- Mercredi 5 janvier
2005 : La Cour suprême a
donné son feu vert mardi à la
poursuite d'une instruction
judiciaire contre l'ex-dictateur,
Augusto Pinochet (89 ans),
confirmant ainsi son inculpation
et son assignation à résidence
prononcées par le juge Juan
Guzman, pour son implication dans
9 enlèvements et un homicide
pendant la période où il était
au pouvoir. Sur les 5 juges de la
haute instance, 3 ont voté pour,
et 2 contre.
-
- Jeudi 6 janvier 2005
: L'ex-dictateur,
le général Augusto Pinochet, a
été placé mercredi en état
d'arrestation et assigné à
résidence dans sa villa
côtière de Los Boldos sur ordre
du juge Juan Guzman Tapia pour
son rôle dans l'Opération Condor", programme
d'élimination de tous les
opposants politiques dans les
années 70 et 80, dont les corps
n'ont jamais été retrouvés, et
pour l'homicide d'une de ces
personnes. Selon un rapport
officiel publié par le
gouvernement qui avait succédé
au régime Pinochet en 1990,
quelque 3 190 personnes ont été
tuées pour des motifs politiques
au cours de la dictature
militaire. Plusieurs milliers
d'autres opposants ont été
arrêtés, torturés ou
contraints à l'exil. Plus de détails : Derrière Pinochet,
Nixon
Mercredi 19 janvier 2005 : Le
colonel à la retraite German Barriga
Munoz, impliqué dans la disparition de 6
dirigeants du Parti communiste chilien en
mai 1976 et menacé d'emprisonnement dans
le cadre de l'enquête menée par le juge
Juan Guzman, s'est suicidé en se jetant
du 18e étage d'un immeuble en
construction à Las Condes, à l'est de
Santiago, la capitale. 3 000 opposants
ont été assassinés ou ont disparu sous
la dictature militaire du général
Augusto Pinochet (1973 - 1990).
Samedi 29 janvier 2005 : L'ancien
chef de la police secrète du général Pinochet
(DINA Direccion de Inteligencia nacional,
Direction des services nationaux de
renseignements), Manuel Contreras, a
été arrêté à son domicile après 3
heures de négociations, l'arrivée d'un
hélicoptère et 9 voitures de police,
après avoir refusé de se rendre devant
le tribunal qui devait lui signifier sa
condamnation à 12 ans de prison pour la
disparition de Miguel Angel Sandoval,
membre d'un groupe d'extrême-gauche,
arrêté en 1975. La Cour suprême du
Chili a considéré qu'il s'agissait d'un
enlèvement, que le crime se poursuivait
et qu'il n'était donc pas frappé par la
loi d'amnistie
qui pardonne les violations des droits de
l'homme commises avant 1978. Manuel
Contreras avait déjà purgé 7 ans de
prison, entre 1995 et 2002, pour
l'assassinat en 1976 à Washington du
dissident Orlando Letelier.
Jeudi 3 février 2005 : La
Commission économique pour l'Amérique
latine et les Caraïbes (CEPAL)
et l'Organisation des Nations Unies pour
l'éducation, la science et la culture (UNESCO)
ont publié mercredi un rapport qui
révèle que 39 millions d'adultes sont
analphabètes en Amérique latine et dans
les Caraïbes. Dans 22 pays de la
région, le taux d'analphabétisme chez
les adultes est supérieur à 10 %. Dans
5 d'entre eux il dépasse 20 %. L'étude
estime qu'au total l'Amérique latine a
besoin d'investir 150 milliards de
dollars pour combler son retard en
matière d'éducation et de formation. Le
CEPAL et l'UNESCO indiquent également
qu'il est nécessaire de généraliser
l'éducation pré-primaire. Dans cette
tranche d'âge, le taux de scolarisation
était de 50 % en 2000 et de 15 à 30 %
dans les pays les plus pauvres.
Lundi 7 mars 2005 : Gladys Marin,
Secrétaire Général du Parti Communiste
Chilien (PCC)
depuis 1994 et militante depuis 1958, et
un des symboles de la lutte contre la
dictature militaire d'Augusto Pinochet
(1973-1990), seule femme chef de parti et
candidate à la Présidence de la
République en juin 1998, est décédée
dans la nuit de samedi à dimanche à
Santiago à l'âge de 63 ans, victime
d'une tumeur cérébrale. Après le coup
d'Etat militaire du 11 septembre 1973,
Gladys Marin avait pris le chemin de
l'exil aux Pays-Bas, puis au Luxembourg
avant de s'installer en Russie. Son mari,
Jorge Munoz, qui était resté au Chili
et avait été arrêté avec plusieurs
dirigeants du parti communiste interdit
par Augusto Pinochet, est l'un des 1 198
détenus portés disparus sous la
dictature. Gladys Marin était rentrée
clandestinement au Chili en 1978 pour
organiser la résistance. C'est elle qui
avait déposé en janvier 1998 la
première plainte pour les crimes de
"la Caravane de la Mort", une
unité militaire qui a exécuté une
centaine de prisonniers politiques sans
procès, surtout des syndicalistes et
dirigeants de gauche.
