- Lundi
9 août 2010 N°
2671/24067
- GUINEE
EQUATORIALE : Juan
Bautista Osu Bita, représentant de la Guinée
équatoriale auprès de l'UNESCO, dont le siège
est à Paris en France, a été démis de ses
fonctions par décret du président Obiang Nguema
et remplacé par Pancracio Esono Mitogo. Aucune
explication officielle n'a été donnée sur ce
changement. Rappelons que le Conseil exécutif de
l'Organisation des Nations Unies pour
l'éducation, la science et la culture (UNESCO), dont le
siège est à Paris, a décidé mardi 15 juin
2010 de reporter la remise du Prix international UNESCO-Obiang
Nguema Mbasogo pour la recherche en sciences de
la vie, à sa prochaine session qui se
tiendra du 5 au 22 octobre 2010, en raison de
l'opposition de 7 lauréats de prix pour la
liberté de la presse, des intellectuels,
scientifiques et journalistes, qui dénoncent
l'appellation du prix du nom du président
équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, en raison
de la répression sévère qui sévit dans le
pays. Des organisations de défense des droits
humains ainsi que d'autres membres de la
société civile réclament aujourd'hui une
enquête minutieuse concernant la provenance des
fonds destinés à financer ce prix, soit 3
millions de dollars. Les défenseurs des droits
de l'homme estiment que "cette somme
utilisée pour garantir le prix devrait être
affecté à l'éducation et le bien-être du
peuple équato-guinéen, pas à la glorification
de leur président". Le prix UNESCO-Obiang
Nguema Mbasogo pour la recherche en sciences de
la vie a été créé en 2008 pour récompenser
"les recherches scientifiques contribuant à
améliorer la qualité de la vie des êtres
humain". Pourtant, sous la présidence de M.
Obiang, la qualité de vie en Guinée
équatoriale, qui est le 4e producteur de
pétrole de l'Afrique sub-saharienne, reste
catastrophiquement basse. Selon le gouvernement
lui-même, 75 % de la population vit dans la
pauvreté. La plupart des habitants de Guinée
équatoriale n'ont pas accès à l'eau potable,
et en moyenne, meurent avant leur 50e
anniversaire. Pendant des années, les experts de
l'ONU en matière de droits de l'homme ont
critiqué les pratiques du gouvernement, y
compris l'absence de procès équitables, les
arrestations arbitraires, les détentions en
isolement et la torture systématique.
L'organisation américaine de défense des droits
de l'homme avait dénoncé dans un rapport la
situation en Guinée équatoriale : "Le
statut lamentable des droits humains en Guinée
équatoriale s'accompagne d'une corruption
généralisée qui siphonne les ressources qui
permettraient de satisfaire les besoins
fondamentaux de la population. D'après des
preuves avancées en 2004 et 2010 par le
sous-comité permanent d'enquête du Sénat
américain, le président Obiang et les membres
de sa famille proche auraient détourné des
dizaines de millions de dollars provenant des
ressources naturelles de leur pays à leur profit
personnel". Dans une lettre commune envoyée
le 20 mai 2010 à la directrice générale de
l'UNESCO, Irena Bokova, par des organisations de
défense des droits de l'homme, il est indiqué
que "le travail de l'UNESCO risque d'être
entaché par cette alliance contre-nature avec
l'un des dictateurs les plus sinistres du
monde". Des copies de la lettre ont été
également envoyées aux représentants des 58
pays membres du Conseil Exécutif de l'UNESCO. Blogger,
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