a
annoncé que la Grande-Bretagne allait
dépêcher dans le Golfe une centaine
d'avions et 7000 hommes.
-
- Samedi 8 février 2003 : Dans
un rapport rendu public lundi, Tony Blair
affirmait que l'Irak possèdait des armes
de destruction massive et les cachait aux
inspecteurs de l'ONU chargés du
désarmement. Le secrétaire d'état
américain, Colin Powell avait qualifié
ce document de "remarquable"
lors de la présentation de ses preuves
mercredi au Conseil de Sécurité de
l'ONU. Or, le cabinet du premier ministre
a reconnu vendredi que ce rapport avait
en fait été établi en 1991 par un
étudiant californien, peu avant la
guerre du Golfe. Un professeur de
l'Université de Cambridge a déclaré
dans une interview à la chaîne de
télévision Channel 4 que les pages 6 à
16 du rapport avaient été purement et
simplement recopiées "y compris les
fautes d'orthographe et les erreurs
grammaticales". L'auteur du rapport,
Ibrahim al-Marashi, a annoncé qu'il
allait demander des droits d'auteur aux
auteurs du plagiat.
Mardi
18 février 2003 : Le coeur de Londres n'est
plus accessible aux automobilistes que par le
paiement d'une taxe de 5 livres (7,5 euros).
Selon le maire de Londres, Ken Livingstone, cette
mesure vise à réduire radicalement le trafic
(10 à 15 %) dans la capitale britannique.
Environ 250 000 véhicules circulent à Londres
chaque jour. 800 caméras de surveillance ont
été installées sur tout le trajet
"taxé" soit 21 km2. Elles relèvent
les plaques minéralogiques et interrogent une
base de données pour savoir si la taxe a bien
été payée. De nombreuses capitales, dont
Singapour et Hong Kong, ont fait savoir qu'elles
étaient prêtes à adopter ce système si les
résultats s'avéraient concluants.
Vendredi
28 février 2003 : Le 104ème archevêque de
Canterbury, chef spirituel de l'Eglise anglicane
et ses 70 millions de fidèles dans le monde,
Rowan Williams, a été intrônisé jeudi. (Plus
de détails sur Rowan
Williams connu pour ses prises de position
radicales notamment contre la franc-maçonnerie.)
- Samedi 8 Mars 2003 : Le
premier ministre Tony Blair a
catégoriquement rejeté "les
progrès réalisés par l'Irak"
quant à son désarmement affirmant que
plus de 100 questions posées à Bagdad
sont à ce jour restées sans réponse.
Il a également qualifié de
"déraisonnable" l'emploi du
droit de véto par certains membres du
Conseil de Sécurité (NDLR. la France,
l'Allemagne et la Russie. Rappelons que
depuis 1945, la Grande-Bretagne a
utilisé 32 fois son droit de véto.)
Lundi
10 Mars 2003 : Un député du Parti
Travailliste, qui occupait le poste de
secrétaire privé parlementaire auprès du
ministre de l'environnement a donné sa
démission pour montrer son opposition à la
politique menée par Tony Blair quant à la crise
irakienne.
Mardi
11 Mars 2003 : La ministre chargée du
développement international a menacé de
démissionner si la Grande-Bretagne intervient en
Irak sans le vote d'une résolution du Conseil de
Sécurité de l'ONU. Les députés ont appelé
Tony Blair à la démission.
Jeudi
13 Mars 2003 : S'exprimant devant la
Chambre des Communes, le premier ministre Tony
Blair a proposé 6 conditions à remplir par
l'Irak pour éviter une guerre : 1) le président
Saddam Hussein devra annoncer publiquement à la
télévision qu'il détient des armes de
destruction massive et s'engager à les détruire
2) autoriser 30 scientifiques à se rendre à
Chypre pour y être interrogés par les
inspecteurs de l'ONU 3) faire la lumière sur ses
stocks de bacilles de charbon (anthrax) et de gaz
neurotoxiques 4) donner tous les renseignements
qu'il détient sur l'avion sans pilote (drome)
saisi par les inspecteurs de l'ONU mardi 5)
s'engager à détruire son stock de missiles 6)
rendre aux inspecteurs de l'ONU un laboratoire
mobile. ** Tony Blair a demandé à la Russie et
la France de revoir leur intention d'user de leur
droit de véto estimant que "les deux pays
menacent l'unité des Nations-Unies".
Mardi
18 Mars 2003 : Le ministre en relation
avec le parlement, et ancien secrétaire au
Foreign Office, Robin Cook, a donné sa
démission lundi, pour protester contre la
politique guerrière menée par le premier
ministre Tony Blair.
Mercredi
19 Mars 2003 : Le sous-secrétaire d'état
à la santé, Lord Philip Hunt, et le secrétaire
d'état à l'intérieur, John Denham, ont
démissionné, se disant opposés à la politique
du premier ministre Tony Blair sur une
intervention militaire en Irak.
Jeudi
20 Mars 2003 : Malgré les menaces de
démission, et les appels contre la guerre, le
parlement a finalement voté le recours à la
force contre l'Irak. Tony Blair a rejeté la
crise diplomatique sur la France. ** Desmond
Tutu, ancien primat d'Afrique du Sud et Prix
Nobel de la Paix a qualifié la guerre contre
l'Irak "d'"injustifiable,
immorale" et de "guerre du Mal".
Vendredi
21 Mars 2003 : Le ministre des affaires
étrangères Jack Straw a lancé jeudi un message
à la population irakienne : "Nous sommes
avec vous, nous vous soutenons pour vous
débarrasser du terrible régime de Saddam
Hussein" et annoncé la "fin de des
souffrances du peuple irakien".
Mardi
25 Mars 2003 : Pour la première fois
depuis le début de la guerre en Irak, le premier
ministre Tony Blair est intervenu devant la
chambre des communes annonçant que l'aéroport
de Bassorah était sécurisé et qu'un soldat
britannique avait été tué.
Mercredi
26 Mars 2003 : Le quotidien "The
Guardian" a publié un sondage mardi selon
lequel 54 % des Britanniques soutiennent la
guerre en Irak contre 38 % lors d'un précédent
sondage effectué le 16 mars. 30 % des
Britanniques sont contre la guerre contre 44 % à
la mi-mars. ** Le premier ministre Tony Blair
s'est adressé directement aux Irakiens en
déclarant : "Cette fois nous ne vous
laisserons pas tomber". Il se rend mercredi
à Washington pour y rencontrer le président
Bush. L'aide humanitaire à l'Irak doit y être
abordée. Tony Blair a fait savoir que 231 tonnes
d'aide humanitaire devrait arriver en Irak. (Voir les médias britanniques)
Jeudi
27 Mars 2003 : L'organisation "Index
de la Censure" (Index of
Censorship) dont le siège est à
Londres a récompensé mercredi la chaîne
qatariote Al-Jazeera pour "son apparente
indépendance dans une région où les médias
sont contrôlés par le pouvoir". L'Index de
la Censure a par ailleurs indiqué qu'Al-Jazeera
avait acquis sa réputation internationale grâce
à la fiabilité de ses informations. Washington
pour sa part estime que cette chaîne de
télévision manque d'objectivité. Rappelons
qu'Al-Jazeera avait diffusé, dimanche, les
images de prisonniers de guerre américains et de
soldats américains tués lors de combats.
"Index de la Censure" a été créé en
1972 par Stephen Spender et a pour but de
protéger la liberté d'expression et de lutter
contre la censure. ** La police a procédé à
l'arrestation de l'ancien magnat de la presse et
milliardaire russe, Boris Berezovski, sur une
demande de la Russie. B. Berezovski est réfugié
à Londres depuis 2000. Ce proche de
l'ex-président Boris Eltsine est soupçonné par
Moscou de fraude et d'escroquerie à grande
échelle et est accusé de financer les
indépendantistes tchétchènes. Il a souvent
critiqué le président Poutine lui reprochant
son "autoritarisme". Une demande
d'extradition devrait être formulée sous peu
par Moscou.
Vendredi
28 Mars 2003 : Le ministre de la défense
Geoff Hoon a lancé entendre jeudi au cours d'une
conférence de presse que "le bombardement
sur un quartier populaire de Bagdad mercredi qui
a fait 14 morts et une trentaine de blessés
serait dû à des tirs de missiles ou
d'artillerie irakiens". Rappelons que le
commandement central américain au Qatar avait
reconnu peu après l'accident qu'il "avait
pu y avoir une erreur de tir". ** Le
ministre des affaires étrangères Jack Straw a
déclaré, jeudi, au cours d'une interview à la
BBC, que l'Occident, et la Grande Bretagne,
menait une politique deux poids, deux mesures en
agissant contre l'Irak regrettant qu'il ne fasse
pas "preuve de la même fermeté à l'égard
d'Israël quant à l'application des résolutions
de l'ONU".