Vendredi 25 mars 2005 : La
Cour suprême a refusé jeudi de lever
l'immunité de l'ancien dictateur Augusto Pinochet
(89 ans) par 15 voix contre 4, dans le
cadre de l'enquête sur l'assassinat, en
1974 à Buenos Aires, du général Carlos
Prats, chef de l'armée chilienne sous
Salvador Allende, qui s'était opposé au
coup d'Etat le 11 septembre 1973, donnant
le pouvoir au général Pinochet. Carlos
Prats et son épouse Sophia Cuthbert, qui
avaient demandé l'asile à l'Argentine,
avaient été tués par une bombe qui
avait fait exploser leur voiture alors
qu'ils rentraient chez eux. L'enquête,
en Argentine, avait attribué cet
assassinat au service de sécurité
d'Augusto Pinochet, la DINA. Selon un
rapport officiel du gouvernement civil
qui a succédé à Pinochet, 3 190
personnes ont été tuées pour des
raisons politiques pendant les 17 années
qu'il a passées au pouvoir.
Samedi 2 avril 2005 : La
première pierre d'un monument en hommage
à 3 communistes assassinés sous la
dictature du général Augusto Pinochet a
été posée mercredi à Santiago du
Chili, la capitale, à l'endroit exact
où ils ont été assassinés au cours
d'une cérémonie où était attendu le
Président Ricardo Lagos. Celui-ci a
annulé sa participation à la dernière
minute. Selon des sources
présidentielles, le Président Lagos a
pris cette décision "pour ne pas se
montrer aux côtés de Michèle Bachelet,
son ancienne ministre de la défense qui
brigue l'investiture du parti au pouvoir
aux présidentielles".
Lundi 16 mai 2005 :Le
général à la retraite Manuel Contreras,
75 ans, ancien chef de la police secrète
(DINA
Direction national du renseignement) sous
la dictature du général Augusto Pinochet
(1973 - 1990), a remis un document de 30
pages (format
pdf) à la Cour suprême, dans lequel il
affirme qu'Augusto Pinochet est le seul
responsable de la répression contre
l'opposition. Il a également donné les
noms de 580 personnes portées disparues
qui ont été enterrées clandestinement
puis déterrées et jetées à la mer
dans la zone de Los Molles, au sud de la
ville de Coquimbo, à 400 kilomètres au
nord de Santiago. Manuel Contreras a
été condamné à 12 ans de prison pour
son implication dans la disparition du
militant de la gauche Miguel Angel
Rodriguez en 1975.
Vendredi 20 mai 2005 : Alors
que la Cour d'appel de Santiago
commençait jeudi à examiner une demande
de levée de l'immunité du général Augusto Pinochet
(89 ans) pour fraude fiscale présumée
dans le cadre de l'affaire des comptes
secrets détenus par le général
Pinochet et sa famille aux Etats-Unis et
dont l'existence a été révélée en
juillet 2004, l'ancien dictateur a été
hospitalisé d'urgence à l'hôpital
militaire de Santiago, après avoir subi
un accident vasculaire. "Son état
n'est en rien critique" a annoncé
un de ses proches collaborateurs, le
général à la retraite Guillermo Garin.
Mercredi 8 juin 2005 : La
cour d'appel de Santiago a levé mardi
l'immunité de l'ex-dictateur Augusto
Pinochet (89 ans) dans une affaire de
fraude fiscale où il est accusé de
n'avoir pas déclaré des sommes
déposées sur des comptes secrets à son
nom crédité jusqu'à 8 millions de
dollars dans une banque aux Etats-Unis.
Augusto Pinochet risque 5 ans de prison.
