- Vendredi
17 juillet 2009 N°
2340/23736
FRANCE : JUSTICE : "L’ingérence
du pouvoir politique dans l’autorité
judiciaire" suite à l'appel de la Garde des
Sceaux, Michèle Alliot-Marie dans l'affaire Ilan Halimi, est
dénoncée dans un texte signé par 24 avocats
dont Maître Philippe Petillault (photo).
"Nous, avocats de la défense, demandons au
Garde des Sceaux d’ordonner au Parquet
Général de retirer son appel. La Cour
d’Assises, composée de 3 magistrats
professionnels et de 9 jurés représentants
directs du peuple français, a rendu le 10
juillet 2009 son verdict en tenant compte de la
gravité des faits et des circonstances terribles
de la mort d’Ilan Halimi. Elle a également
tenu compte, comme l’exige la loi, des faits
reprochés à chacun des accusés et de leur
personnalité. Le verdict a suivi pour
l’essentiel les réquisitions de
l’Avocat Général, Monsieur Philippe Bilger,
représentant de la société. Ce dernier, peu
suspect de complaisance à l’égard des
accusés, a lui-même considéré la décision
rendue 'équilibrée et exemplaire', soulignant
à juste titre le travail remarquable de la
Présidente et de l’ensemble des Juges.
Comment admettre qu’un examen aussi
attentif, qu’une décision prise en
conscience par 12 juges, soit ainsi foulée au
pied par le Garde des Sceaux sur la seule
pression d’un avocat de Partie civile
transformé en accusateur public, et d’associations ignorantes du dossier ? Comment
admettre qu’au moment où la Cour se
retirait pour délibérer Maître Francis Szpiner ait
annoncé que, quel que soit le verdict, il
obtiendrait du Garde des Sceaux un appel ?
Comment admettre que ce même avocat se soit
targué pendant toute l’audience et lors de
sa plaidoirie du fait qu’il ferait changer
la loi pour imposer une audience publique,
mettant ainsi en cause la protection de tous les
mineurs ? Comment admettre que le Garde des
Sceaux prétexte un verdict trop clément, alors
même que l’arrêt rendu suit au plus près
la hiérarchie et le quantum des peines
demandées par l’Avocat Général ? Comment
admettre que l’on soutienne publiquement que
cette décision est critiquable pour n’avoir
pas retenu la circonstance aggravante
d’antisémitisme, alors qu’en
réalité, les 2 accusés renvoyés devant la
Cour d’Assises au terme de
l’instruction pour cette circonstance
aggravante ont été condamnés pour cela. La
défense est indignée par la mainmise du pouvoir
politique sur les décisions de justice,
exprimée par l’ordre de faire appel donné
par le Garde des Sceaux à la sortie du Conseil
des Ministres. Cette ingérence du gouvernement
est la porte ouverte à un contrôle des
décisions rendues par les jurys populaires.
L’ordre doit être donné au Parquet
Général de se désister de son appel. La
justice ne peut être rendue qu’en toute
indépendance, c’est la condition pour
qu’elle soit comprise et respectée".
L'appel est signé par Maître Alexandre Albin,
Gilles Antonowicz, Dominique Attias, Dorothée
Bisaccia-Bernstein, Yassine Bouzrou, Françoise
Cotta, Karine de Carvalho, Gaëlle Dumont, Julie
Granier, Laure Heinich, Benson Jackson,
Emmanuelle Kneusé, Michel Konitz, Clotilde
Lepetit, Véronique Massi, Arnaud Miel, Philippe
Petillault, Daphné Pugliesi, Emmanuelle Ronna,
Didier Seban, Armelle Soquet, Louise Tort, Laure
Tric, Frédéric Trovato. NDLR. Une conférence
de presse se tiendra le mardi 21 juillet 2009 à
la Maison du barreau de Paris.
Autres pays traités le 17 juillet 2009 :
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JUSTICE
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BOYCOTT ISRAEL
FRANCE -
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