- Mercredi 2 Avril 2003 : Selon
le quotidien "The Guardian", un
gouvernement composé de 23 ministères,
dirigé par des Américains, aurait été
secrétement formé au Koweit par
l'administration Bush. Le gouvernement se
mettrait en place petit à petit au fur
et à mesure que les villes irakiennes
tomberont aux mains des forces de la
coalition.
Samedi
5 Avril 2003 : Un tribunal de Londres a
autorisé vendredi l'extradition de Rachid Ramda
vers la France. Cet Algérien est soupçonné
d'avoir financé les attentats dans le RER à
Paris en 1995 et qui avaient fait 6 morts. Le
ministre de l'intérieur, David Blunkett, doit
maintenant avaliser cette extradition.
Samedi
12 Avril 2003 : www.lastminutesermon.com est un
nouveau site qui vient d'être lancé sur le web.
Il propose aux pasteurs anglicans, qui ne
disposent pas du temps néccessaire pour la
rédaction de leurs sermons, et pour la modique
somme de 8 livres (12,5 dollars) un accès à des
sermons déjà rédigés et prêts à l'emploi
d'une durée de lecture de 10 à 12 minutes.
Samedi
12 Avril 2003 : Ce pays a commencé à
réduire le nombre de ses troupes mobilisées
dans le Golfe. Un porte-avions est sur le chemin
du retour tandis que des avions de combat sont
arrivés vendredi soir sur leur base en Ecosse.
Jeudi
17 Avril 2003 : L'UNESCO et le
British Museum ont décidé d'envoyer une mission
d'experts en Irak afin d'évaluer les dommages
causés au patrimoine culturel irakien. Les deux
organisations ont reproché aux Etats-Unis
d'avoir procédé avant toute chose à la
sécurisation des puits de pétrole au lieu de
protéger du pillage les sites culturels et
musées irakiens rappelant à ce titre la Convention de La Haye de 1954 pour la
protection des biens culturels en cas de conflit
armé qui oblige "les parties en guerre à
assurer la sauvegarde et la conservation des
biens culturels en territoire occupé".
- Vendredi 2 mai 2003 : Le
ministre des affaires étrangères, Jack
Straw, a annoncé l'envoi en Irak, d'une
mission diplomatique de 4 membres, la
première en 12 ans. Un bureau sera
ouvert à Bagdad à la fin de la semaine
en prévision de l'installation de
l'ambassade britannique dès la formation
d'un gouvernement irakien.
Mercredi
7 mai 2003 : George Galloway, 48 ans,
député, a été suspendu du Parti Travailliste
"Labour" de Tony Blair pour ses propos
hostiles tenus lors de la guerre en Irak. Il lui
est reproché notamment une interview à la
télévision Abou Dhabi TV dans laquelle, selon
des responsables du parti, "il semblait
inviter d'autres pays arabes à combattre
l'armée britannique", propos qui
"portent atteinte à la réputation du parti
à travers un comportement préjudiciable ou
très nuisible au parti". G. Galloway a
toujours milité pour la levée des sanctions
internationales imposées à Bagdad en 1991 et se
rendait très fréquemment dans la région.
- Mardi 13 mai 2003 : La
ministre du développement international,
Clara Short, a donné sa démission lundi
au premier ministre Tony Blair,
l'accusant de ne
pas avoir respecté les assurances
données pour un mandat de l'ONU dans la
reconstruction de l'Irak. Devant la
Chambre des Communes, où elle expliquait
les raisons de sa démission, Mme Short,
soutient que "les Etats-Unis et la
Grande-Bretagne n'ont aucune autorité
pour mettre en place un gouvernement
légitime en Irak" et a déclaré
que le gouvernement britannique
"soutient les États-Unis en
essayant de tyranniser le Conseil de
sécurité pour qu'il adopte une
résolution qui donne à la coalition le
pouvoir d'établir un gouvernement
irakien et de contrôler l'utilisation du
pétrole pour la reconstruction, avec
seulement un rôle mineur pour
l'ONU". Elle a terminé en ces mots
: "Tony Blair est devenu obsédé
par la trace qu'il veut laisser dans
l'Histoire".
Mercredi
21 mai 2003 : A l'approche de l'ouverture
du sommet du G8, à Evian en France, du 1er au 3
juin, l'organisation de défense des droits de
l'homme Amnesty International, a publié un
rapport de 100 pages intitulé «Un catalogue de
défaillances : les exportations d'armes du G8 et
les violations des droits de l'Homme» qui montre
"qu'au moins deux-tiers de la totalité des
transferts d'armes entre 1997 et 2001 proviennent
de 5 pays du G8" (les Etats-Unis, la France,
la Russie, la Grande-Bretagne et l'Allemagne)
vers des pays qui violent les droits de l'homme.
Selon des chiffres publiés par l'Institut
international de recherche sur la paix de
Stockholm, les Etats-Unis arrivent en tête avec
28 % des transferts, suivi par la Russie avec
17 %, la France avec 10 %, la
Grande-Bretagne avec 7 % et l'Allemagne avec
5 %. Le rapport
fait état de la prolifération des armes
légères qui ont un effet dévastateur dans des
pays comme la Côte d'Ivoire ou le Libéria en
proie à la guerre civile ou la République
Démocratique du Congo où en 1998, la guerre
civile a fait plus de 3,5 millions de morts. Le
Zimbabwe, l'Angola, l'Ouganda et le Rwanda, parmi
d'autres, sont les principaux pays à avoir reçu
des armes des membres du G8. Amnesty préconise
"un traité international du commerce des
armes afin de renforcer et d'harmoniser les
systèmes de contrôles nationaux pour mettre fin
à l'approvisionnement en armes de ceux qui
abusent des droits de l'Homme". ** En visite à Londres, le ministre
marocain des affaires étrangères Mohamed
Benaïssa a déclaré "qu'une main
étrangère se cachait derrière les attentats de
Casablanca".
Samedi
24 mai 2003 : Dans le cadre d'une
"mesure préventive sans lien avec une
menace terroriste précise", selon Scotland
Yard, les autorités ont fait poser 80
blocs de béton de 10 tonnes chacun sur les voies
d'accès au Palais de Westminster où siègent la
Chambre des Lords et des Communes. Des policiers
armés patrouillent tout autour des édifices.
Jeudi
29 mai 2003 : L'organisation de défense
des droits de l'homme Amnesty
International a rendu publique mercredi
son rapport annuel 2003 sur la
situation des droits de l'homme dans le monde
dans lequel elle dénonce "les dérives de
la lutte contre le terrorisme". Elle
critique les Etats-Unis qui "ont bafoué les
droits fondamentaux de 600 prisonniers détenus
à la base de Guatanamo à Cuba" et "a
cherché à saper les fondements de la Cour
Pénale Internationale" ajoutant que
"les gouvernements n'ont pas le droit de
répondre à la terreur par la terreur. Ceux qui
commettent des attentats à la bombe contre un
autobus à Tel-Aviv ou dans une discothèque à
Bali (...) doivent être déférés devant la
justice". Le même principe doit s'appliquer
aux soldats israéliens responsables d'homicides
illégaux dans les Territoires occupés". Au Moyen-Orient, les cas de
tortures, censures et répressions de
manifestations n'ont fait qu'augmenter depuis la
guerre en Irak. La Belgique a procédé à 450
arrestations arbitraires pendant la guerre en
Irak. Le comportement et "les excès de
zèle" de la police et la politique
autrichiennes à l'égard des demandeurs d'asile
ont été également critiqués. Amnesty a
dénoncé les exactions commises contre les
populations civiles tchétchènes par les forces
russes en toute impunité. Les violations des
droits de l'homme se sont aggravées en 2002 :
106 pays sont dénoncés pour tortures ou mauvais
traitements, 42 pour exécutions, 33 pour des
disparitions, 34 pour des incarcérations de
personnalités politiques, 54 pour des
arrestations arbitraires.
