- SOMMAIRE
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- Mercredi 7 janvier 2004 : En
réponse aux mesures américaines et à
la demande d'un juge, les autorités ont
décidé d'appliquer le "principe de
réciprocité" en commençant à
photographier et à relever, dans tous
les aéroports du pays, les empreintes
digitales des citoyens américains y
débarquant.
Jeudi 8 janvier 2004 : Après
l'instauration du "principe de
réciprocité" mis en place après
l'entrée en vigueur aux Etats-Unis du
système "US VISIT" (voir notre
édition du 7 janvier 2004),
le porte-parole américain de la
Maison-Blanche, Richard Boucher, a
déclaré : "Ce que nous voyons est
un programme mis en place à la va-vite,
pas très bien préparé et qui cause des
délais significatifs. Ces délais ne
sont pas dans l'intérêt des Etats-Unis,
des voyageurs américains, ni franchement
dans celui du Brésil s'il veut attirer
hommes d'affaires et touristes."
Ajoutant : "Nous avons dit aux
Brésiliens que ces mesures étaient
très tracassières pour les voyageurs et
qu'elles avaient besoin d'être
changées".
Lundi 2 fevrier 2004 : Le
ministre de l'agriculture de l'Etat de
Rio de Janeiro, Cristino Aurelio da
Silva, a annoncé samedi que l'usine
Parmalat-Brésil, qui s'est déclarée en
cessation de paiement, a été saisie en
raison des impayés aux producteurs de
lait qui s'élèveraient à près de deux
millions de reals (plus de 546 000 euros)
envers les producteurs locaux. Le
gouvernement a décidé d'aider
financièrement les 20 000 fournisseurs
de lait de Parmalat Brésil, qui emploie
6 000 personnes dans 8 usines, filiale du
groupe agro-alimentaire italien
Parmalat en
liquidation judiciaire qui avait
annoncé, fin décembre 2003, un
"trou" de 4 milliards d'euros
dans sa comptabilité, voire 7 à 10
milliards. Calisto Tanzi, fondateur du
groupe agro-alimentaire Parmalat, accusé
de détournement de fonds pour un montant
de 800 millions d'euros, d'escroquerie,
de faux en bilan, de banqueroute
frauduleuse, d'agiotage et de fausses
communications aux personnes chargées de
certifier ses comptes a été arrêté et
incarcéré.
Mardi 10 février 2004 : Le
ministre de la Santé, Humberto Costa, va
lancer son programme de lutte contre le
sida en distribuant lors du Carnaval de
Rio du 20 au 24 février 10 millions de
préservatifs. Il a lancé lundi sa
campagne de prévention contre le sida et
les maladies sexuellement transmissibles
avec le slogan "Rien ne passe à
travers le préservatif. Utilisez-le et
ayez confiance !" Le ministre avait
rejeté en janvier dernier un premier
slogan "Ayez la foi, mettez des
préservatifs !", estimant que
c'était une "provocation
gratuite" envers l'Eglise
catholique, qui a émis plusieurs fois
des doutes sur "l'efficacité du
préservatif".
Jeudi 19 février 2004 : Le
président Lula da Silva a limogé sans
délai le sous-chef des Affaires
parlementaires auprès de la présidence
de la République, Waldomiro Diniz,
après que l'hebdomadaire
"Epoca" ait publié des photos
d'une vidéo le montrant en train de
négocier des dessous de table avec un
des chefs du jeu clandestin de Rio de
Janeiro.
Mardi 24 février 2004 : La
presse brésilienne a publié une série
d'articles selon lesquels le milieu des
jeux d'argent a financé la campagne du
Parti des Travailleurs (parti du
président Lula da Silva) lors des
élections législatives 2000, impliquant
José Dirceu, le directeur de cabinet du
président Lula. Le gouvernement a
immédiatement instauré une commission
d'enquête tout en affirmant que José
Dirceu ne démissionnera pas comme le
demande l'opposition. Rappelons que le
président Lula avait limogé le 19
février le sous-chef des Affaires
parlementaires auprès de la présidence,
Waldomiro Diniz, en relation directe avec
José Dirceu, après que l'hebdomadaire
"Epoca" ait publié des photos
d'une vidéo le montrant en train de
négocier des dessous de table avec un
des chefs du jeu clandestin de Rio de
Janeiro destinés à financer la campagne
électorale 2002. Pour tenter d'étouffer
le scandale, selon l'opposition, qui
touche son cabinet, le président Lula a
annoncé qu'il allait promulguer un
décret visant à interdire les jeux
d'argent et les machines à sous.
