- Lundi 8 mars 2004 : Un
tiers des quelque 12 000 prisonniers de
droit commun emprisonnés vont mis en
liberté provisoire d'ici le 15 mars dans
le but de désengorger les prisons
rwandaises surpeuplées. Selon le Comité
international de la Croix-Rouge (CICR),
89 000 prisonniers sont détenus dans les
prisons rwandaises. Des prisonniers ayant
reconnu leur participation au génocide
de 1994 vont être également libérés.
En effet, toute personne qui avoue sa
participation aux massacres, peut
bénéficier, selon la loi rwandaise en
matière de crimes de génocide,
d'importantes remises de peine. Un délai
fixé au 15 mars leur a été donné pour
passer aux aveux.
Mercredi
10 mars 2004 : Le quotidien français
"Le Monde", dans son édition de
mercredi, a révélé qu'un rapport de la
Division nationale antiterroriste (DNAT) a été
remis au juge Bruguière chargé de faire la
lumière sur l'attentat perpétré le 6 avril
1994 contre un avion qui transportait le
président rwandais Juvénal Habyarimana, le
président burundais Cyprien Ntaryamira et
plusieurs hauts responsables des deux pays . Il
conclut à la responsabilité du président Paul
Kagamé dans cette attaque. Cet attentat avait
conduit au génocide entre ethnies hutues et
tutsies qui a fait entre 500 000 et 1 000 000 de
victimes selon les sources. L'enquête française
avait été ouverte en mars 1998, pour
"assassinats en relation avec une entreprise
terroriste" et confiée au juge
antiterroriste Jean-Louis Bruguière après le
dépôt d'une plainte par les proches d'un pilote
français tué dans l'attentat. Le Front
patriotique rwandais (FPR), parti au pouvoir à
Kigali, a dénoncé ce rapport estimant
"qu'il n'apporte aucune nouvelle preuve pour
étayer ses accusations". Le secrétaire
général de l'ONU Kofi Annan s'est dit
"étonné" par ce rapport de police
français qui accuse l'ONU "d'avoir caché
la boîte noire de l'avion". Plus de
détails : Louise Arbour (NDLR. Juge
à la Cour Suprême du Canada, nommée le 25
février 2004 Haut Commissaire aux Droits de
l'Homme de l'ONU) savait que le FPR était
responsable de l'assassinat de Juvénal
Habyarimana ; Chronologie des
événements qui ont conduit au génocide de 1994 ; La piste enterrée par l'ONU.
Mercredi
17 mars 2004 : Le président Paul Kagamé
a accusé la France d'avoir "participé
directement" au génocide de 1994 "en
fournissant des armes et donnant des ordres aux
génocidaires" . 2 500 soldats français
avaient été envoyés au Rwanda en 1994 pour une
mission militaire et humanitaire. Il a demandé
à la France "d'examiner ses propres
responsabilités au lieu de faire
diversion". Le gouvernement français n'a
pas réagi à ces accusations.
Lundi
29 mars 2004 : 30 000 personnes détenues
dans les prisons du pays vont être libérées
après avoir avoué leur participation au
génocide de 1994. Ces aveux vont leur permettre
d'être jugés par des tribunaux locaux
traditionnels et non par la justice nationale,
surchargée. En mai 2003, 23 000 prisonniers
avaient été relâchés après avoir reconnu
leur implication dans le génocide. Plus de liens
: Un site perso très complet sur le
génocide de 1994 ; Génocide au Rwanda : le dossier
de Human Rights Watch ; Le Tribunal Pénal International
pour le Rwanda
- Jeudi 1er avril 2004 : Le
procès de l'ex-président Pasteur
Bizimungu, incarcéré depuis avril 2002
pour "atteinte à la sûreté de
l'Etat", a repris mercredi à Kigali
après une interruption dès son
ouverture en octobre 2002 "pour
raisons de procédure". Pasteur
Bizimungu a été accusé "d'avoir
agité la carte ethnique pour renverser
le pouvoir." Le ministère public a
déclaré : "Le génocide a été
provoqué par un régime divisionniste et
des individus qui poursuivaient leurs
intérêts personnels en dressant la
majorité (hutue) contre la minorité
(tutsie)".