Vendredi
30 mai 2003 : Un porte-parole du bureau
du premier ministre a démenti jeudi à Londres
des informations selon lesquelles le premier
ministre aurait fait réécrire un rapport
présenté au gouvernement pour justifier la
guerre en Irak en inscrivant que Saddam Hussein
détenait des armes de destruction massive et
qu'il lui faudrait moins de 45 minutes pour
répliquer à une offensive militaire. Selon
l'ex-ministre des Affaires étrangères, Robin
Cook, qui a démissionné le 17 mars pour montrer
son désaccord avec la politique de Tony Blair et
une offensive militaire contre l'Irak, a
déclaré : "Cela fait 45 jours que l'on
cherche des armes sans les trouver ; cela mérite
que l'on ouvre une commission d'enquête
parlementaire".
Mardi
3 juin 2003 La Reine Elizabeth II a célébré
lundi à l'abbaye de Westminster à Londres le
50ème anniversaire de son couronnement en
présence de 2250 invités choisis avec minutie.
Aucune personnalité étrangère n'a été
invitée.
Vendredi
6 juin 2003 : Le président afghan Hamid
Karzaï, arrivé mercredi pour une visite
officielle de 3 jours, a été reçu jeudi à
Londres par le premier ministre Tony Blair. Leurs
discussions ont porté essentiellement sur la
reconstruction de l'Afghanistan. Il sera reçu
vendredi matin par la Reine Elizabeth II au
chateau de Windsor. Il donnera également une
conférence sur la reconstruction de
l'Afghanistan à l'Université
d'Oxford.
Lundi
9 juin 2003 : Le ministre des Finances,
Gordon Brown, doit se prononcer lundi devant la
Chambre des Communes sur l'adhésion de la
Grande-Bretagne à la monnaie européenne. Selon
la presse britannique, ce sera "un non pas
encore".
Mardi
10 juin 2003 : Le ministre
des Finances, Gordon Brown, a annoncé lundi
devant la Chambre des Communes que la
Grande-Bretagne n'adhèrera pas, pour le moment,
à la monnaie européenne, les conditions
propices à cette entrée n'étant pas réunies.
Tony Blair avait promis au début de son mandat,
en 1997, un référendum sur l'adhésion du pays
à la monnaie unique. L'opinion publique
britannique et l'opposition sont totalement
opposés à cette mesure et estiment "que
l'indépendance de la Grande-Bretagne serait
menacée en cas d'abandon de la livre".
Samedi
21 juin 2003 : Suite aux arrestations en
France de partisans des Moudjahidines du Peuple
Iranien, un homme a tenté de s'immoler vendredi
devant l'ambassade de France à Londres. 2 hommes
et une femme s'étaient déjà immolés mardi en
signe de protestation contre l'opération
"Théo" menée en France mardi contre
l'Organisation des Moudjahidines du Peuples
Iranien.
Mardi
24 juin 2003 : Le président russe
Vladimir Poutine a entamé mardi une visite de 3
jours dans ce pays. C'est la première visite
officielle d'un dirigeant russe depuis celle du
Tsar Alexandre II en 1974.
Mercredi
25 juin 2003 : Le président russe
Vladimir Poutine a été reçu avec tous les
honneurs mardi par la reine Elizabeth pour une
visite d'état de 3 jours, la première depuis
celle du Tsar Alexandre II en 1874.
(Erratum : dans notre édition de mardi, il
fallait lire "1874" au lieu de
"1974"). Le premier ministre Tony Blair
rencontrera jeudi Vladimir Poutine où un
important accord énergétique devrait être
signé. La compagnie BP (British Petroleum)
devrait investir 5,5 milliards d'euros dans des
gisements pétroliers en Sibérie. Le Royaume-Uni
deviendra donc, selon des propos de Tony Blair,
le premier investisseur étranger en Russie. Tony
Blair a également promis de parler à son hôte
du problème tchétchène.
Samedi
28 juin 2003 : Les médias britanniques
sont tous mobilisés sur la manipulation
médiatique dont ils ont déjà démontré
l'existence lors de la guerre en Irak. L'affaire
a pris une nouvelle tournure après que le
directeur de la communication de Tony Blair,
Alastair Campbell, entendu mercredi devant la
commission des Affaires étrangères des
Communes, ait demandé des excuses au directeur
de l'information de la BBC, Richard Sambrook,
qu'il accuse d'avoir menti au public. Le 29 mai,
l'un des spécialistes militaires de la BBC,
Andrew Gilligan, avait accusé M. Campbell
d'avoir délibérément "gonflé" un
dossier sur l'arsenal irakien publié en
septembre 2002 et qui affirmait que Saddam
Hussein pouvait déployer des armes de
destruction massive en 45 minutes. Le directeur
de l'information de la BBC, Richard Sambrook, a
répondu "qu'au vu de mon expérience, ce
sont des pressions sans précédent sur la BBC de
la part de Downing Street." La BBC a publié
un communiqué estimant "ne pas devoir
s'excuser pour quoi que ce soit". M.
Sambrook ajoutant "franchement, je ne crois
pas que la BBC ait de leçons à recevoir sur
l'utilisation des sources de la part d'un service
de la communication qui a plagié une thèse
vieille de 12 ans et l'a distribuée sans en
préciser la source". Ndlr. Ce deuxième
rapport avait été publié en février 2003 par
les services d'Alastair Campbell et en grande
partie plagié, quasi mot pour mot, fautes
d'orthographe comprises, sur la thèse d'un
étudiant américain. Les nombreux détracteurs
d'Alastair Campbell repprochent à cet ancien
journaliste politique ses effets d'annonce, de
manipulation de l'information, son obsession de
l'image, ses discours adaptés à chaque
interlocuteur, et son absence de substance. Même
le Daily Mirror, pourtant proche des
travaillistes au pouvoir qualifie cette campagne
menée contre la BBC de "scandaleuse "
par Alastair Campbell, le chef des "spin
doctors" (spécialistes de la manipulation)
de Tony Blair. Le Daily Mail (droite) y voit une
"cynique tentative pour écraser la
BBC". Enfin rappelons que M. Cook avait
démissionné le 17 mars de son poste de ministre
des relations avec le parlement pour marquer son
hostilité à la politique irakienne de Tony
Blair engagé auprès de G.W Bush dans une guerre
sans mandat de l'ONU.
Mardi
1er juillet 2003 : La secrétaire d'Etat aux
femmes et à l'égalité, Jacqui Smith, a
annoncé lundi un projet de loi visant à donner
aux couples homosexuels les mêmes droits que les
couples mariés. Or, ce projet de loi soulève
une grande polémique non seulement au sein du
gouvernement mais auprès des Britanniques car
ces nouveaux droits ne s'appliqueront qu'aux
couples homosexuels mais non aux couples qui
vivent ensemble sans être mariés. ** Après 5
heures de débat où se sont durement opposés
partisans et opposants, la chambre des Communes a
approuvé lundi soir à Londres l'interdiction
totale de la chasse à courre, par 362 voix
contre 154.
Mardi
8 juillet 2003 : Une commission
parlementaire a violemment critiqué l'attitude
du premier ministre Tony Blair qui a utilisé une
thèse ancienne écrite par un étudiant faisant
état de la menace de l'arsenal de Saddam Hussein
pour justifier une guerre en Irak. La commission
a toutefois jugé que le gouvernement n'avait pas
"délibérément trompé l'opinion et le
parlement".
Mercredi
9 juillet 2003 : Le premier ministre Tony
Blair a estimé que son "gouvernement avait
fait ce qu'il fallait faire" après les
critiques émises par le rapport de la commission
parlementaire chargée de faire la lumière sur
les preuves fournies pour justifier une guerre en
Irak. Il a même justifié en ces termes l'emploi
d'une ancienne thèse d'un étudiant américain
(datant de 12 ans) : "dans la mesure où,
dans la forme, les informations étaient
correctes".
Samedi
12 juillet 2003 : Londres a déposé
officiellement sa candidature auprès du Comité
International Olympique à Genève pour
l'organisation des Jeux Olympiques de 2012.
Paris, New York, Moscou, Madrid, Istanbul, Rio de
Janeiro, Leipzig et La Havane sont déjà
candidates. Le CIO devrait prendre sa décision
le 6 juillet 2005.