Jeudi 18 mars 2004 : Les
autorités ont exprimé mardi leurs
préoccupations face au
"référendum du 20 mars",
organisé par Taïwan, réaffirmant leurs
prises de position "en faveur d'une
Chine unique et de l'intégrité
territoriale du pays".
Lundi 22 mars 2004 : Le
président Lula da Silva est fortement
critiqué tant par l'opposition de droite
qui lui reproche "d'anéantir la
reprise économique par une rigueur
excessive" tant par ses partisans du
Parti des Travailleurs (PT au pouvoir)
qui l'accusent "d'abandonner sa
politique sociale au profit des
banques". La Confédération
Nationale des Evêques du Brésil a
également exprimé "des
réserves" sur la politique menée
par le président Lula et déploré la
recrudescence de la misère sans
précédent dont il attribue la cause
"à la mollesse des réformes du
gouvernement". Un revirement de
position pour l'Eglise catholique qui a
soutenu le PT. Rappelons que le
président Lula avait été le premier
président à assister en mai 2003 à
l'Assemblée générale annuelle de la
Confédération nationale des évêques.
Vendredi 26 mars 2004 : Alors
que les mouvements de protestation contre
la politique du président Lula Da Silva
s'amplifient (la police fédérale est en
grève depuis 16 jours), des milliers de
personnes sont descendues dans les rues
pour dénoncer la hausse du chômage et
exhorter le président à relancer
l'économie et créer des emplois. A Sao
Paulo, après l'annonce du taux de
chômage de la ville, en février, qui a
atteint un record à cette période de
l'année, touchant 19,8 % de la
population active, 15 000 personnes sont
descendues dans les rues pour protester.
Lundi 19 avril 2004 : Le Mouvement des Sans
Terre (MST)
a commémoré samedi la mort, en 1996, de
19 paysans (21 selon le MST) lors
d'affrontements avec la police . Un
procès avait été lancé contre les
auteurs présumés de cette tuerie. 140
policiers ont été déclarés innocents
et deux officiers, condamnés en 2002,
ont fait une demande de mise en liberté.
Le MST dénonce la politique agraire du
gouvernement où 26 000 grands
propriétaires possèdent 46 % des
terres. Selon le MST, il y a au Brésil
4,6 millions de familles de travailleurs
sans terre. 200 000 familles vivent dans
des campements provisoires. Le
gouvernement du président Lula a promis
de remettre des terres à 400 000
familles d'ici la fin de son mandat en
2006. Le Mouvement des Sans Terres a
indiqué que seulement 14 000 familles
ont reçu des terres en 2003 et 7000 en
2004. Les affrontements entre les paysans
et la police, lors de l'occupation de
terres, ont provoqué la mort de 1671
paysans ces 20 dernières années au
Brésil. MST a annoncé qu'il allait
poursuivre ses occupations de
propriétés agricoles. 77 propriétés
ont déjà été occupées. 22 116
familles s'y sont installées dans 14 des
27 Etats brésiliens. Plus de détails : Le
Mouvement des Sans-Terres (MST) ; Les Sans-Terre,
géographie d'un mouvement
socio-territorial
(format PDF) ; La réforme agraire
au Brésil ; Projet Terra, pour
soutenir les Sans Terres.
