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Mardi 22 février 2005 :

1 300 Libanais selon la Préfecture de police ont manifesté lundi devant l'ambassade du Liban à Paris contre la Syrie qu'ils accusent d'être à l'origine de l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais, Rafik Hariri. Les manifestants demandaient la mise en place "d'une enquête internationale sur l'assassinat de Rafik Hariri, le départ des troupes syriennes de leur pays et la démission du pouvoir en place". DROITS DE L'HOMME : Selon le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) une Mauritanienne, âgée de 28 ans, mère d'un enfant de 3 ans et enceinte, est menacée d'expulsion imminente de France.
 
LA LIGUE DES DROITS DE L'HOMME LDH dit : "Non à une justice d’exception pour les étrangers, et demande l’abandon d'un projet consistant à faire juger par un juge unique le contentieux des refus de titres de séjour, qui est dangereux pour le respect des droits des étrangers déjà trop souvent soumis à l'arbitraire". Plus de détails : Justice – Droits des étrangers
 
JUSTICE : Jean-Charles Marchiani, 61 ans, Préfet hors cadre, ancien officier de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE, renseignement), ex-bras droit du sénateur Charles Pasqua, mis en examen pour abus de biens sociaux, dans les affaires Aéroport de Paris, ADP/Vanderland, du versement de 9 millions d'euros par un homme d'affaires libanais Iskandar Safa, des ventes de matériel militaire à l'Angola, et dans l'affaire des commissions versées par Elf en marge de contrats au Nigeria, est sorti du quartier VIP de la prison de la Santé à Paris contre le versement d'une caution de 500 000 euros réunis en un week-end par ses amis. Après plus de 6 mois de prison, il est assigné à résidence, sous contrôle judiciaire, à son domicile de Toulon dans le Var, département dont il a été préfet.
 
Jean Tiberi, ancien maire de Paris, mis en examen depuis le 28 juin 1999 dans le dossier dit des HLM de Paris a bénéficié d'un non lieu conformément aux réquisitions du parquet (ministère public). Président du conseil d'administration de l'OPAC de 1979 à 1995, Jean Tiberi était soupçonné de couvrir un système de commissions occultes pour l'attribution des marchés publics, notamment par le biais du promoteur proche du RPR devenu UMP Jean-Claude Méry, décédé en 1999. Après 10 ans d'enquête, 49 prévenus, chefs d'entreprises ou dirigeants de l'OPAC, l'office HLM de la Ville de Paris sont renvoyés devant le tribunal correctionnel de Paris. Jean-Claude Méry avait révélé avant de mourir, dans un film vidéo, le système de corruption mettant directement en cause l'actuel Président de la République, Jacques Chirac. La franc-maçonnerie avait alors tenté de destabiliser le juge Eric Halphen en charge de l'affaire, par l'entremise de son beau-père, le docteur Jean-Pierre Maréchal, destabilisation organisée selon l'ancien conseiller général des Hauts-de-Seine en fuite, Didier Schuller, avec l'aval du ministère de l'Intérieur alors dirigé par Charles Pasqua. Lors d'un interrogatoire, un avocat de Mery, maître Alain Belot, ex-chef de Brigade à la Direction nationale de Vérification qui a compétence territoriale, devenu avocat fiscaliste, avoue avoir remis l’original de la bande vidéo au socialiste Dominique Strauss-Khan, membre du Grand-Orient de France, alors ministre des Finances en échange d'une "réduction" fiscale de 250 millions de francs, accordée au couturier Karl Lagerfeld, qui faisait l’objet d’un redressement fiscal de 300 millions. Jean-Claude Méry y décrivait le versement d'un demi milliard de francs en espèces à Michel Roussin, chef de cabinet de Jacques Chirac, alors premier ministre et maire de Paris, argent tiré de commissions versées par la Générale des eaux et la Lyonnaise des eaux pour l’attribution des marchés franciliens et destiné à financer le RPR. Jacques Chirac devenu Président se dira "indigné par le procédé, indigné par le message, indigné par l’outrance" faite au Chef de l'Etat. Son Premier ministre de coabitation, le socialiste Lionel Jospin est alors sommé de s'expliquer. "C'est la justice qui mène des enquêtes, pas le gouvernement", rétorquera Elisabeth Guigou, alors Garde des Sceaux. NDLR. L'enquête sur les passations de marchés de l'OPAC a été ouverte en 1994, après dénonciation du ministère du Budget, dirigé par Nicolas Sarkozy, qui pensait favoriser Edouard Balladur, Premier ministre de la seconde cohabitation, aux dépens de Jacques Chirac, maire de Paris et président du parti gaulliste. Plus de détails : Affaire Méry (RTL) ; Affaire Méry : le rebondissement DSK (L'Humanité)
 
ANTISEMITISME : "Pour Dieudonné, le sionisme c’est le sida du judaïsme" peut-on lire en titre sur le site Internet du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) qui souligne que les propos de Dieudonné sont condamnés unanimement. Le député européen, et Vice-Président du Groupe Socialiste, PS, Harlem Désir affirme qu'il "faut boycotter Dieudonné et ses spectacles comme on a boycotté, hier, l'apartheid et demander à la justice de le condamner sans ménagement". Selon l'ancien président de SOS-Racisme, Dieudonné "est aujourd'hui l'un des plus grands antisémites de France". Le ministre délégué au Budget et à la Réforme budgétaire, porte-parole du Gouvernement, Jean-François Copé, dénonce les propos "absolument scandaleux" de Dieudonné, en affirmant qu'il a "définitivement quitté le registre du comique pour celui de l'indignité".
 
PROFANATIONS : A Drancy, (Seine-Saint-Denis), un wagon-témoin, symbole de la déportation des juifs de France, a reçu un cocktail incendiaire et un tract signé "Ben Laden" avec une croix gammée tracée à l'envers. La majorité des victimes du nazisme en France (plus de 70 000) sont passées par Drancy, dernière étape avant les camps hitlériens. Yonathan Arfi, président de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), a accusé l'humoriste Dieudonné, d'être à l'origine de cet acte : "Cet incendie, ce sont les actes après les mots. C'est la mise en acte de propos tels que ceux proférés par Dieudonné. Ils jettent de l'huile sur le feu et incitent à la haine et à la violence". Le procureur de la République de Bobigny, François Molins, est en charge de l'enquête de flagrance. Le camp d'internement de Drancy, installé dans des logements collectifs, a fonctionné de 1941 à 1944.
 
SUITE : La Grande mosquée de Paris a annoncé lundi la découverte de croix gammées et des inscriptions "Dégagez" et "SS" le long du mur d'enceinte de l'édifice.




 

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