Lundi
14 juillet 2003 : Lors de la conférence qui
réunit depuis vendredi les dirigeants des partis
politiques "progressistes" de centre
gauche du monde entier, l'ex-président
démocrate Bill Clinton a souhaité
"l'implication de l'OTAN en Irak dans le
processus de reconstruction", ce qui, selon
lui, "continuerait de donner aux États-Unis
une position forte sur place". Il a
également demandé le doublement ou le
triplement des forces américaines en Afghanistan
pour "venir en aide au président Karzaï
dans sa lutte contre les Talibans et membres
d'Al-Qaïda". Il a enfin estimé que la
Corée du Nord "était une menace bien plus
importante que l'Irak ne l'a jamais été",
en raison de sa capacité à fabriquer des armes
nucléaires ajoutant : "ils ne vont pas les
utiliser, ils vont les vendre pour se nourrir,
pour se chauffer et pour être importants. Je
crois que c'est un sujet très sérieux, bien
plus sérieux que ce qui est présenté dans la
presse, et cela exige d'agir de façon
urgente". ** Le premier
ministre israélien Ariel Sharon est arrivé
dimanche soir à Londres pour une visite d'état
de 3 jours. Il a exhorté la communauté
européenne à boycotter le président
palestinien Yasser Arafat. Ariel Sharon a même
laissé entendre qu'il pourrait être arrêté et
expulsé s'il faisait obstacle aux efforts de son
premier ministre Mahmoud Abbas pour mettre en
route l'application de la feuille de route. ** L'ex-chef
des inspecteurs de l'ONU chargé du désarmement
en Irak, Hans Blix, a qualifié "d'erreur
fondamentale" dimanche dans une interview au
quotidien ''The Independent" la déclaration
du chef du gouvernement Tony Blair en septembre
2002 devant la Chambre des Communes selon
laquelle "l'Irak pouvait déployer ses armes
de destruction massive en moins de 45
minutes", prétexte à une intervention
militaire en Irak.
Mardi
15 juillet 2003 : Le premier ministre
israélien Ariel Sharon a rencontré lundi le
premier ministre Tony Blair et le ministre des
affaires étrangères Jack Straw. Ariel Sharon a
demandé à la Grande-Bretagne d'isoler
politiquement le président palestinien Yasser
Arafat qu'il accuse de soutenir le terrorisme en
ne luttant pas contre les mouvements armés
palestiniens. Jack Straw a rappelé à Ariel
Sharon que "tant que le président Arafat
est le président démocratiquement élu de
l'Autorité palestinienne, nous continuerons à
avoir des relations avec lui". Les relations
entre Londres et Israël se sont fortement
ombragées après la tenue en janvier dernier
d'une conférence sur les réformes
palestiniennes où Israël n'a pas été
invitée, les déclarations au printemps de Jack
Straw qui affirmaient que "les pays
occidentaux suivaient une politique deux poids
deux mesures en contraignant l'Irak à respecter
les résolutions de l'ONU mais pas Israël ou
encore deux députés britanniques qui ont
comparé la situation à Gaza au ghetto de Varsovie et à
l'apartheid : "Les Palestiniens sont dans la
même situation que les Juifs du ghetto de
Varsovie : ils se sont vus déposséder de leurs
terres et on a construit un mur pour les
enfermer." Plus de liens : le mur de l'apartheid
Mercredi
16 juillet : Le premier ministre
israélien Ariel Sharon a rencontré mardi
après-midi Iain Duncan-Smith, le chef du parti
conservateur. Il a également rencontré les
membres de la communauté juive britannique.
Vendredi 18 juillet 2003 : Le
quotidien "The
Guardian" a révélé jeudi une
nouvelle affaire de "bidonnage"
médiatique sur la guerre en Irak. La chaîne
d'informations en continu "Sky News" a
diffusé fin mars et début avril un reportage
réalisé à bord du sous-marin nucléaire HMS
Splendid en mission pendant la guerre en Irak.
Les téléspectateurs de "Sky News" ont
pu assister "en direct" aux
préparatifs et la mise à feu d'un missile de
croisière Tomahawk lancé sur Bagdad. Mais une
équipe de la BBC présente lors du même
"processus", dans le même sous-marin
et à la même date indique que celui-ci se
trouvait en fait à quai. Un porte-parole de la
Royal Navy a confirmé au quotidien que "le
ministère de la défense britannique avait
offert sur la base d'un travail avec la BBC la
possibilité de filmer les préparatifs du
lancement d'un missile de croisière dans le
cadre d'une simulation". Un journaliste et
un producteur de "Sky News" ont déjà
été suspendus. Rappelons que dans la vague de
scandales médiatiques liée à la guerre en Irak
et à la manipulation de l'opinion publique
britannique par Alastair Campbell, surnommé le
chef des "spin doctors" (spécialistes
de la manipulation) de Tony Blair, "Sky
News" avait tenu à se démarquer par la
voix de son directeur, Nick Pollard, qui
rappelons-le avait déclaré : "être fier
de notre réputation pour la justesse et
l'intégrité de nos reportages".
"Complètement surpris" par cette
nouvelle "Sky News" a décidé de
lancer une enquête "approfondie" sur
le fonctionnement de sa rédaction. (voir Cyberguerre, édition du 28 juin
2003)
Samedi 19 juillet 2003 : Le docteur David Kelly, 59 ans,
chercheur réputé, expert en armes
bactériologiques, et conseiller scientifique
auprès du ministère de la défense, disparu
jeudi, a été retrouvé mort vendredi. Une
autopsie sera pratiquée samedi pour connaître
les causes de sa mort. Il avait été mis en
cause par Downing Street dans la
polémique avec la BBC sur le
dossier des armes de destruction massive (ADM)
irakiennes, délibérément "gonflé"
par Alastair Campbell, chargé de l'information
par Tony Blair. Selon
John Maples, membre de la commission des Affaires
étrangères de la Chambre des Communes (qui
enquête sur les conditions d'entrée en guerre
de la Grande-Bretagne contre l'Irak) "David
Kelly était un bouc émissaire" dans cette
affaire. Rappelons le Dr David Kelly, avait été
inspecteur en désarmement pour les Nations-Unies
de 1994 à 1999 et s'était rendu 37 fois en
Irak. L'affaire avait pris une nouvelle tournure
après que le directeur de la communication de
Tony Blair, Alastair Campbell, entendu devant la
commission des Affaires étrangères, avait
demandé des excuses au directeur de
l'information de la BBC, Richard Sambrook, qu'il
accusait d'avoir menti au public. Avant cela, le
29 mai, l'un des spécialistes militaires de la
BBC, Andrew Gilligan, avait accusé M. Campbell
d'avoir délibérément "gonflé" un
dossier sur l'arsenal irakien publié en
septembre 2002 et qui affirmait que Saddam
Hussein pouvait déployer des armes de
destruction massive en 45 minutes. Ndlr. Ce
deuxième rapport avait été publié en février
2003 par les services d'Alastair Campbell et en
grande partie plagié, quasi mot pour mot, fautes
d'orthographe comprises, sur la thèse d'un
étudiant américain rédigé il y a 12 ans. Les
nombreux détracteurs d'Alastair Campbell
repprochent à cet ancien journaliste politique
ses effets d'annonce, de manipulation de
l'information, son obsession de l'image, ses
discours adaptés à chaque interlocuteur, et son
absence de substance. Même le quotidien
"Daily Mirror", pourtant proche des
travaillistes au pouvoir, qualifiait cette
campagne menée contre la BBC de
"scandaleuse " par Alastair Campbell,
le chef des "spin doctors"
(spécialistes de la manipulation) de Tony Blair.
Le "Daily Mail" (droite) y voyait une
"cynique tentative pour écraser la
BBC". Enfin rappelons que M. Cook avait
démissionné le 17 mars de son poste de ministre
des relations avec le parlement pour marquer son
hostilité à la politique irakienne de Tony
Blair engagé auprès de G. W Bush dans une
guerre sans mandat de l'ONU. Le ministère de la défense
a annoncé qu'une enquête indépendante sur la
mort de David Kelly, sera confiée à un juge de
haut rang.
Lundi 21 juillet 2003 : La BBC a
confirmé dimanche que le docteur David Kelly, 59 ans,
chercheur réputé, expert en armes
bactériologiques, et conseiller scientifique
auprès du ministère de la défense, retrouvé
mort vendredi, était bien son informateur
principal sur le dossier irakien. C'est lui qui a
révélé que le gouvernement de Tony Blair avait
gonflé les rapports pour justifier une
intervention militaire en Irak. Selon le
rapport d'autopsie, David Kelly s'est suicidé.
En visite au Japon, le premier ministre
britannique a exclu toute démission et toute
convocation du parlement (en vacances jusqu'au
mois d'octobre) pour une session extraordinaire
sur la question alors que l'opposition et des
membres du Parti Travailliste la réclament.
