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Madagascar : La grande île secrète de Françoise Raison-Jourde, Pierrot Men (Photographies)

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ARCHIVES 2004 DE MADAGASCAR

 
Mercredi 7 janvier 2004 : Le premier ministre Jacques Scylla a procédé à un remaniement ministériel. Son gouvernement ne compte plus que 17 ministères et 2 secrétariat d'Etat au lieu des 22 précédemment. 12 ministres ont quitté leurs fonctions ; 9 nouvelles personnalités ont fait leur entrée ; 3 ex-ministres ont obtenu un nouveau poste et 7 reconduits dans leurs fonctions. Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scienfitique et le ministère de l'Enseignement secondaire et de l'Education de base ont été regroupés en un seul ministère de l'Education nationale et de la Recherche scientifique ainsi que les ministères de la Culture et du Tourisme réunis en un seul ministère.
 
Jeudi 5 fevrier 2004 : Selon le quotidien "Midi", 73 personnes impliquées "dans les événements de 2002" (NDLR. guerre civile qui a opposé les partisans de l'ex-président Didier Ratsiraka à ceux du président élu Marc Ravalomanana) ont été grâciées par le président Marc Ravalomanana. Deux anciens ministres, Azaly Ben Marofo et Betsimifira Fredo, respectivement ministres de la Sécurité publique et de la Communication, et l'ancien gouverneur de la province de Fianarantsoa (centre-sud du pays) font partie des grâciés ainsi que 7 colonels, 11 lieutenants-colonels et 13 commandants.
 
Lundi 8 mars 2004 : Le cyclone "Galifo" a frappé dimanche matin le nord-est de l'île avec de fortes pluies et des vents de plus de 235 km/heure et des rafales pouvant aller jusqu'à 330 km/heure.

Mardi 9 mars 2004 : Le cyclone "Galifo" qui a frappé dimanche matin le nord-est de l'île, a causé la mort de 8 personnes. 50 000 personnes seraient sans abri selon un bilan encore provisoire. Le porte-parole pour l'Afrique de la Fédération des sociétés de Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Roy Probert, a indiqué que cette tempête tropicale était la plus grave depuis 10 ans. Les autorités ont lancé un appel à l'aide internationale.

Jeudi 11 mars 2004 : La tempête tropicale qui a frappé une nouvelle fois l'île mardi a fait 32 morts et plus de 700 disparus. Le nord-est du pays a subi d'importants dégâts.

Vendredi 12 mars 2004 : Le bilan du cyclone Galifo qui s'est abattu sur l'île a fait 6 000 sans abris, 36 morts et 170 disparus. Un ferry comorien transportant 120 personnes et qui a disparu le week-end dernier au large de Madagascar aurait fait naufrage.

Mercredi 17 mars 2004 : L'ONU a annoncé mardi que le cyclone Galifo qui a touché le nord de l'île le 7 mars a fait plus de 700 000 sinistrés. 300 000 personnes ont besoin d'une assistance d'urgence. Le dernier bilan officiel fait état de 74 morts, 177 disparus et 203 640 sinistrés.

Samedi 20 mars 2004 : Le FMI a annoncé l'octroi d'une aide de 18 millions de dollars aux autorités malgaches pour la reconstruction du pays après le passage du cyclone où 100 personnes ont été tuées.

Mardi 20 avril 2004 : La police des moeurs et de la protection des mineurs a mis au jour un trafic d'enfants. 11 bébés, dont le plus âgé à 9 mois, destinés à l'adoption à l'étranger ont été trouvés à Antananariv, la capitale, chez une septuagénaire qui travaillait comme conseillère dans un centre d'adoption. Elle se faisait passer pour la grand-mère des enfants. En réalité elle servait d'intermédiaire à un centre d'adoption international. Elle était chargée de trouver des fausses mères et de préparer des faux papiers pour les enfants destinés à être adoptés. Selon l'enquête, cette pratique rapportait 800 euros ; 500 euros pour le centre d'adoption et 300 à l'intermédiaire. La septuagénaire a été placée sous mandat de dépôt avec 7 autres personnes. Le directeur de la police judiciaire a indiqué que l'enquête allait être approfondie d'autant que des disparitions d'enfants sont signalées quotidiennement. 37 disparitions d'enfants ont été enregistrées en janvier dans la capitale malgache, 28 en février et 35 en mars. Au total 281 enfants malgaches ont été adoptés par des Français en 2002, selon le site internet de la Mission à l'adoption internationale (MAI) du ministère français des Affaires étrangères. Les parents qui souhaitent adopter un enfant dans un des centres agréés de la capitale, qui en compte 17, doivent payer un forfait de 2 800 euros, "frais de pension compris". Ce type de service coûte de 1 500 à 6 000 euros d'un centre à l'autre et où le salaire minimum mensuel est de l'ordre de 30 euros.
 
Mardi 6 juillet 2004 : Selon un responsable de la direction des pharmacies et de la médecine traditionnelle, 80 % des Malgaches pratiquent la médecine traditionnelle. 5 626 tradipraticiens ont été recensés par la Direction des Pharmacies et de la Médecine traditionnelle. Ils ont créé leur Association nationale qui se heurte aux médecins "modernes" qui affirment que la toxicité des médicaments modernes est de "0 contre plus de 0 pour les plantes médicinales". De leurs côtés, les tradipraticiens estiment que leurs plantes sont à la portée de tous dénonçant la chèreté des médicaments importés auprès des grands laboratoires occidentaux.
 
Lundi 25 octobre 2004 : Le FMI (Fonds Monétaire International) a annoncé qu'il alllait réduire de 50 % la dette de ce pays soit près de 2 milliards de dollars en raison des mesures prises pour réduire la pauvreté et maîtriser l'inflation.
 
Jeudi 18 novembre 2004 : Un accord paraphé par le directeur du Trésor français, Xavier Musca, et le ministre malgache de l'Economie, Andriamparany Benjamin Radavidson, en présence du Premier ministre malgache Jacques Sylla, prévoyant l'annulation totale de la dette publique de Madagascar vis-à-vis de la France, pour un montant de près de 376 millions d'euros, a été signé mardi. La dette publique de Madagascar était de plus de 4 milliards de dollars en valeur nominale fin 2003 (source : rapports FMI et AID du 4 octobre 2004 publiés sur le site Internet du FMI et de la Banque Mondiale). La dette due aux créanciers du Club de Paris était estimée au 1er octobre 2004 à 1 572 millions de dollars en valeur nominale. Le ministre français Ministre d'Etat, ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, Nicolas Sarkozy s'est félicité de cet accord bilatéral déclarant : "Venant du premier créancier de Madagascar, ce geste (...) traduit l'importance de l'engagement de la France en faveur de la réduction de la dette des pays pauvres".




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