Mardi 20 avril 2004 : D'après
une enquête réalisée par un organisme
privé, un tiers des 175 millions de
Brésiliens vivent avec moins de un
dollar par jour. D'après l'économiste Marcelo Neri,
coordonateur de l'étude, le chômage,
dont le taux a quadruplé de 1989 à
2001, a joué un rôle fondamental dans
l'augmentation de la misère notamment
chez les jeunes. Le taux de chômage est
de 22,6 % chez les 15 à 29 ans contre 9
% pour la moyenne nationale. Plus de
détails : La faim qui
tenaille ; Note de synthèse
sur la politique sociale du Brésil ; Violations des
droits humains au Brésil ; Concentration des
terres au Brésil, une politique de la
pauvreté ; Brésil : Terres
sans paysans.
Mardi 4 mai 2004 : Selon
des chiffres donnés par le
réprésentant du Programme des Nations
Unies pour le développement (PNUD),
Carlos Lopez, lors d'un séminaire
international sur les armes qui s'est
tenu à Rio de Janeiro, 11 % des
homicides par arme à feu commis dans le
monde sont enregistrés au Brésil qui ne
représente que 2,8 % de la population
mondiale. 40 000 personnes meurent chaque
année victime d'une arme à feu au
Brésil. 68 % des homicides commis au
Brésil le sont par des armes à feu.
D'après Carlos Lopez le secteur privé
dépense 70 milliards de reals (quelque
23 milliards d'euros) par an dans l'achat
de produits créés par "l'industrie
de la peur", comme par exemple des
voitures blindées ou d'autres produits
sécurisants.
Vendredi 7 mai 2004 : Les
sénateurs ont refusé mercredi soir par
32 voix pour, 31 contre et 3 abstentions
de confirmer la mesure provisoire prise
par le gouvernement le 20 février
dernier annulant toutes les
"licences, permis, concessions et
autorisations pour l'exploitation"
des salles de jeu de bingo et de machines
à sous. 120 000 personnes ont perdu leur
emploi à la suite de cette mesure. Le
ministre chargé de l'Articulation
politique, Aldo Rebello, a estimé que ce
vote "n'a pas été une défaite du
gouvernement, mais de la société".
Il a indiqué que le gouvernement allait
étudier les mesures juridiques pour
empêcher la réouverture des bingos.
Jeudi 13 mai 2004 : Le
ministère de la Justice a annoncé mardi
avoir suspendu le visa du journaliste
américain Larry Rohter, correspondant au
quotiden américain "New York
Times" dans lequel il a publié un
article intitulé "L'habitude de
boire du président brésilien devient
une préoccupation nationale",
affirmant que le président Luis Ignacio
Lula da Silva s'adonnait à la boisson.
Le gouvernement avait estimé dans un
communiqué que cet article relevait de
la "pire espèce de
journalisme" et souligné que son
contenu avait été "tiré de
sources obscures et sans aucune
crédibilité".
Jeudi 27 mai 2004 : 400
paysans sans terre sont installés depuis
plus d'une semaine devant l'ambassade du
Canada à Brasilia pour demander
l'expropriation d'une propriété rurale
appartenant au groupe canadien Brascan,
dans la région du Triangulo Mineiro au
sud-est de l'Etat de Minas Gerais. Les
paysans sans terre affirment que
l'Institut National de la Réforme
Agraire a jugé en 2002 que cette
propriété était
"improductive" et donc passible
d'être expropriée pour la réforme
agraire. L'entreprise canadienne a fait
appel de la décision de cet organisme
gouvernemental et dit attendre la
nouvelle décision.
Lundi 31 mai 2004 : Plusieurs
détenus de la prison de Benfica, à
Leopoldina, quartier du nord de Rio de
Janeiro, ont tenté samedi une évasion
massive après avoir réussi à s'emparer
d'armes. Ayant échoué, ils ont pris en
otage 23 personnes qu'ils détiennent
toujours malgré les négociations en
cours. 14 prisonniers ont réussi à
s'enfuir. 3 ont été repris. 2 otages
ont été libérés samedi après-midi en
échange de soins pour les détenus
blessés, et un 3ème dimanche matin.
Tous les mutins appartiennent à un
groupe réputé de trafiquants de drogue,
"Commandant rouge". 9 détenus
ont été blessés.