Mardi 22 juillet 2003 : Lord Brian
Hutton, l'un des juges de la Haute Cour d'appel
chargé d'enquêter sur le suicide de David
Kelly, conseiller du ministère de la défense et
expert en armes bactériologiques, a annoncé
lundi son intention d'examiner également
"les circonstances entourant la mort"
de David Kelly. ** Selon un sondage publié par
le "Daily Telegraph" 39 % des
Britanniques veulent la démission du premier
ministre Tony Blair. 47 % des sondés estiment
que le gouvernement de Tony Blair est responsable
du suicide du docteur David Kelly pour avoir
révélé qu'il était la source de la BBC.
Jeudi
7 août 2003 : Les funérailles du docteur
David Kelly, 59 ans, expert en armes
bactériologiques, chercheur réputé, et
conseiller scientifique auprès du ministère de
la défense, qui s'est suicidé le 18 juillet,
ont eu lieu mercredi dans la plus stricte
intimité. Le gouvernement britannique était
représenté par le vice-premier ministre John
Prescott, le premier ministre Tony Blair étant
en vacances à la Barbade. Le juge Lord Hutton,
chargé du dossier était présent. Il a
convoqué le premier ministre Tony Blair en
septembre. (Voir notre article du 19 juillet)
Lundi
11 août 2003 : Après la nomination de son
premier évêque homosexuel aux Etats-Unis,
l'église anglicane doit faire face à de
nombreuses critiques et convoque un sommet
extraordinaire en octobre prochain. ** Les
premières auditions sur le suicide de David
Kelly, 59 ans, expert en armes bactériologiques,
chercheur réputé, et conseiller scientifique
auprès du ministère de la défense, qui s'est
suicidé le 18 juillet, commencent lundi à
Londres. Des responsables du gouvernement
britannique et les journalistes de la BBC se
succèderont jusqu'à jeudi pour y être
entendus.
Mercredi
13 août 2003 : Le juge Lord Hutton
mandaté pour faire toute la lumière sur le
suicide le 18 juillet de David Kelly, 59 ans,
expert en armes bactériologiques, chercheur
réputé, et conseiller scientifique auprès du
ministère de la défense,a entendu mardi le
journaliste de la BBC, Andrew Gilligan, qui avait
annoncé le "gonflement" du dossier sur
les armes de destruction massive en Irak, a une
nouvelle fois accusé le directeur de la
communication de Tony Blair, Alastair Campbell,
d'avoir "maquillé la version initiale du
rapport" et exagéré la menace de l'arsenal
irakienne" pour justifier le déclenchement
de la guerre en Irak sans le mandat de l'ONU.
Vendredi
15 août 2003 : L'organisation de défense
des droits de l'homme, Amnesty International, a
appelé jeudi le président nigérian Obasanjo à
arrêter le président libérien Charles Taylor
et le livrer au Tribunal Spécial de l'ONU pour
la Sierra Leone. L'organisation estime
qu'accorder l'asile politique à Charles Taylor
constitue une violation du droit international.
- Mercredi 20 août 2003 : Le
Centre de Recherches sur les Marchés
Internationaux (WMRC,
World Markets Research Center) a publié
mardi à Londres un rapport sur les pays
à risques terroristes qui établit que
la liste des pays menacés a bien changé
depuis les attentats du 11 septembre
2001. Sur un total de 186 pays étudiés,
la Colombie, le Pakistan, Israël, les
Etats-Unis, les Philippines,
l'Afghanistan, l'Indonésie, l'Irak,
l'Inde et le Sri Lanka sont les pays à
haut risque terroriste. Les Etats-Unis,
selon ce rapport, arrive en 4ème
position, non pas en raison des attentats du 11
septembre 2001,
mais du fait de leurs positions
économiques et intérêts commerciaux
dans le monde. La Grande-Bretagne est à
la 10ème place devant la Russie, le
Yémen et le Liban en raison
principalement de son soutien aux
Etats-Unis. La France et l'Allemagne sont
respectivement 23 ème et 41ème dans ce
classement.
Vendredi
22 août 2003 : Les ministres des Affaires
étrangères français, Dominique de Villepin,
britannique, Jack Straw, américain, Colin Powell
et espagnol, Ana Palacio, sont parvenus à un
accord visant à un report du vote d'un projet de
résolution auprès du Conseil de Sécurité de
l'ONU sur la levée des sanctions à l'encontre
de la Libye après sa reconnaissance de son
implication dans l'attentat de Lockerbie et le
paiement d'indemnités aux familles des 270
victimes (NDLR. 2,6 milliards de dollars en cours
de transfert à la Banque des
Règlements Internationaux (BRI) en
Suisse.) Paris souhaite en effet que "les
indemnités versées aux victimes de l'attentat
du 19 septembre 1989 contre le DC10 d'UTA, soient
réévaluées en équité par rapport aux
compensations que recevront les ayants droit des
victimes de Lockerbie" et mène, avec
l'Association des familles des victimes, des
négociations avec Tripoli.
Jeudi
28 août 2003 : Le ministre de la défense,
Jeoff Hoon, a été entendu mercredi par le juge
Brian Hutton, l'un des juges de la Haute Cour
d'appel à la tête de la Commission d'enquête
indépendante chargée de faire la lumière sur
le suicide présumé de David Kelly, expert en
armes bactériologiques, et conseiller
scientifique auprès du ministère de la
défense. Jeff Hoon a démenti avoir aidé à
rendre publique le nom de David Kelly qui servait
d'informateur à la BBC et qui s'est suicidé une
semaine après que son nom soit apparu dans la
presse accusant le personnel de son service de
presse d'être à l'origine de "la
fuite". Jeudi, c'est au tour du premier
ministre Tony Blair de s'expliquer sur cette
affaire.
Vendredi
29 août 2003 : La Cour de Justice de
Londres a entendu pendant près de 2 heures jeudi
dans le cadre de l'enquête menée par la
Commission indépendante
chargée de faire la lumière sur les
circonstances qui ont mené au suicide présumé
de David Kelly, expert en armes
bactériologiques, et conseiller scientifique
auprès du ministère de la défense. Il a
affirmé n'y avoir eu "aucune manipulation
du dossier sur l'arsenal nucléaire
irakien." Sur la révélation publique du
nom de David Kelly, en tant qu'informateur de la
BCC, il dit assumer toute la responsabilité de
la mort de David Kelly en tant que chef de
gouvernement affirmant toutefois que
"l'identité de l'expert allait être
inévitablement connue" et qu'il ne savait
pas que David Kelly travaillait sur le dossier
nucléaire irakien. C'est la deuxième fois dans
l'histoire de la Grande-Bretagne qu'un premier
ministre est entendu par un juge.
Samedi
30 août 2003 : Le porte parole du premier
ministre Tony Blair a annoncé la démission du
directeur de la communication du premier
ministre, Alastair Campbell, personnage central
dans l'affaire Kelly. Le 29 mai, l'un des
spécialistes militaires de la BBC, Andrew
Gilligan, avait accusé M. Campbell d'avoir
délibérément "gonflé" un dossier
sur l'arsenal irakien publié en septembre 2002
et qui affirmait que Saddam Hussein pouvait
déployer des armes de destruction massive en 45
minutes. Tony Blair a nommé à ce poste, l'ex
porte parole du Parti travailliste, David Hill.
Mardi 2 septembre 2003 : Le juge
Hutton chargé d'enquêter sur le suicide
présumé de l'expert en armement
bactériologique, David Kelly, poursuit ses
auditions. Il a entendu lundi la veuve de David
Kelly et sa fille Rachel. Mme Kelly a mis en
cause le ministre de la défense, Geoff Hoon.
Selon elle, son mari s'est senti trahi par le
ministère de la Défense lorsque son nom a été
révélé par la BBC. ** Après l'accord
d'indemnisation conclu entre la France et la
Libye sur l'indemnisation des victimes du vol
UTA, Londres a annoncé qu'elle allait soumettre
dans la semaine au Conseil de Sécurité de l'ONU
son projet de résolution visant à la levée des
sanctions internationales imposées à Tripoli
depuis près 15 ans.
Samedi 6 septembre 2003 : La police
britannique a saisi, dans une maison du sud de
Londres, dans le cadre d'une gigantesque
opération de démantèlement de réseaux de
trafiquants de drogue, menée conjointement en
Colombie et en Grande-Bretagne pendant 6 mois,
des titres boursiers américains, des biens et
des voitures d'une valeur d'environ 6 milliards
de dollars. 9 Britanniques ont été arrêtés et
inculpés de "conspiration pour importer de
la cocaïne et exporter de l'Ectasy". Les
autorités ont décidé de s'attaquer au nerf du
trafic de drogue : l''argent et son blanchiment.
