- Mercredi
16 juin 2010 N°
2625/24021
- BANDE DE GAZA : Le Comité
international de la Croix-Rouge (CICR) a indiqué
lundi 14 juin 2010 dans un communiqué que
"pour sortir le million et demi de Gazaouis
de la situation alarmante dans laquelle ils se
trouvent, lassistance humanitaire à elle
seule ne suffit pas. La seule solution durable
consiste à lever le blocus". Le CICR ajoute
: "Le blocus imposé à la Bande de Gaza
sapprête à entrer dans sa quatrième
année et empêche toute véritable possibilité
de développement économique. Les Gazaouis
continuent à se débattre contre le chômage, la
pauvreté et les effets de la guerre, tandis que
le système de soins de santé est au plus
mal". Le CICR souligne : "Si quelque 80
types de marchandises peuvent désormais entrer
à Gaza (2 fois plus quil y a un an), plus
de 4 000 produits étaient autorisés avant le
blocus. De manière générale, le prix des
marchandises a augmenté alors que leur qualité
a chuté. (...) Près de la barrière
frontalière, les terres agricoles, autrefois
fertiles, ont été laissées à labandon
du fait des hostilités persistantes, mettant
ainsi à mal les moyens de subsistance des
habitants de nombreuses communautés rurales. La
zone tampon imposée par Israël pénètre de
fait jusqu'à plus dun kilomètre à
lintérieur de la bande de Gaza, couvrant
une surface totale de quelque 50 kilomètres
carrés dans laquelle se trouvent près dun
tiers des terres cultivables de Gaza et une
grande partie de ses pâturages. Dans ce
périmètre, les activités agricoles sont
entravées par la précarité des conditions de
sécurité. Les mesures prises par Israël pour
faire respecter la zone tampon et les incidents
fréquents causent non seulement des victimes
parmi les civils et la destruction de biens
civils, mais entraînent également
lappauvrissement et le déplacement de
nombreuses familles. Les pêcheurs de Gaza ont
été durement frappés par les restrictions
successives imposées par Israël sur
létendue des zones ouvertes à la pêche.
La dernière en date a ramené la limite à trois
milles nautiques de la ligne côtière et a eu
pour conséquence de réduire tant la quantité
que la qualité des prises. Résultat : près de
90 % des 4 000 pêcheurs gazaouis sont
considérés comme pauvres (avec un revenu
mensuel compris entre 100 et 190 dollars) ou
très pauvres (moins de 100 dollars par mois) en
2010, contre 50 % en 2008. Dans leur lutte pour
survivre, ils nont dautre choix que
daller jeter leurs filets dans les zones
interdites, au risque dêtre pris pour
cible par la marine israélienne". Pénurie
, coupures d'électricité, manque de matériels
ou de produits médicaux, rendent le système de
santé de Gaza encore plus précaire. Les
sévères restrictions de mouvement imposées à
la population contribuent à affaiblir encore
davantage le système de santé. Elles empêchent
le personnel médical de sortir de la bande de
Gaza pour suivre des formations en vue de mettre
à jour leurs connaissances, et les techniciens
d'entrer dans le territoire pour réparer les
équipements médicaux. Enfin le CICR se penche
sur les risques sanitaires et environnementaux :
"Le manque d'installations sanitaires
adéquates et certaines pratiques agricoles ont
pour effet de polluer la nappe phréatique de
Gaza. Seuls quelque 60 % des 1,5 million
d'habitants du territoire sont reliés à un
système de collecte des eaux usées. Les eaux
d'égout qui se déversent dans le Wadi Gaza
sillonnant les zones urbaines constituent une
menace pour la santé des communautés qui vivent
à proximité. La nappe phréatique étant
surexploitée, l'eau de boisson dans la majeure
partie du territoire présente un taux élevé de
nitrates, de chlorures et de sel, ce qui la rend
de fait impropre à la consommation et entraîne
un risque élevé de propagation de maladies
infectieuses". Javier Cordoba, qui supervise
les activités dapprovisionnement en eau et
dassainissement du CICR à Gaza, a
précisé : "La situation actuelle s'avère
critique et pourrait entraîner une dégradation
irréversible des réserves d'eau douce
souterraines. Il est nécessaire de mettre en
oeuvre des projets à grande échelle, comme la
construction d'une station de dessalement, pour
répondre aux besoins en eau sans causer
davantage de dommages à la nappe phréatique. Le
blocus doit être levé pour que les 4,5
milliards de dollars promis il y a plus d'un an
par des pays donateurs puissent être mis à
profit". Blogger,
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Autres pays traités le 16 juin 2010 :
BANDE DE
GAZA
ISRAEL -
SYRIE
ONU - BANDE
DE GAZA - ISRAEL
EGYPTE
OUGANDA
DJIBOUTI
AFRIQUE
CHYPRE
IRLANDE DU
NORD
LUXEMBOURG
REPUBLIQUE
TCHEQUE
CUBA
BELARUS
OUZBEKHISTAN
CITATION DU JOUR : "Mes
amis, retenez ceci, il n'y a ni mauvaises herbes
ni mauvais hommes. Il n'y a que de mauvais
cultivateurs". Victor Hugo Dit par M.
Madeleine dans "Les Misérables"
NUMEROS PRECEDENTS (accès
gratuit) :
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L'EDITION
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