Samedi
3 avril 2004 : Le procès de
l'ex-président Pasteur Bizimungu, incarcéré
depuis avril 2002 pour "atteinte à la
sûreté de l'Etat", qui a repris mercredi
à Kigali après une interruption dès son
ouverture en octobre 2002 "pour raisons de
procédure", a été ajourné vendredi
jusqu'au 20 avril.
Lundi
5 avril 2004 : A l'occasion de la
commémoration du 10ème anniversaire du
génocide, une conférence internationale s'est
ouverte dimanche et jusqu'à mardi, à Kigali
avec pour thème "Prévenir et bannir à
jamais le génocide grâce à une solidarité
universelle agissante".
Mercredi
7 avril 2004 : Les cérémonies de
commémoration du 10ème anniversaire du
génocide rwandais de 1994, où entre 800 000 à
1 million de Tutsis et de Hutus modérés ont
été tués, ont commencé mardi en présence de
nombreux chefs d'état et de gouvernement. Le
président Paul Kagamé a renouvelé lundi dans
une interview à la BBC ses accusations envers la
France selon lesquelles Paris a joué un rôle
direct dans le génocide en entraînant les
milices hutues à tuer, sachant "qu'ils
avaient l'intention de tuer autant de membres de
la minorité tutsie qu'ils le pouvaient".
L'ex-commandant des Casques bleus au Rwanda
durant le génocide de 1994, le général
canadien Roméo Dallaire, a
dénoncé l'attitude de la communauté
internationale "qui se fichait complètement
des Rwandais, parce que les Rwandais ne
comptaient pas", et qui a mis 3 mois avant
d'agir. Il a également accusé l'ONU, en
particulier 3 des 5 membres permanents de son
Conseil de sécurité, les Etats-Unis, la France
et la Grande-Bretagne, de ne pas avoir donné les
moyens d'agir à la Mission de maintien de la
paix au Rwanda (MINUAR). Le dossier d'Amnesty International :
Le génocide rwandais : 10 ans déjà. Livres
: J'ai serré
la main du diable : La faillite de l'humanité au
Rwanda de Roméo Dallaire ; L'Inavouable
: La France au Rwanda de Patrick
de Saint-Exupéry.
Jeudi
8 avril 2004 : Lors des cérémonies
officielles de commémoration du génocide
rwandais de 1994, le président rwandais Paul
Kagame a, une nouvelle fois, reproché à Paris
d'avoir été complice des tueurs en les
entraînant. Dans la capitale, Kigali, plusieurs
milliers de personnes se sont recueillies au
stade Amahoro. Le chef de l'Etat a ensuite
allumé une flamme qui brûlera pendant 100 jours
dans la cour centrale du nouveau mémorial
national de Kigali, qu'il a inauguré dans la
journée. Ces déclarations ont provoqué un
incident diplomatique et le secrétaire d'Etat
français aux Affaires étrangères, Renaud
Muselier, a écourté sa visite à Kigali où il
représentait la France aux cérémonies. Les
dirigeants d'Afrique du Sud, du Kenya, de
l'Ethiopie, du Burundi, de Tanzanie ont
participé à cette commémoration. Ni l'Union
européenne, ni les Etats-Unis n'ont envoyé de
chef d'Etat ou de gouvernement. La Belgique,
ancienne puissance coloniale, a quant à elle
dépêché son Premier ministre Guy Verhofstadt.
Lundi
12 avril 2004 : Dans une interview parue
samedi à Kinshasa (RDC) dans le quotidien
congolais "Le Potentiel", le président
Paul Kagamé a annoncé "la reprise dans un
proche avenir" des relations diplomatiques
entre le Rwanda et la République Démocratique
du Congo (ex-Zaïre) interrompues en 1998.
Jeudi
22 avril 2004 : Jean-Bosco Kazungu,
l'avocat de l'ex-président rwandais Pasteur
Bizimungu, a été placé aux arrêts, mercredi
pour 24 heures, pour "outrage à
magistrat" pendant le procès de son client,
incarcéré depuis 2 ans et accusé notamment
d'atteinte à la sûreté de l'Etat. L'avocat a
pris la parole sans y être autorisé au cours de
l'audition des témoins à charge. Il a demandé
que son client puisse contre-interroger les
témoins, mais les juges ont refusé. Il a alors
protesté, accusant les juges de ne pas laisser
la défense s'exprimer et de faire preuve de
partialité, ont rapporté des observateurs, sous
couvert d'anonymat.