Mercredi 2 juin 2004 : Après
la tentative d'évasion massive
intervenue samedi dans la prison de
Benfica à Leopoldina, un quartier du
nord de Rio, et la prise d'otages qui a
suivi, 38 prisonniers ont été
retrouvés morts, dont certains ont été
mutilés. 14 des 900 détenus ont réussi
à prendre la fuite.
Lundi 7 juin 2004 : Une
mutinerie a éclaté samedi dans une
prison de la capitale, Rio de Janeiro. 9
personnes ont été blessées. La
mutinerie a commencé quelques heures
après l'appel lancée par l'Union des
travailleurs du système pénitentiaire
de Rio de Janeiro à une grève
illimitée pour exiger une hausse de 70 %
des salaires et les meilleures conditions
de travail.
Lundi 14 juin 2004 : Le
groupe G77
(qui regroupe 135 pays en voie de
développement dont la Chine) a
célébré samedi à Sao Paulo son 40ème
anniversaire. Dans une déclaration
rendue publique à l'issue d'une réunion
ministérielle, les représentants du G77
ont indiqué : "Nous sommes
préoccupés par les effets négatifs de
ce soutien et des subventions internes
que certains pays développés accordent
à la production et l'exportation de
produits de base, ce qui provoque des
distorsions dans le commerce
international". Le secrétaire
général de l'ONU, Kofi Annan, a
déclaré, dans son discours d'ouverture,
"La triste vérité est que le monde
aujourd'hui est beaucoup plus inégal
qu'il y a quarante ans. Les citoyens de
nombreux pays en développement n'ont pas
vu leurs conditions de vie s'améliorer
depuis 1960 ou même les ont vues
s'aggraver en dépit des efforts
réalisés pour faire disparaître la
pauvreté du globe".
** Ouverture lundi à
Sao Paulo du 11ème forum de
la CNUCED
(conférence des Nations unies pour le
commerce et le développement, UNCTAD
United Nations Conference for Trade and
Development).
Mardi 15 juin 2004 : A
l'ouverture du 11ème forum de
la CNUCED
(conférence des Nations unies pour le
commerce et le développement, UNCTAD
United Nations Conference for Trade and
Development), qui réunit à Sao Paulo 6
000 participants de 192 pays, le
président brésilien Ignacio Lula da
Silva a déclaré : "En 1960, le
revenu moyen annuel par habitant dans les
pays pauvres était de 212 dollars.
Aujourd'hui il est de 267 dollars.
Pendant la même période les revenus
annuels des pays favorisés a triplé
s'élevant à 32 400 dollars."
Samedi 19 juin 2004 : Le
président Lula da Silva a subi jeudi
soir un grave revers parlementaire depuis
son arrivée au pouvoir en janvier 2003.
Les sénateurs ont adopté à une large
majorité une proposition de l'opposition
portant le salaire minimum de 240 à 275
réals (89 dollars). Le chef de l'Etat
avait décidé de fixer cette
augmentation à 260 réals (84 dollars)
estimant qu'une hausse plus importante
nuirait à sa politique économique de
rigueur. La proposition de l'opposition a
été adoptée par 44 voix pour, 31
contre et une abstention. 11 sénateurs
de la majorité gouvernementale, dont 3
du Parti des travailleurs (PT, parti au
pouvoir) et 2 du Parti libéral (PL) ont
voté pour ce projet.
Samedi 26 juin 2004 : Le
président Luis Ignacio Lula da Silva a
réclamé vendredi au Conseil de
Sécurité de l'ONU à ce que l'Amérique
latine dispose, au même titre que l'Asie
et l'Afrique, d'un représentant
permanent avec droit de veto. Il a
également appelé à une réforme des
institutions de l'ONU.
Lundi 12 juillet 2004 : Le
Congrès a publié jeudi un rapport qui a
nécessité un an d'enquête. Il
présente la liste de 250 personnalités
accusées d'implication dans des réseaux
pédophiles et de proxénétisme de
mineurs. Parmi ces personnes figurent des
hommes politiques, des responsables
religieux ainsi que 4 juges dont un est
responsable d'un tribunal pour enfant. La
version finale du rapport doit être
votée la semaine prochaine et sera
présentée aux autorités judiciaires
fédérales.