Samedi 11 juin 2005 : La
quatrième chambre de la Cour d'appel de
Santiago a mis fin aux poursuites
engagées contre l'ex-dictateur Augusto
Pinochet pour l'Opération Condor, un
programme d'élimination des opposants
politiques mis en place par les
dictatures sud-américaines dans les
années 1970-80 en liaison avec la CIA et
sous les auspices de Henry Kissinger,
décidées par le juge Juan Guzman, en
décembre 2004, pour des assassinats et
disparitions d'opposants dans le cadre de
cette opération. La Cour a ordonné la
levée de l'immunité d'Augusto Pinochet
en tant qu'ancien président. Il pourrait
donc être poursuivi pour fraude fiscale
après la découverte de comptes secrets
à son nom aux Etats-Unis portant sur
près de 10 millions de dollars.
Mardi 14 juin 2005 : Le
nord du pays a été frappé lundi 14
juin 2006 par Un violent séisme de 7,9
degrés sur l'échelle de Richter faisant
au moins 11 morts. La secousse a
également été ressentie au Pérou et
en Bolivie où il n'y a pas eu de
victime.
Mercredi 22 juin 2005 : L'ancien
dictateur Augusto Pinochet,
89 ans, a été hospitalisé mardi dans
un hôpital militaire de la capitale
Santiago après un évanouissement, qui
selon son fils, aurait duré plus de 30
minutes. Augusto Pinochet est poursuivi
dans plusieurs affaires pour violations
des droits de l'homme durant sa dictature
de 1973 à 1990. La Cour avait ordonné
le 11 juin 2005la levée de l'immunité
d'Augusto Pinochet en tant qu'ancien
président ce qui lui vaudrait d'être
poursuivi pour fraude fiscale après la
découverte de comptes secrets à son nom
aux Etats-Unis portant sur près de 10
millions de dollars. Il avait fait appel
de cette décision. Cet appel doit être
examiné mercredi. Les opposants au
général Pinochet affirment que ses
problèmes de santé ont été exagérés
par ces proches pour qu'il échappe à la
justice.
Mardi 13 septembre 2005 : Lors
de la commémoration dimanche du 32ème
anniversaire du coup d'Etat qui renversa
le président Salvador Allende en
1973 et instaura la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990),
des heurts ont opposé, pendant toute la
nuit de dimanche à lundi, les
manifestants aux forces de l'ordre. Ils
ont débuté après un défilé de
plusieurs milliers de personnes à la
mémoire des 3 000 morts et disparus,
victimes de la dictature du Général
Augusto Pinochet. 1 manifestant a été
tué et une quarantaine d'autres
blessés. Plus d'une centaine de
personnes a été arrêtée. 500 000
habitations de Santiago se sont
retrouvées sans électricité après que
les manifestants eurent lancé des
chaînes métalliques sur des câbles
électrique et provoqué un court
circuit.
Jeudi 15 septembre 2005 : La
Cour Suprême de Santiago a annoncé la
levée, par 10 voix contre 6, de
l'immunité d'Augusto Pinochet
pour les poursuites liées à
"l'Opération Colombo", menée
en 1974 par sa police politique (la
Dina). Augusto Pinochet, au pouvoir entre
1973 et 1990, est soupçonné par la
justice chilienne d'avoir couvert les
assassinats de 119 opposants, parmi
lesquels des membres du Mouvement de
gauche révolutionnaire (MIR).
Leurs corps ont été retrouvés en
juillet 1975 en Argentine et au Brésil,
et la junte au pouvoir les avait alors
présentés comme des victimes de
règlements de compte entre mouvements de
la guérilla.
Samedi 17 septembre 2005 : La
Cour suprême a renoncé jeudi à
poursuivre le général dictateur Augusto
Pinochet pour l'opération Condor, un
programme d'élimination des opposants
politiques mis en place par les
dictatures sud-américaines dans les
années 1970-80 en liaison avec la CIA et
sous les auspices de Henry Kissinger, en
raison de son état de santé mentale. La
cour suprême avait levé mercredi
l'immunité de l'ancien dictateur pour
son rôle dans "l'Opération
Colombo", menée en 1974 par sa
police politique (la Dina) Voir notre édition
du 15 septembre 2005. Le
quotidien britannique "The Guardian"
a rapporté dans son édition de jeudi
que "BAE Systems PLC",
plus important groupe de matériel de
défense européen, a versé plus d'1,4
millions d'euros à trois sociétés
liées à Augusto Pinochet. Selon le
journal qui dit avoir enquêté avec le
quotidien chilien "La
Tercera",
ces sociétés sont citées dans des
documents des autorités chiliennes, pour
une série de versements effectués entre
décembre 1997 et juin 2004.
