SOMMAIRE
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Lundi 21 septembre 2009 N° 2396/23792

FRANCE : JUSTICE : La Chronique judiciaire de Pascal Mourot. Ouverture en chambre correctionnelle, ce lundi 21 septembre 2009, devant le Tribunal de Grande instance TGI de Paris, du procès dit "Clearstream 2" dont la principale victime présumée est l'actuel Chef de l'Etat français, Nicolas Sarkozy, partie civile. L'affaire Clearstream 2 compte 39 parties civiles (NDLR. Laurent Fabius s'est désisté) et 5 prévenus : Florian Bourges, 31 ans, ancien auditeur stagiaire au cabinet Arthur Andersen, mis en examen pour "abus de confiance et vol." Jean-Louis Gergorin, 63 ans, ancien vice-président exécutif du groupe militaro-industriel EADS, mis en examen pour "dénonciation calomnieuse, faux et usage de faux, recel d'abus de confiance et recel de vol." Imad Lahoud, 42 ans, professeur de mathématiques de l'Education nationale au lycée public Racine à Paris, mis en examen pour "dénonciation calomnieuse, faux et usage de faux, recel d'abus de confiance et recel de vol", Dominique de Villepin, 56 ans, ancien Premier Ministre de Jacques Chirac. Enfin, Denis Robert, 51 ans, journaliste indépendant et auteur à succès, mis en examen pour "recel d'abus de confiance et recel de vol." L'affaire débute en 2000 lorsque Denis Robert reçoit un listing de clients de Clearstream, chambre de compensation internationale située au Luxembourg, considéré comme un paradis fiscal. En 2001, Denis Robert publie le livre " Révélation$ " qui porte de sérieuses accusations sur Clearstream. (NDLR. Rappelons que l'affaire Clearstream 1 porte sur le versement d'importantes commissions occultes versées lors de ventes d'armes par la France à Taïwan). La chambre de compensation Clearstream demande alors un audit au cabinet Arthur Andersen qui le confie à Florian Bourges. Cet audit oppose un démenti formel aux accusations de Denis Robert. (NDLR. Arthur Andersen sera impliqué dans le scandale ENRON). En 2002, Florian Bourges transmet alors un second listing à Denis Robert. En 2004, le juge Van Ruymbeke, en charge de l'affaire reçoit une lettre anonyme accompagné d'un nouveau listing Clearstream sur lequel figurent les noms de d'Alain Minc, Jean-Jacques Martini, Jean Heinrich, Serge de Klebnikoff, Pierre-Philippe Pasqua, Jean-Charles Marchiani, Pierre Falcone, Arcadi Gaydamak, Andrew Wang, Bernard Squarcini, des membres de l'état-major d'EADS, Alain Gomez, Philippe Delmas et Mikhaïl Khodorkovski, Dominique Strauss-Kahn, Jean-Pierre Chevènement, Alain Madelin, Laurent Fabius, Stéphane Bocsa et de Paul de Nagy, titulaires de 2 comptes à la Banca Popolare di Sondrio, une petite ville italienne de la Riviera. Ces patronymes correspondent à ceux de Nicolas Sarkozy (Nicolas, Paul, Stéphane Sarkozy de Nagy-Bocsa) ou de son père (Paul Sarkozy de Nagy-Bocsa). Fin 2004, une enquête de la DST apportera la "preuve" que ce listing a été falsifié et que le corbeau serait Jean-Louis Gergorin, vice-président du groupe industriel EADS, aidé par un proche collaborateur, l'informaticien Imad Lahoud. En 2006, après la diffusion du faux listing par les médias, Nicolas Sarkozy, devenu ministre de l'Intérieur, se constitue partie civile pour "dénonciation calomnieuse" reprochant à Dominique de Villepin, la transmission du faux listing à la justice, ce qui était une obligation, comme elle l'est pour tout fonctionnaire, de signaler tout délit porté à sa connaissance. Nicolas Sarkozy, devenu président de la République en 2007, reproche à son rival politique et dauphin de Jacques Chirac, Dominique de Villepin, de lui avoir tendu un piège pour l'éliminer de la course à l'élection présidentielle. Dominique de Villepin qui a lancé son club de réflexion et de soutien, clubvillepin.fr, a déclaré à la radio privée Europe 1 que "personne n'a mis en cause publiquement monsieur Nicolas Sarkozy dans cette affaire". Ajoutant : "Je ne suis pas un homme qui recule, je souhaite que le procès se tienne et que toute la vérité soit dite. Moi, je subis depuis 4 ans des écrans de fumée et des mensonges". Dès l'ouverture du procès, Dominique de Villepin va demander l'irrecevabilité de la constitution de partie civile de Nicolas Sarkozy, devenu président de la République le 16 mai 2007. Les avocats de Dominique de Villepin, Maîtres Olivier Metzner, Henri Leclerc, Olivier d'Antin et Luc Brossollet estiment que la "partie civile de Nicolas Sarkozy constitue une rupture du principe du procès équitable", Nicolas Sarkozy "jouissant par sa fonction présidentielle d'une immunité pendant son mandat". Blogger, webmaster : Conditions d'utilisations Fil-info-France ?

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"La Justice, c'est six mille ans d'erreurs judiciaires". Robert Brasillach

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Source à citer : www.fil-info-france.com/



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