L'argent de la drogue dans le monde représente
500 milliards de dollars par an. Le blanchiment
d'argent sale "coûte" entre 30 et 50 %
des recettes brutes à un gros trafiquant.
Lundi 8 septembre 2003 : A 3 jours
de la commémoration des attentats du 11 septembre 2001, 500
policiers, pompiers et personnels hospitaliers
ont été mobilisés dimanche dans le cadre d'une
opération de simulation d'un attentat à l'arme
chimique dans le métro de Londres. Scotland Yard
estime qu'une attaque terroriste en
Grande-Bretagne est inévitable. Le ministre des
Transports a confirmé qu'un plan secret
d'évacuation massive et de relogement des ses
habitants dans des zones sécurisées a été mis
au point.** Dans une interview
accordée dimanche au quotidien "Independent" l'ancienne
ministre du développement international (qui
avait démissionné en protestation contre la
guerre en Irak), Clare Short, a déclaré que
l'affaire Kelly avait compromis l'intégrité du
gouvernement soulignant "que la pression
exercée sur l'expert - où l'on est allé
jusqu'à la menace de la perte de sa pension et
de sa réputation - est devenue pour lui un
enfer". Décrivant Tony Blair "sous ses
airs souriants" comme un personnage sournoi
"une nature impitoyable qui s'accompagne
d'un manque de respect pour les procédures
appropriées". En concluant que la bataille
déclenchée contre la BBC (Tv, radio publiques)
par Alastair Campbell (directeur de la
communication de Blair et démissionnaire
toujours en poste) "n'avait rien à voir
avec l'intérêt national". Ndlr. Monsieur
Blair a accepté la démission d'une douzaine de
membres de son gouvernement depuis 1997.
Samedi 20 septembre 2003 : Pour la
première fois depuis son accession au pouvoir en
1997, le parti travailliste de Tony Blair a perdu
les élections législatives partielles dans le
fief du parti dans le nord de Londres, en raison
"de sa gestion de la crise irakienne"
selon les analystes politiques.
Lundi 22 septembre 2003 : Le Foreign
Office (Affaires étrangères) a publié
jeudi son rapport annuel sur la
situation des droits de l'homme dans le monde
dans lequel il a dénoncé la situation des prisonniers détenus sur la base
américaine de Guantanamo à Cuba.
Plus de 600 prisonniers, accusés de liens avec
l'organisation Al-Qaïda, sont détenus à
Guantanamo, dont neuf Britanniques. (Plus de
détails : Amnesty International (Belgique) :
le statut des prisonniers de Guantanamo en droit
international). Le Foreign Office a
renouvelé la position de Londres sur le sort de
ces prisonniers : "Quel que soit leur
statut, nous avons toujours clairement dit que
les détenus avaient droit à un traitement
humain et, s'ils sont poursuivis, à un procès
équitable". Le rapport dénonce également
le recours à la peine de mort aux Etats-Unis, en
tête des pays ayant exécuté le plus de
prisonniers en 2002 avec la Chine et l'Iran. Le
rapport s'inquiète en outre des violations des
droits de l'Homme dans des pays comme la
Birmanie, le Zimbabwe, Israël ou l'Arabie
saoudite. Le document critique également Israël
qui, fait selon lui preuve d'un "inquiétant
mépris pour les droits de l'Homme" ajoutant
: "Nous soutenons le droit d'Israël à
protéger ses citoyens, dans le respect du droit
international, mais nous restons profondément
préoccupés par l'impact de la poursuite de
l'occupation israélienne et des opérations
militaires israéliennes, sur la vie quotidienne
des Palestiniens ordinaires". Le Foreign
Office a également fait part de " graves
inquiétudes face à l'incapacité de l'Arabie
saoudite à établir des normes humanitaires de
base" concernant "la peine capitale,
les punitions corporelles, la torture, la
discrimination contre les femmes et les
non-musulmans, ainsi que les restrictions de la
liberté de mouvement, d'expression, de réunion
et de culte".
Mardi 23 septembre 2003 : Le ministre
de l'Intérieur, Geoff Hoon, et le conseiller en
communication de Tony Blair, Alastair Campbell,
qui a donné sa démission tout en restant en
poste, ont été une nouvelle fois entendus par
le juge Brian Hutton dans le cadre de l'enquête
sur le suicide de l'expert en armement David
Kelly. Geoff Hoon a reconnu avoir "approuvé
la stratégie visant à rendre publique le nom de
David Kelly" mais a assuré que "le
gouvernement n'avait rien à se reprocher dans la
mort de l'expert".
Vendredi 26 septembre 2003 : Alors que
la Maison Blanche annonçait officiellement que
le président Bush effectuera, du 19 au 21
novembre, une visite d'état à Londres, un appel
à une importante manifestation a été lancé
pour samedi à Londres pour protester contre la
politique américano-britannique en Irak.
Lundi
29 septembre 2003 : Toute l'Europe s'est
mobilisée samedi pour protester contre
l'occupation en Irak. A Londres, des dizaines de
milliers de manifestants, 100 000 selon les
organisateurs, ont protesté contre la politique
américano-britannique en Irak, pour la cause
palestinienne et ont demandé le retrait des
troupes britanniques en Irak.
- Mercredi 1er octobre 2003 : Lors
du Congrès annuel du Parti Travailliste,
à Bournemouth, ville balnéaire du sud
du pays, le premier ministre Tony Blair
a, dans un discours d'environ trois
quarts d'heure, justifié la guerre en
Irak alors qu'un sondage publié en fin
de semaine dernière donnait, pour la
première fois, une majorité de
personnes se prononçant en faveur de la
démission du Premier ministre pour sa
politique en Irak. Il s'est dit
"certain d'avoir pris la bonne
décision". Pour lui "l'Irak
devait être débarrassée de Saddam
Hussein". Il s'est félicité
d'être le premier chef des Travaillistes
à être resté au pouvoir pendant 2
mandats et a vanté sa politique menée
depuis 1997, fortement critiquée par
l'opposition, comme l'amélioration de la
qualité du service public, la création
d'hôpitaux plus autonomes dotés de
fonds privés ou la hausse des frais
d'inscription dans les universités
ajoutant qu'il ne mettra pas un terme à
sa politique de réformes.
Jeudi
2 octobre 2003 : La plus grande mosquée
d'Europe, Baitul Futuh,
surmontée d'un dôme de 15,50 mètres de haut,
va être inaugurée jeudi à Morden dans le sud
de l'Angleterre. Edifiée par les Musulmans Ahmadiyya et
financée en grande partie par des dons privés,
elle pourra accueillir jusqu'à 10 000 fidèles.
Fondée en Inde en mars 1889, la communauté
Ahmadiyya a été implantée dans 174 pays et
compte environ 200 millions de membres dans le
monde. ** Le Congrès du Parti
Travailliste a voté contre un projet de loi du
gouvernement soutenu par Tony Blair visant à
rendre les hôpitaux publics semi-autonomes et
dotés de fonds privés et demandé son retrait
pur et simple. Le parti travailliste estime que
cette réforme, où l'on introduit la
compétitivité et le marketing, risque
d'entraîner un service de santé à deux
vitesses. Les membres du Congrès se sont par
ailleurs opposés au vote d'une résolution
"louant le gouvernement pour sa politique
générale en matière de santé publique"
avec 56 % contre et 44 % pour.
Mardi
7 octobre 2003 : Un journaliste de la
chaîne Sky News qui avait été suspendu en
juillet après avoir reconnu "avoir truqué
un reportage sur la guerre en Irak", a été
retrouvé mort samedi à son domicile. Selon la
police, la "mort ne paraît pas
suspecte". James Forlong, 44 ans, avait, au
cours de son reportage, indiqué qu'il se
trouvait à bord du sous-marin HMS Splendid en
mission qui effectuait un tir de missile
britannique contre l'Irak. En réalité, le
bâtiment se trouvait à quai où la Royal Navy
avait invité des journalistes pour un exercice
de simulation.
