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Samedi 19 février 2005 :
- Lors
d'une conférence de presse donnée mercredi à
Alger, (Algérie), en marge de son spectacle
"Mes excuses", l'humoriste noir Dieudonné est
accusé par la presse française juive d'avoir
comparé la Shoah (génocide
juif) à une "pornographie
mémorielle". Le premier secrétaire du
parti socialiste François Hollande a
condamné ces propos les jugeant
"déshonorants" et a ajouté :
"Assister aux spectacles de Dieudonné,
c'est participer à cette dérive et à ce grave
glissement dans des propos qui sont
antisémites". Dieudonné a reproché au
premier ministre Jean-Pierre Raffarin d'être
allé, samedi 12 février 2005 à Paris, (NDLR.
Accompagné des présidents des 2 assemblées et
de 16 ministres), au dîner annuel du Conseil
représentatif des institutions juives de France (CRIF)
déclarant : "Raffarin en personne était au
CRIF le week-end dernier et il m'accuse parce
qu'il faut toujours leur lécher le cul à cette
équipe de malfrats, de mafieux qui est en train
d'entraîner la République française dans la
guerre civile". Il a également fustigé
"la soumission totale des dirigeants et
responsables français à la volonté du
CRIF" présidé par Roger Cukierman, (NDLR.
Récemment nommé vice-président du Congrès
Juif Mondial). Dieudonné répliquait
aux déclarations du Premier ministre Jean-Pierre
Raffarin qui avait dénoncé devant le CRIF les
artistes qui cherchent à "faire applaudir
la haine et qui font du racisme un fonds de
commerce". Le Garde des sceaux, ministre de
la Justice Dominique Perben a demandé
l'ouverture d'une enquête préliminaire pour
"contestation de crimes contre
l'humanité". Dieudonné a quant à lui
indiqué qu'il fera entendre samedi dans son
théâtre parisien de la Main d'Or (11ème
arrondissement) l'enregistrement de son
intervention, confirmant à l'Agence France
Presse (AFP) avoir utilisé l'expression
"pornographie mémorielle", précisant
: "je n'ai pas qualifié la Shoah de
"pornographie mémorielle", j'ai parlé
de l'exploitation du souvenir de la Shoah et j'ai
cité l'historienne israélienne Idith
Zertal". Dieudonné se plaint de ne pouvoir
réaliser son film sur la traite des Noirs à
cause des "autorités sionistes" qui
dominent selon lui le cinéma français.
"Avec l'argent public, on fait 150 films sur
la Shoah, je demande d'en faire un sur la traite
des Noirs et on me dit : "ce n'est pas un
sujet de film" ajoutant "C'est une
guerre qui est déclarée culturellement au monde
noir. Il est normal que le monde noir réponde,
dise : "non, nous ne nous soumettrons pas à
votre pouvoir, vous pouvez continuer par votre
argent, votre puissance économique à nous
humilier". "400 ans d'esclavage, et on
essaie de nous faire pleurer" sur la Shoah
à l'occasion de l'anniversaire de la libération
des camps, s'exclame-t-il, "je parle
aujourd'hui de pornographie mémorielle, ça
devient une overdose, ça devient malsain".
"Je comprends que certains qui ont vécu ça
dans leur chair ont du mal à entendre ça mais
ils doivent comprendre que moi aussi, c'est dans
ma chair, et nous, si on doit remonter, c'est
encore plus ancien, et il y a du viol, la
population antillaise est née du fruit du viol
sur 400 ans". Il a qualifié d'"organe
d'inquisition" le CRIF (Conseil
représentatif des institutions juives de
France). Dieudonné a plusieurs fois été
poursuivi pour "propos antisémites".
Mais le tribunal correctionnel de Paris lui a
reconnu en mai 2004 le droit de critiquer la
politique du gouvernement d'Ariel Sharon en
Israël sans être accusé d'antisémitisme.
Dieudonné a été relaxé en appel en juin 2004
après avoir dit préférer le "charisme de
Ben Laden à celui de George W. Bush".
Enfin, la Cour d'appel de Nîmes l'a relaxé le
10 décembre 2004 après que le tribunal
correctionnel d'Avignon l'ait condamné à 5 000
euros d'amende pour "des propos
racistes" et des "injures
raciales" visant les Juifs, sur citation
directe de 2 avocats juifs, maîtres Helène
Levy-Leroy et Guy Guenoun. Le parquet général
(ministère public) a alors formé immédiatement
un pourvoi en cassation contre cette relaxe. Selon,
Dieudonné "Paris est devenu un enjeu pour le sionisme. Il est
impossible dy critiquer Israël". Pour le
philosophe Bernard-Henri Lévy, (Le Point), "Dieudonné, est le fils de Le
Pen".
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