- Lundi 3 mai 2004 : Le
président Paul Kagamé a menacé de
déployer ses troupes en République
Démocratique du Congo reprochant au
gouvernement de Kinshasa et à la MONUC
"de ne pas faire assez contre les
rebelles hutus rwandais" qui mènent
des incursions en territoire rwandais.
Jeudi
6 mai 2004 : Le porte-parole de l'armée
Patrick Karegeya a annoncé mercredi le
déploiement de soldats rwandais à la frontière
avec le Burundi et la République Démocratique
du Congo à la suite d'une menace de la milice
Interahamwe d'attaquer le pays.
Samedi
8 mai 2004 : Le troisième sommet de
l'unité nationale et de la réconciliation s'est
ouvert vendredi à Kigali afin d'examiner les
progrès faits dans la réconciliation des
Rwandais depuis le génocide de 1994. Le
président Paul Kagamé a présidé la
cérémonie d'ouverture du sommet.
Jeudi
20 mai 2004 : La prison à vie a été
requise contre l'ex-président
hutu, Pasteur Bizimungu, (au pouvoir de 1994 à
2000) incarcéré depuis avril 2002 pour
"atteinte à la sûreté de l'Etat",
dont le procès avait repris en avril 2004 après
une interruption dès son ouverture en octobre
2002 "pour raisons de procédure".
L'avocat de l'ex-président s'est dit
"surpris" par la sévérité de la
peine. Pasteur Bizumungu était accusé de
"divisionnisme ethnique" après avoir
tenté de créer un nouveau parti, qui selon les
autorités, appelait à la haine ethnique. ** Selon l'agence de presse indépendante
Hirondelle, Aloys Mutabingwa,
représentant du Rwanda auprès du Tribunal
pénal international pour le Rwanda (TPIR),
s'est déclaré, avec le gouvernement,
"préoccupés par le taux croissant de
démissions dans les hautes instances" du
TPIR ajoutant "les responsables du TPIR
doivent nous expliquer ce qui se passe",
estimant que "lorsqu'un juge démissionne,
le Tribunal ne devrait pas rester
silencieux". Selon Aloys Mutabingwa, les
juges sont victimes de "harcèlement"
et de "pression", et "il ne serait
pas étonnant que la France soit derrière cette
pression". Depuis mars, 2 juges permanents
du TPIR, sur les 9 que compte la juridiction, ont
démissionné, et une autre s'est récusée. Un
seul a jusqu'à présent été remplacé.
Mercredi
26 mai 2004 : Les patrouilles de police
et les contrôles de sécurité ont été
multipliés dans la capitale Kigali. Les
opposants en exil ont dénoncé "ces mesures
lourdes de conséquences pour les
populations". Selon le ministère de la
sécurité, il ne s'agit que de mesures de
routine pour le maintien de l'ordre.
Mardi
8 juin 2004 : Après les déclarations du
président congolais, Joseph Kabila, accusant les
troupes rwandaises d'être impliquées dans la
prise de Bukavu en République Démocratique du
Congo par des soldats dissidents de l'armée
congolaise appuyées par des troupes rwandaises,
le ministère des Affaires étrangères a, dans
un communiqué, annoncé la fermeture de sa
frontière avec la RDC "jusqu'à ce que les
Nations unies et l'Union africaine mettent les
points sur les i". Le Rwanda a déployé ses
troupes en RDC à 2 reprises, en 1996 et en 1998.
** L'ex-président
rwandais, Pasteur Bizimungu, a été condamné
lundi à Kigali à 15 ans de prison pour
"détournement de deniers publics, rumeurs
incitant à la désobéissance civile et
association de malfaiteurs". La prison à
vie avait été requise le 20 mai 2004 contre l'ex-président
hutu, Pasteur Bizimungu, (au pouvoir de 1994 à
2000) incarcéré depuis avril 2002 pour
"atteinte à la sûreté de l'Etat",
dont le procès avait repris en avril 2004 après
une interruption dès son ouverture en octobre
2002 "pour raisons de procédure".