Vendredi
10 octobre 2003 : Amnesty
International et Oxfam ont
dénoncé jeudi dans un rapport le commerce des
armes légères qui laisse une totale impunité
aux fabricants. Les deux organisations demandent
l'adoption d'un traité international portant sur
le contrôle du commerce des armes d'ici 2006. Il
existe 639 millions d'armes légères de par le
monde, une pour dix personnes, produites par plus
de 1 000 sociétés dans au moins 98 pays. Plus
de 8 millions d'armes légères supplémentaires
sont produites chaque année. 16 milliards de
munitions sont produites chaque année, soit plus
de 2 balles pour chaque homme, femme ou enfant
sur la planète. Presque 60 % des armes légères
sont entre les mains de civils. 80 à 90 % des
armes légères illégales proviendraient au
départ d'un commerce reconnu par l'État. Plus
de 500 000 personnes en moyenne sont tuées
chaque année par des armes conventionnelles,
soit une personne à la minute. Au cours de la
Première Guerre mondiale, 14% des victimes
étaient civiles. Au cours de la Seconde Guerre
mondiale, cette proportion a atteint 67%. Dans
certains conflits actuels, elle est encore plus
élevée. 300 000 enfants-soldats sont impliqués
dans des conflits. Un tiers des pays consacrent
plus d'argent aux dépenses militaires qu'aux
dépenses sanitaires. En moyenne, 22 milliards de
dollars sont dépensés en armes chaque année
par des pays d'Afrique, d'Asie, du Moyen-Orient
et d'Amérique Latine. Avec la moitié de cette
somme, tous les garçons et les filles de ces
pays pourraient aller à l'école primaire. Irene
Khan, directrice d'Amnesty International, a
souligné "l'hypocrisie" des cinq
membres permanents du Conseil de sécurité des
Nations Unies (Etats-Unis, Grande-Bretagne,
France, Russie et Chine), responsables à eux
seuls de 88 % des exportations d'armes
conventionnelles tout en précisant que les
Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont
gagné plus d'argent lors des quatre dernières
années avec leurs exportations militaires vers
l'Asie, l'Afrique, le Proche-Orient et
l'Amérique latine que ce qu'ils ont versé à
ces mêmes régions en aide humanitaire. Elle a
conclu : "La soi-disant guerre contre le
terrorisme a en fait aidé à la prolifération
des armes". Les seules exportations légales
d'armes légères représentent pour les
gouvernements un chiffres d'affaires annuel de 21
milliards de dollars (près de 18 milliards
d'euros).
Samedi
11 octobre 2003 : Lors d'un office religieux
vendredi à l'église Saint Paul de Londres à la
mémoire des 51 soldats britanniques morts en
Irak, le premier ministre Tony Blair a été pris
à partie par les familles des soldats disparus
qui l'ont accusé d'avoir "fait tuer en vain
leurs enfants". Environ 2 000 personnes ont
participé à cette messe souvenir dont la reine
Elizabeth II, le prince Charles et le ministre de
la Défense Geoff Hoon, incriminé dans le
suicide du chercheur David Kelly.
- Vendredi 24 octobre 2003 : Suspendu
en mai dernier pour avoir "porté
atteinte au parti", George Galloway
a été exclu jeudi du Parti Travailliste
(Labour, au pouvoir). En mars dernier, il
avait déclaré, lors d'une interview à
une chaîne de télévision saoudienne
que "MM. Bush et Blair
s'étaient comportés comme des loups en
envahissant l'Irak" et avait
également appelé "les militaires
britanniques déployés en Irak à ne pas
obéir à des ordres illégaux".
Samedi
25 octobre 2003 : Le Concorde a
effectué vendredi son dernier vol commercial
après 27 ans de service. L'avion supersonique
avait fait son premier vol d'essai en 1969. 16
appareils avaient été construits et exploités
par la France et la Grande-Bretagne. Air France
avait cessé l'exploitation du Concorde le 31 mai
dernier. Les forts coûts de maintenance et la
baisse des voyageurs ont été la principale
cause de cette mise à la retraite. Rappelons
également que le Concorde avait été suspendu
de vol pendant près d'un an après la catastrophe de Gonesse le 25
juillet 2000, où pour la première fois de son
histoire, un Concorde s'était écrasé faisant
113 morts.
Jeudi
30 octobre 2003 : Le chef du Parti conservateur Iain Duncan Smith, 49 ans,
en poste depuis deux ans, a été révoqué de
ses fonctions après un vote de confiance qui lui
a été défavorable avec 90 voix contre 75. Les
candidats ont jusqu'au 6 novembre pour se
présenter à ce poste. Le premier tour aura lieu
le 11 novembre.
Vendredi
31 octobre 2003 : Selon le ministre des
affaires étrangères, Jack Straw, la guerre en
Irak va coûter aux contribuables 1,25 milliards
de livres. Cette somme englobe le coût des
opérations militaires, de la reconstruction, de
la protection supplémentaire des ambassades
britanniques dans tout le Moyen-Orient. ** Après la
démission du chef du Parti conservateur, Iain
Duncan Smith, après un vote de défiance,
Michael Howard, 62 ans, a posé sa candidature à
ce poste. M. Howard a occupé pendant près de 13
ans différents postes ministériels sous les
gouvernements de Margaret Thatcher et John Major.
Vendredi 7 novembre 2003 : Seul
candidat à la succession de Ian Duncan Smith,
Michael Howard a été élu jeudi à la tête du
Parti Conservateur.
Vendredi 14 novembre 2003 : Londres a
rejeté, faute de preuves suffisantes, la demande
d'extradition formulée par l'Argentine à
l'encontre de l'ancien diplomate iranien, Hadi
Soleimanpour, 47 ans, accusé d'avoir participé
à un attentat à la bombe le 18 juillet 1994
devant l'Association mutuelle israélite
argentine (AMIA) de Buenos
Aires, qui avait fait 85 morts et plus de 300
blessés. H. Soleimanpour avait été arrêté le
21 août dernier dans le cadre d'un mandat
international délivré par un juge argentin. Il
avait été libéré sous caution dans l'attente
de la décision du gouvernement.
Mardi 18 novembre 2003 : Le
président George W Bush doit entamer mardi une
visite de 3 jours dans le pays où des mesures de
sécurité drastiques ont été prises. 14 000
soldats et policiers ont été mobilisés pour
assurer la sécurité du président américain.
Selon des estimations de la police britannique,
qui doit régler la note, le coût de
l'opération est évalué à 5 millions de livres
(7,17 millions d'euros).
Mercredi 19 novembre 2003 : Le
président américain George W Bush a débuté
mardi une visite d'état de 3 jours dans le pays
où des mesures de sécurité drastiques ont
été prises. 14 000 soldats et policiers ont
été mobilisés pour assurer la protection du
président américain. L'espace aérien
britannique a été totalement bouclé. Scotland
Yard a été placé en état d'alerte maximum
dans la crainte d'attentats contre le président
américain. 100 000 pacifistes hostiles à la
guerre en Irak et à la venue de George Bush sont
attendus à Londres. M. Bush est le premier des
43 présidents des Etats-Unis en 200 ans
d'histoire à effectuer une visite au Royaume
Uni. Il doit être reçu mercredi matin par la
reine Elizabeth II. Il a affirmé, à sa descente
d'avion, accueilli par le prince Charles,
"comprendre les manifestations contre la
guerre et admirer la liberté d'expression".
La relance de la "feuille de route"
pour un réglement du conflit
israélo-palestinien, la politique de défense
européenne et les surtaxes imposées par les
Etats-Unis aux importations d'acier sont à
l'ordre du jour. L'OMC (Organisation Mondiale du
Commerce) a rejeté en appel la semaine dernière
les arguments de Washington selon lesquels les
surtaxes imposées sur 3 ans étaient "des
mesures de sauvegarde pour un secteur industriel
en crise." Si Washington ne lève pas ces
barrières douanières, l'OMC a autorisé l'Union
européenne à prendre également des sanctions
commerciales contre certains produits importés
américains pour un montant record de plus de 2
milliards de dollars applicables dès la
mi-décembre. Plus de détails : Mondialisation : Dans la guerre de
l'acier, l'OMC évitera le pire.
Jeudi 20 novembre 2003 : Le
président Bush poursuit sa visite en
Grande-Bretagne, la première d'un président
américain depuis celle, en 1918, du président Woodrow Wilson, prix
Nobel de la paix 1919. Dans un discours prononcé
mercredi à White Hall, G. W. Bush a lancé un
plaidoyer en faveur de l'intervention militaire
en Irak alors qu'aux portes du Palais de
Buckingham, des pacifistes manifestaient contre
la guerre en Irak et la visite de G. W. Bush à
Londres. Il a déclaré aux protestataires :
"Le peuple nous a donné pour mandat
d'assurer sa défense et ce devoir nous impose
parfois de restreindre des hommes violents. Dans
certains cas, l'usage mesuré de la force est
tout ce qui nous protège d'un monde de désordre
régi par la force" ajoutant :
"L'Amérique et la Grande-Bretagne ont fait
et continueront à faire tout ce qui est en leur
pouvoir pour empêcher les Nations unies de
s'engager sur la voie de leur propre inutilité
et de connaître le sort de la Ligue des nations.