Samedi 17 juillet 2004 : La
Centrale unique des travailleurs (CUT, Central Unica
dos Trabalhadores),
première confédération syndicale du
pays fondée par le président Luis Inacio Lula da
Silva, avait appelé
vendredi à une journée nationale de
mobilisation à Sao Paulo, grand centre
industriel du pays. Le mouvement a été
suivi par quelque dizaines de milliers de
travailleurs qui entendaient non pas
protester contre la politique du
président Lula, mais demander des
"des ajustements permettant la
réduction de la charge fiscale,
l'augmentation des salaires et la
création d'emplois". A Brasilia les
manifestants ont brûlé des drapeaux
américains et dénoncé la
"politique des taux d'intérêt
élevés qui empêche une croissance plus
rapide et la création d'emplois".
Pour Eleno José Berreza, du syndicat
Força Sindical de l'Etat de Sao Paulo
(métallos), depuis l'arrivée au pouvoir
le 27 octobre 2002 du président Lula Da
Silva, "on est passé de 17 % de
chômeurs à Sao Paulo à 20,6 %. Et le
pouvoir d'achat a chuté de 20 % dans
l'ensemble du pays. Il avait promis
durant sa campagne électorale 10
millions d'emplois : le taux officiel du
chômage frôle les 13 %. La distribution
des terres promise à un million de
familles de petits paysans est en panne.
Le compteur est bloqué à 30 000
bénéficiaires".
Samedi 24 juillet 2004 : Le
ministre des Affaires étrangères
espagnol, Miguel Angel
Moratinos, est arrivé
vendredi à Brasilia où il a eu des
entretiens avec le président Lula da
Silva et son homologue Celso Amorim. Les
discussions ont porté essentiellement
sur la mise en place de mesures communes
visant à réduire la pauvreté et la
faim dans le monde. Le ministre espagnol
a également annoncé que l'Espagne
allait intensifier ses investissements au
Brésil. Depuis 1997, l'Espagne a investi
27 milliards de dollars au Brésil.
Après la Colombie, Miguel Angel
Moratinos se rendra dimanche en Turquie,
en Russie et en Egypte.
Mercredi 28 juillet 2004 : A
l'ouverture mardi à Brasilia de la 3ème
conférence internationale qui réunit
plus de 800 experts qui vont débattre de
l'impact de la déforestation de
l'Amazonie sur le réchauffement de la
planète, la ministre de l'Environnement,
Marina Silva, a proposé un
"engagement éthique de la
société, des investisseurs et du
gouvernement" pour sauver la forêt
amazonienne menacée par les incendies
volontaires et la déforestation au
profit de la culture de soja et
l'élevage. De 1970 à fin 2002, les
incendies volontaires ont détruit au
Brésil plus de 630 000 km2 des 3,68
millions de km2 que compte la forêt
amazonienne dans ce pays, sur une surface
totale de 5,5 millions de km2 répartis
entre 9 pays. D'août 2002 à août 2003,
la destruction de la forêt a touché 23
750 km2, 2 % de plus que lors des 12 mois
précédents. Plus de détails : Amazonie
: la déforestation continue ; Crimes
en Amazonie, le poumon de la planète est
en danger ; Greenpeace
: forêts anciennes : agir localement ; L'Amazonie,
un paradis à protéger ; Les
héritiers de Chico Mendes protestent
contre la destruction de lAmazonie ; Amazonie : les
coupes illégales de bois continuent ; L'Amazonie : Un
paysage forestier ? Un paysage naturel ?
; L'Amazonie plus
grande forêt du monde.