Jeudi 20 octobre 2005 : La
Cour Suprême a confirmé mercredi la
décision de la cour d'appel de Santiago
du Chili de lever l'immunité d'Augusto Pinochet,
89 ans, dans le cadre d'un dossier de
fraude fiscale portant sur l'existence de
comptes bancaires secrets à l'étranger.
Le juge Sergio Munoz, chargée de
l'enquête sur les opérations
financières réalisées par Augusto
Pinochet et sa famille, estime qu'environ
27 millions de dollars ont été
dissimulés dans une centaine de comptes
en banque ouverts aux Etats-Unis et dans
d'autres pays. Un autre magistrat sera
chargé de juger Augusto Pinochet et 2
membres de sa famille, son épouse Lucia
Hiriart, et l'un de ses fils, Marco
Antonio Pinochet, Sergio Munoz ayant en
effet été promu à la Cour suprême.
C'est la quatrième fois que l'immunité
de l'ancien dictateur est levée, la
première dans le cadre d'une affaire de
corruption.
- Lundi 7 novembre
2005 : L'ancien président
péruvien Alberto Fujimori, au pouvoir de 1990
à 2002, est arrivé dimanche à
Santiago où il veut demeurer
avant de retourner au Pérou pour
les élections présidentielles
d'avril 2006. Dans un communiqué
publié dimanche à Lima, Alberto
Fujimori affirme qu'il
"restera temporairement au
Chili avant de retourner au
Pérou pour participer aux
élections présidentielles du 9
avril 2006". Son voyage au
Chili se produit alors que le
gouvernement péruvien
s'apprêtait à demander à la
Cour International de La Haye son
extradition du Japon où il est
réfugié depuis novembre 2000.
Il est poursuivi pour corruption.
Mardi 8 novembre 2005 : L'ancien
président péruvien Alberto Fujimori,
au pouvoir de 1990 à 2002, arrivé
dimanche 6 novembre 2005 à Santiago où
il veut demeurer avant de retourner au
Pérou pour les élections
présidentielles d'avril 2006, a été
arrêté dès son atterrissage. Le Pérou
avait demandé au Chili de placer
l'ancien président en détention
préventive en vue d'une extradition.
Alberto Fujimori
est poursuivi pour corruption et inculpé
de 21 chefs d'accusation de corruption ou
de violation des droits de l'homme.
Jeudi 10 novembre 2005 : La
Cour suprême a refusé mardi la mise en
liberté sous caution de l'ex-président
péruvien Alberto Fujimori,
au pouvoir de 1990 à 2002, placé en
état d'arrestation, lundi, au lendemain
de son arrivée au Chili le dimanche 6
novembre 2005, en provenance du Japon,
où il s'était exilé en 2000 après
avoir fui son pays. Il souhaitait
regagner le Pérou pour se présenter aux
élections présidentielles d'avril 2006.
Le Pérou demande son extradition.
Alberto Fujimori est poursuivi pour
corruption et inculpé de 21 chefs
d'accusation de corruption ou de
violation des droits de l'homme.
Vendredi 11 novembre 2005 : Selon
un rapport d'experts médicaux, ordonné
par la Cour suprême après la levée, le
14 septembre 2005, de l'immmunité de
l'ex-dictateur, Augusto Pinochet,
90 ans, "ne présente aucun obstacle
de nature physique ou mentale pour se
défendre des accusations à son encontre
dans le cadre de l'opération Colombo,
instruite par le juge chilien Victor
Montiglio". Les médecins affirment
qu'Augusto Pinochet est "lucide,
équilibré et faisant preuve d'une
mémoire récente et passée très
claire". Augusto Pinochet est
poursuivi dans le cadre de l'opération
Colombo, menée en 1974 par sa police
politique (la Dina).
Augusto Pinochet, au pouvoir entre 1973
et 1990, est soupçonné par la justice
chilienne d'avoir couvert les assassinats
de 119 opposants, parmi lesquels des
membres du Mouvement de gauche
révolutionnaire (MIR).
Leurs corps ont été retrouvés en
juillet 1975 en Argentine et au Brésil,
et la junte au pouvoir les avait alors
présentés comme des victimes de
règlements de compte entre mouvements de
la guérilla. Le quotidien britannique
"The Guardian"
a rapporté dans son édition de jeudi
que "BAE Systems PLC",
plus important groupe de matériel de
défense européen, a versé plus d'1,4
millions d'euros à trois sociétés
liées à Augusto Pinochet. Selon le
journal qui dit avoir enquêté avec le
quotidien chilien "La
Tercera",
ces sociétés sont citées dans des
documents des autorités chiliennes, pour
une série de versements effectués entre
décembre 1997 et juin 2004.