Pasteur Bizumungu était accusé de
"divisionnisme ethnique" après avoir
tenté de créer un nouveau parti, qui selon les
autorités, appelait à la haine ethnique.
Mercredi
9 juin 2004 : Dans un communiqué publié
lundi, le Bureau des services de contrôle
interne des Nations Unies (OIOS, Office of Internal Oversight
Services) a indiqué que l'enregistreur de
vol transmis il y a 10 ans par la Mission de
l'ONU au Rwanda (MINUAR) au
Département du maintien de la paix à New York
ne contient aucune information pertinente sur le
crash de l'avion Falcone à bord duquel se
trouvaient les Présidents Juvénal Habyarimana,
du Rwanda, et Cyprien Ntaryamira, du Burundi. La
mort des 2 Présidents, près de l'aéroport
international de Kigali, avait provoqué le
génocide de 1994 où entre 800 000 à 1 million
de personnes Tutsies mais aussi d'une minorité
de Hutues modérés avaient été massacrées.
Plus de liens : Notre édition du 10 mars 2004 ; Un site perso très complet sur le
génocide de 1994 ; Génocide au Rwanda : le dossier
de Human Rights Watch ; Le dossier d'Amnesty International :
Le génocide rwandais : 10 ans déjà. Livres
: J'ai serré
la main du diable : La faillite de l'humanité au
Rwanda de Roméo Dallaire ; L'Inavouable
: La France au Rwanda de Patrick
de Saint-Exupéry.
Vendredi
18 juin 2004 : L'ancien maire de Rusumo
dans la province de Kibungo dans l'est du pays,
Sylvestre Gacumbitsi, 57 ans, appartenant à
l'ethnie hutue, majoritaire dans le pays, a été
condamné jeudi à 30 ans de prison par le Tribunal
pénal international pour le Rwanda (TPIR) de
La Haye. Il a été déclaré coupable de
génocide et de crimes contre l'humanité
(extermination et viols). Environ 20 000
personnes auraient été tuées les 15 et 16
avril 1994 sur ordre de Sylvestre Gacumbitsi dans
l'Eglise catholique de Nyarubuye, située dans la
commune de Rusumo. Les autorités rwandaises ont
jugé cette peine "trop indulgente pour l'un
des tueurs les plus notoires du génocide".
Vendredi
25 juin 2004 : Le président Paul Kagamé
a lancé officiellement jeudi les 11 000
juridictions populaires chargées de juger les
auteurs présumés du génocide de 1994 qui ont
été créées dans tout le pays. Dans une
cérémonie à Kigali, Paul Kagamé a mis en
garde les "adversaires de ces
juridictions" les invitant à ne pas
"saboter le travail de ces tribunaux".
Samedi
3 juillet 2004 : Après 3 jours de débats
sur un rapport d'une commission d'enquête
parlementaire consacrée au génocide de 1994,
les députés de l'Assemblée nationale, dominée
par le Front patriotique (FPR, ex-rébellion
tutsie, au pouvoir depuis 1994) ont demandé au
gouvernement de dissoudre 4 associations de
défense des droits de l'homme accusées de faire
l'apologie du génocide. La plus importante, la
Ligue rwandaise pour la promotion et la défense
des droits de l'homme (LIPRODHOR), créée
en 1991, est accusée de "prêcher la haine
ethnique dans tout le pays et notamment dans les
provinces de Ruhengeri (nord) et Cyangugu
(sud)". Les députés lui reprochent
également "d'avoir une structure mafieuse
de près de 4 000 agents dans le pays".
L'organisation de défense des droits de l'homme Human
Rights Watch (HRW) a tout de suite
indiqué que "la dissolution du Liprodhor
mettrait en doute l'attachement du gouvernement
rwandais à des droits humains de base tels que
la liberté d'expression et d'association". Voir le communiqué de HRW (en
français).
Lundi
5 juillet 2004 : Célébration dimanche du
10ème anniversaire de la prise du pouvoir par le
FPR, le Front patriotique rwandais, ancienne
rébellion tutsie qui a mis fin au génocide de
1994. A Kigali, lors d'une cérémonie au stade
national Amahoro, le président Paul Kagame a
appelé tous les Rwandais à unir leurs efforts
pour mieux lutter contre les problèmes auxquels
le pays reste confronté, "la pauvreté,
l'ignorance et les épidémies comme le
sida".