Vendredi 13 août 2004 : Après
la parution dans la presse de nombreux
articles faisant état de la corruption
au sein de l'équipe du président
Ignacio Lula da Silva, qui a dû se
séparer de certains hommes de confiance,
le gouvernement a annoncé un projet de
loi visant à la création d'un Conseil
national de journalisme pour
"orienter, discipliner et contrôler
l'exercice de cette profession". Les
journalistes ont dénoncé cette loi qui
est pour eux, "une atteinte à la
liberté de la presse". Tout
Brésilien qui souhaite devenir
journaliste devra auparavant obtenir
l'agrément de ce conseil pour obtenir sa
carte de presse. Ce conseil examinera
"régulièrement le comportement
éthique des journalistes pouvant prendre
des sanctions allant du simple
avertissement à l'annulation de leur
carte de presse". **
Le président Lula
da Silva briguera un second mandat en
2006, selon un communiqué de son parti,
Parti des Travailleurs (PT).
Jeudi 26 août 2004 : La
police fédérale a procédé mercredi à
la saisie de 600 kg de minerai contenant
de l'uranium et
du thorium
dans l'Etat d'Amapa, près de
l'embouchure de l'Amazone. Ces matériaux
étaient destinés au marché noir et
selon la police, " le propriétaire
de la cargaison espérait en tirer plus
d'un million de reais (330 000 dollars)
sur le marché noir".
Mardi 5 octobre 2004 : Les
élections municipales de dimanche ont
conforté le Parti des Travailleurs (PT Partido dos
Trabalhadores)
du Président Ignacio Lula da
Silva à
la tête de 322 municipalités, contre
204 précédemment. La capitale Sao
Paulo est toutefois en
ballotage. La candidate du PT, la maire
sortante Marta Suplicy, n'a recueilli que
35,8 % des suffrages, contre 43,6 % pour
l'ancien ministre de la Santé José
Serra, du Parti de la social-démocratie
brésilienne (PSDB).
Mardi 12 octobre 2004 : Un
spécialiste des indiens Cinta Larga et
ancien président du Bureau fédéral
indien, Apoena Meireles, a été abattu
par un adolescent, qui a pris la fuite,
alors qu'il venait de retirer de l'argent
à un distributeur à Cacoal, une ville
de l'Etat de Rondonia en Amazonie, proche
de la réserve Roosevelt peuplée
d'Indiens de la tribu Cinta Larga. Apoena
Meireles avait été la première
personne sans origines indiennes à
rentrer en contact avec les Cinta Largas
en 1967 et il était un lien crucial
entre les Indiens et le gouvernement.
Mardi 2 novembre 2004 : Le Parti des
travailleurs
(PT) du président Luiz Inacio Lula da
Silva a subi dimanche,
lors du second tour des élections
municipales brésiliennes, 2 défaites
sévères avec la perte de Sao Paulo, la
principale ville du pays et celle de
Porto Alegre.
Mardi 9 novembre 2004 : Dans
un rapport rendu public lundi à
Brasilia, la capitale, sur la situation
mondiale de l'Education à l'occasion
d'une réunion ministérielle de
l'éducation, l'UNESCO
(Organisation des Nations Unies pour
l'Education, la Science et la Culture)
révèle que 103,5 millions d'enfants ne
vont pas à l'école dans le monde. Le
Rapport, qui évalue les progrès
effectués dans la mise en uvre des
6 objectifs de lEducation pour tous
(EPT) établis par plus
de 160 pays lors du Forum mondial sur
léducation
(Dakar, 2000), souligne que des efforts
significatifs sont faits pour accroître
les ressources, élargir laccès à
lécole et améliorer la parité
entre les sexes. Dans un tiers des pays
où les données existent, moins de 75 %
des élèves atteignent la cinquième
année du primaire. L'UNESCO souligne
qu'aujourdhui laide à
léducation de base sélève
à 1,5 milliards de dollars par an. Des
engagements récents devraient ajouter 2
milliards de plus par an au cours des 5
prochaines années, mais ce chiffre reste
encore bien en deçà du supplément -
5,6 milliards de dollars par an - que
lon estime nécessaires pour
parvenir à léducation primaire
universelle dici 2015. Plus de
détails : Rapport mondial de
suivi de lEPT 2005 (en anglais)
Mercredi 17 novembre 2004 : Le
Président sud-coréen Roh Moo-hyun est
arrivé mercredi à Brasilia, la
capitale, où il y a rencontré le
Président Ignacio Lula da Silva. Un
accord a été signé aussitôt entre le
ministre sud-coréen de
lInformation et de la
Communication, Chin Dae-je et son
collègue brésilien Ennicio Oliveira. Il
vise à créer au Brésil un centre de
coopération en matière de technologie
de linformation. Une importante
exposition sest ouverte pour une
durée de 3 jours à Sao Paulo. Elle
regroupe 80 compagnies sud-coréenne
parmi lesquelles Samsung Electronics et
Hyundai Motor et vise à trouver de
nouveaux débouchés pour les entreprises
sud-coréeennes. Entre janvier et
septembre 2004, les exportations vers le
Brésil se sont élevées à 1,5
milliards de dollars soit une
augmentation de 61 % par rapport à 2003.