Jeudi 17 novembre 2005 : La
Cour d'appel de Santiago a rejeté
mercredi une requête des avocats de
l'ancien président péruvien Alberto Fujimori,
au pouvoir de 1990 à 2002, placé en
état d'arrestation, lundi 7 novembre
2005, au lendemain de son arrivée au
Chili le dimanche 6 novembre 2005, en
provenance du Japon, où il s'était
exilé en 2000 après avoir fui son pays.
Il souhaitait regagner le Pérou pour se
présenter aux élections
présidentielles d'avril 2006. Le Pérou
demande son extradition. Alberto Fujimori
est poursuivi pour corruption et inculpé
de 21 chefs d'accusation de corruption ou
de violation des droits de l'homme.
Selon la justice
chilienne, Alberto Fujimori pourra être
placé en détention pour encore 2 mois
avant que le Pérou ne puisse formuler
une demande officielle d'extradition.
Vendredi 18 novembre 2005 : Des
experts médicaux nommés par la justice
dans le cadre de l'opération
"Colombo" ont rendu leur
rapport médical qui conclu que l'ancien
dictateur, Augusto Pinochet,
90 ans, est "physiquement apte à
être jugé pour les crimes commis
pendant les 17 années de son
régime" et estimé que
"Pinochet a simulé et essayé de
faire paraître ses symptômes plus
graves qu'ils ne le sont
réellement" lors des précédentes
expertises. Ils ont conclu qu'Augusto
Pinochet souffrait de démence légère
mais que "cet état n'était pas
assez grave pour l'empêcher d'être
jugé". L'opération
"Colombo" a été menée en
1974 par la police politique (la Dina) d'Augusto
Pinochet, au pouvoir entre 1973 et 1990.
L'ancien dictateur est soupçonné par la
justice chilienne d'avoir couvert les
assassinats de 119 opposants, parmi
lesquels des membres du Mouvement de
gauche révolutionnaire (MIR).
Leurs corps ont été retrouvés en
juillet 1975 en Argentine et au Brésil,
et la junte au pouvoir les avait alors
présentés comme des victimes de
règlements de compte entre mouvements de
la guérilla. ** Un
puissant séisme d'une magnitude de 6,9 a
frappé jeudi le nord du Chili et le sud
de la Bolivie. Aucun dégât ni victime
n'ont été signalés pour l'heure.
Jeudi 24 novembre 2005 : Le
juge Carlos Cerda a ordonné mercredi
l'arrestation de l'ex-dictateur Augusto
Pinochet et son assignation à résidence
et l'a inculpé pour fraude fiscale dans
le cadre de l'enquête sur ses comptes
bancaires secrets à l'étranger. Augusto
Pinochet est accusé d'avoir dissimulé
plus de 27 millions de dollars qui ont
été retrouvés sur une centaine de
comptes bancaires ouverts notamment
auprès de la banque Riggs de Washington
et dans des paradis fiscaux.
Rappelons qu'un
rapport d'une commission d'enquête du
Sénat américain rendu public le mardi
15 mars 2005 à Washington a révélé
que 9 banques américaines, dont Citigroup -
plus grande institution financière du
pays -, Riggs et Bank of America,
dont certaines travaillaient avec le
général Pinochet ou ses proches depuis
près de 25 ans, ont autorisé l'ancien
dictateur Augusto Pinochet
(1973-1990) à ouvrir des comptes
offshore ou sous de faux noms dissimulant
ainsi près de 13 millions de dollars.
D'après le rapport de la commission
sénatoriale, la "Bank of
America" a ouvert 9 comptes à l'une
des filles d'Augusto Pinochet, comptes
qui ont été "clos l'an
dernier" (2004) selon un
communiqué. D'autres banques sont
citées par le rapport du Sénat : Banco
de Chile, Espirito Santo Bank, Ocean Bank
et Pina Bank (Floride), Banco Atlantico
et Coutts & Co. International,
aujourd'hui propriété de la banque
espagnole Banco Santander.
Vendredi 25 novembre 2005 : La
cour d'appel de Santiago a accordé une
remise en liberté provisoire de l'ancien
dictateur Augusto Pinochet
dans l'affaire portant sur une fraude
fiscale en échange du versement d'une
caution de plus de 11 000 dollars. Dans
le même temps, le juge Victor Montiglio
a inculpé Augusto Pinochet pour son
implication dans le cadre de l'opération
Colombo, l'enlèvement et la disparition
de 6 dissidents au cours des premières
années de son régime (1973-1990) et l'a
assigné à résidence.