Il ne suffit pas d'opposer aux dangers du monde
de simples résolutions. Il faut que nous y
opposions notre détermination". Le
président Bush a aussi évoqué la situation au
Proche-Orient en exhortant l'Etat hébreu à
mettre fin aux "humiliations
quotidiennes" infligées aux Palestiniens et
à ne pas compromettre le processus de paix en
érigeant "des murs et des clôtures".
Il a appelé les Palestiniens à "utiliser
des méthodes pacifiques dans leurs rapports avec
Israël" et invité "les Etats arabes
à cesser toute propagande anti-israélienne dans
leurs médias et à suspendre leur financement du
terrorisme." Une grande manifestation de
plus de 100 000 personnes contre la guerre en
Irak doit se tenir jeudi dans la capitale.
Scotland Yard a procédé mercredi pour la
première fois, à des "arrestations
préventives".
Vendredi 21 novembre 2003 : Environ 200
000 pacifistes selon les organisateurs (entre 100
000 et 110 000, selon la police) ont défilé
mercredi dans les rues de Londres, sous un
important dispositif de sécurité de 4 000
policiers, pour protester contre la guerre,
l'occupation américaine en Irak et demander la
fin de l'occupation de la Palestine, avec des
slogans "Bush et Blair recherchés pour
crimes de guerre" ou "un tueur vient en
ville". Au cours d'une conférence de presse
commune, le premier ministre Tony Blair et le
président américain G. W. Bush ont fermement
condamné les attentats d'Isbanbul visant des
intérêts britanniques, réaffirmant la
nécessité de lutter contre le terrorisme et de
rester le plus longtemps possible en Irak.
Concernant le dossier des prisonniers
britanniques détenus à Guantanamo et des
surtaxes frappant l'acier européen, aucune
avancée n'a pu être enregistrée malgré les
discussions. ** Afin de
satisfaire aux protestations israéliennes sur la
couverture négative pour l'état hébreu du
conflit au Proche-Orient par la BBC, la direction
de la chaine publique britannique, a nommé un
rédacteur en chef "qui veillera à ce que
le conflit au Proche-Orient soit traité d'une
façon neutre et objective." Les groupes de
pression sionistes proches du gouverment Sharon
estimaient "anti-israéliens" et
"antisémites" les reportages de la
BBC, dont certains ont fait l'objet de plaintes
du centre juif "Simon Rosenthal",
notamment à propos de gaz neurotoxique utilisé
par l'armée israélienne contre les
Palestiniens. La diffusion du reportage "L'arme secrète
d'Israël" par la BBC
avait provoqué un tollé auprès des
associations juives. Et les autorités
israéliennes avaient coupé en juin tout lien
avec la British Broadcasting Corporation (BBC).
Samedi 22 novembre 2003 : Le
président américain George Bush a terminé
vendredi son voyage en Grande-Bretagne en se
rendant dans le fief électoral du premier
ministre Tony Blair, à Sedgefield, où il a
été accueilli par plusieurs centaines de
manifestants pacifistes hostiles à la visite du
président américain dans le pays. Selon la
police, 1 300 policiers ont été déployés
vendredi pour assurer la sécurité de la visite
du président américain à Sedgefield, dans le
cadre d'une opération locale dont le coût est
estimé à 1 million de livres (1,45 millions
d'euros).
Lundi 24 novembre 2003 : Le
gouvernement envisage de présenter un projet de
loi très controversé qui vise à retirer les
enfants des immigrants clandestins dont le
dossier de demande d'asile a été rejeté dans
le cas où ces derniers refuseraient le
rapatriement volontaire.
Mardi 25 novembre 2003 : Le 26ème
sommet franco-britannique s'est ouvert lundi à
Londres en présence du président français
Jacques Chirac, son premier-ministre Jean-Pierre
Raffarin et du premier ministre Tony Blair. Les
discussions ont essentiellement porté sur la
défense européenne, la mise en place d'une
coopération renforcée entre les deux pays pour
lutter contre l'immigration clandestine et la
préparation des cérémonies de commémoration
du centenaire de l'Entente cordiale signée
entre la France et le Royaume-Uni le 8 avril
1904. Sur le dossier irakien, le président
Jacques Chirac a émis des réserves quant à
l'avenir de l'Irak regrettant que le transfert de
souveraineté aux Irakiens ne soit pas plus
rapide et que le role de l'ONU n'ait pas été
davantage précisé.
Jeudi 27 novembre 2003 : Un juge qui
siège à la Chambre des Lords a déclaré
mercredi que la détention de quelque "600
prisonniers détenus sans jugement sur la base
américaine de Guantanamo à Cuba est un grave
manquement à la justice".
- Lundi 1er décembre 2003 : Le
ministre de l'Intérieur a confirmé
samedi que l'émissaire indépendantiste
tchétchène, Akhmed
Zakaïev, représentant du
président tchétchène Aslan Maskhadov,
a obtenu l'asile politique en
Grande-Bretagne et le statut de
réfugié. Dans une interview au
quotidien "The Times", le
ministre russe des Affaires étrangères,
Igor Ivanov, a exprimé sa colère
parlant d'une "insulte à toutes les
nombreuses victimes du terrorisme en
Tchétchénie et dans d'autres villes
russes". Akhmed Zakaïev, 44 ans,
ancien vice-premier ministre
tchétchène, est accusé par Moscou
d'avoir participé à une série
"d'actes terroristes" lors de
la première guerre de Tchétchénie,
entre 1994-1996. Arrêté à l'aéroport
d'Heathrow, à Londres, le 5 décembre
2002, puis libéré sous caution, un
tribunal de Londres avait refusé le 13
novembre 2003 de procéder à son extradition
vers la Russie "faute de preuves
suffisantes".
Mardi
2 décembre 2003 : Ian Paisley, le chef de
l'UDP (Parti unioniste protestant) qui a
remporté les élections législatives de jeudi,
a rencontré lundi à Londres le ministre en
charge de l'Irlande du Nord, Paul Murphy. Il a
qualifié ces entretiens de "positifs"
et a souhaité rencontrer le premier ministre
Tony Blair. Il a toutefois réitéré sa position
de ne pas partager le pouvoir avec les
Catholiques du Sinn Fein, qui selon l'accord de
paix de 1998, doivent obtenir le poste de premier
ministre adjoint. ** La loi
interdisant l'usage de téléphones cellulaires
(portables) au volant est entrée en vigueur
dimanche. La police donnera des avertissements
jusqu'au 1er février. Passé ce délai, tout
contrevenant s'expose à une amende de 55 euros.
L'amende sera portée à 4 500 euros si le
conducteur a utilisé son téléphone dans un
endroit jugé dangereux.
Mercredi
17 décembre 2003 : Richard Sambrook, directeur
de l'information de la radio-télévision
publique BBC (British Broadcasting
Corporation) a indiqué mardi avoir interdit à
ses journalistes de publier des éditoriaux ou
des analyses dans d'autres journaux ou des
magazines, estimant "Quand nos journalistes
écrivent dans un journal, c'est perçu comme une
continuation de leur travail pour la BBC, or le
fait d'écrire des articles ou des commentaires
sur des sujets controversés implique
l'expression d'une opinion, ce qui est souvent
incompatible avec l'impartialité requise de la
part de la BBC". Il a toutefois précisé
que cette mesure ne s'appliquait pas aux
journalistes ne faisant l'objet d'aucune
controverse, comme par exemple les rubriques
"musique, cinéma ou cuisine".
Samedi
20 décembre 2003 : Le premier ministre Tony
Blair a annoncé que le chef d'état libyen
Moammar Kadhafi, qui a confirmé que son pays
avait tenté par le passé de mettre au point des
armes de destruction massive (ADM), prévoyait de
démanteler immédiatement ces programmes. ** La
commission parlementaire chargée par le ministre
de l'Intérieur, David Blunkett, d'émettre un
rapport sur la loi antiterroriste a rendu ses
conclusions. Cette loi, qui permet la mise en
détention illimitée et sans jugement préalable
de tout étranger soupçonné d'acte terroriste,
est non conforme à la Convention européenne des
droits de l'homme.
Mercredi
31 décembre 2003 : Les pilotes britanniques
ont annoncé mardi qu'ils étaient prêts à se
mettre en grève pour protester contre la
décision du gouvernement de déployer des agents
armés à bord de certains vols commerciaux
estimant que cette "mesure fera plus de mal
que de bien".
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