Samedi 4 décembre 2004 : La
10ème conférence des Parties à la
convention cadre des Nations unies sur
les changements climatiques se tiendra à
Buenos Aires du 6 au 17 décembre 2004.
Serge Lepeltier, ministre de l'Ecologie
et du Développement durable,
représentera la France au "segment
ministériel", qui aura lieu du 15
au 17 décembre.
Vendredi 24 décembre 2004 :
Le gouvernement s'est dit
satisfait de son programme de rachat des
armes à feu qui vise à réduire la
violence. Ce programme qui devait se
terminer le 23 décembre 2004, a été
prolongé de 6 mois avec pour objectif la
récolte de 500 000 armes. Selon des
chiffres publiés jeudi par Viva Rio,
l'une des organisations de lutte contre
la violence chargées de l'application du
plan, plus de 248 700 fusils ont été
rachetés en 6 mois, alors que l'objectif
avait été fixé à 80 000. 90 % des
fusils étaient en bon état, et 74 %
étaient des armes de poing. Seules 11 %
de ces armes étaient enregistrées
légalement. Les armes sont achetées
jusqu'à 300 reals (74,22 euros)
l'unité, en fonction du calibre et de
l'état. Aucune question n'est posée sur
sa provenance. Un référendum sur une
éventuelle interdiction totale de la
vente d'armes à feu est prévu pour
octobre 2005. Avec près de 40 000 morts
par an, le Brésil se classe au rang des
pays les plus violents du monde. Une
personne meurt assassinée toutes les
douze minutes au Brésil. 62,7 % des
assassinats commis dans le pays ont été
perpétrés avec des armes à feu. Toutes
les 60 secondes, dans le monde, un être
humain est tué, victime de la violence
armée. Il y a 639 millions darmes
légères dans le monde aujourdhui.
Elles sont fabriquées par plus de 1 135
entreprises dans au moins 98 pays. 8
millions darmes sont produites
chaque année. Près de 60 % des armes
légères sont aux mains des civils. Plus
de détails : Campagne contre les
armes légères
Vendredi 31 décembre 2004 :
Vendredi peu avant minuit
une statut en marbre de 1,75 mètres du
Président de l'Autorité Nationale
Palestinienne, Yasser Arafat,
tenant une branche d'olivier, sera
inaugurée par Rogerio Onofre, le maire
de Sao Paulo, la capitale. Elle
intégrera un mémorial reproduisant une
carte de la Palestine et une réplique du
drapeau palestinien. Le maire a déclaré
vouloir ainsi "montrer notre
solidarité avec la cause
palestinienne" ajoutant "Nous
défendons le principe d'une coexistence
pacifique entre Israël et la Palestine.
Israël a le droit de vivre en paix dans
des frontières reconnues par la
communauté internationale et les
Palestiniens aussi ont le droit, et
besoin, d'avoir un Etat
indépendant". Rogerio Onofre a tenu
à préciser que le mémorial Arafat
avait soulevé une vague de protestations
: "Il y a un grand nombre de
personnes qui ne comprennent tout
simplement pas que ce mémorial est un
appel à la réflexion et à la paix. La
paix représentée par un homme qui
était pour certains un terroriste et
pour d'autres un libérateur".
Voir la carte de la Palestine : Evolution
de 1946 à 1999 des Territoires occupés
par Israël
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