Lundi
2 août 2004 : Dans un communiqué, le
gouvernement a annoncé la création d'une
commission nationale indépendante chargée de
"rassembler les preuves de l'implication de
la France dans le génocide" qui avait fait
800 000 morts en 1994.
Samedi
7 août 2004 : Les autorités ont
dénoncé l'incapacité de la MONUC, Mission
des Nations Unies au Congo, à désarmer les
rebelles de l'est de la République Démocratique
du Congo après que 25 rebelles hutus des Forces
Démocratiques pour la Libération du Rwanda
(FDLR) capturés par les forces gouvernementales
le week-end dernier, aient réussi à s'échapper
de la prison de Buégera, avec leurs armes après
avoir refusé d'adhérer au programme de
désarmement et de rapatriement volontaire de la
MONUC.
Samedi
11 septembre 2004 : Réunis depuis 2 jours à
Kigali, les ministres de la Défense de 13 pays
de l'Afrique de l'est ont convenu de la
création, dès le 1er octobre 2004, d'une force
régionale d'intervention rapide appelée
"Brigade en attente d'Afrique
orientale" en cas de crise dans la
sous-région. Son quartier général devrait
être installé à Nairobi, la capitale du Kenya
et le commandement assuré tour à tour selon le
mode alphabétique. Son budget a été fixé à
2,5 millions de dollars, en provenance des
principaux budgets nationaux et des donateurs. Vendredi 3
décembre 2004 : Le secrétaire général de
l'ONU Kofi Annan et le Conseil de sécurité,
réuni en urgence à la demande de Kinshasa,
(RDC) ont exhorté jeudi "le Rwanda à
éviter toute action militaire au Congo-Kinshasa
voisin". D'après la MONUC (Mission
des Nations Unies au Congo), plusieurs bataillons
rwandais, soit 3 000 à 8 000 soldats, auraient
pénétré dans l'est de la RDC, République
démocratique du Congo, pour faire la chasse à
des rebelles hutus de l'ex-armée rwandaise (FAR)
et Interhamwe auteurs du génocide de 1994,
estimant que le programme de désarmement de
l'ONU a échoué.
Samedi
2 octobre 2004 : Dans un rapport de 64
pages, intitulé "Toujours en lutte : la
justice, un parcours semé d'obstacles pour les
victimes de viol au Rwanda" , l'organisation
de défense des droits de l'homme Human Rights
Watch (HWR) révèle que le "le
système judiciaire rwandais reste mal équipé
pour traiter les cas de violence sexuelle",
rendre justice ou assurer la prise en charge
adéquate des femmes victimes de viols durant le
génocide de 1994. Bon nombre de ces femmes ont
été contaminées par le VIH Sida. Le rapport
précise que "les mesures de protection
insuffisantes pour les victimes et les témoins,
le manque de formation des autorités à propos
des crimes de violence sexuelle, la maigre
représentation des femmes au sein de la police
et des autorités judiciaires sont autant de
lacunes qui handicapent la justice rwandaise. Les
survivants du génocide, notamment les femmes et
les filles qui ont été violées en 1994, n'ont
pas été en mesure d'obtenir des réparations
pour les atteintes aux droits humains qu'ils ont
subies, qu'il s'agisse de compensations
financières ou d'autres formes
d'assistance." Selon HRW, les auteurs de ces
crimes jouissent d'une certaine impunité à
cause des insuffisances du système judiciaire
rwandais.
Mercredi
6 octobre 2004 : La Journée internationale
de l'Habitat a été marquée par une campagne de
grande envergure visant au ramassage des sacs
plastiques qui seraient responsables, quand ils
traînent, de bloquer l'infiltration des eaux
dans le sol en bouchant égoûts et
canalisations.
Mardi
28 décembre 2004 : Le président Paul Kagame a
accepté lundi la démission du ministre d'Etat
chargé de l'Energie, Sam Nkusi, nommé le 15
novembre 2004, qui est accusé de corruption dans
une affaire portant sur l'extraction de méthane
dans le lac Kivu. Paul Kagame a promis de
"démettre de leur fonction et de punir les
fonctionnaires qui ne serviraient pas les
objectifs du gouvernement pour ce qui est du
service public".
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